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DÉTRUIRE LE VIRUS PAS LES DROITS DES SALARIÉS !


Durant la nuit du 21 au 22 mars 2020, les quelques parlementaires présents dans l’hémicycle - confinement oblige - ont adopté la loi d’urgence sanitaire pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Elle permet à l’exécutif de gouverner par ordonnances.

Durant la nuit du 21 au 22 mars 2020, les quelques parlementaires présents dans l’hémicycle - confinement oblige - ont adopté la loi d’urgence sanitaire pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Elle permet à l’exécutif de gouverner par ordonnances.

Dès le 25 mars, le Conseil des ministres décidait des restrictions importantes sur les droits démocratiques, les libertés de mouvements. Profitant de la crise sanitaire, le gouvernement s’est attaqué également aux droits des salariés - déjà mis à mal avec la réforme du Code du Travail dans des secteurs économiques présentés comme essentiels dans cette période très particulière, tout en laissant la porte ouverte à bien des abus. Voir la déclaration de la CGT du 25 mars 2020

Solidarité à géométrie variable

Ces mesures sont présentées comme dérogatoires aux règles du droit du travail, limitées dans le temps et justifiées par la nécessité d’assurer la continuité économique et sociale du pays. Elles paraissent bien être cependant les bases préparatoires à « l’après », organisant une intensification de la production économique : augmentation de la durée du temps de travail journalier et hebdomadaire, extension du travail de nuit et du dimanche… et diminution des temps de repos, congés payés et RTT confisqués.

Remerciés mais pénalisés

Il est paradoxal de louer, à longueur de discours, le dévouement de ces travailleurs, en premières lignes depuis l’arrivée de la pandémie, et de décider de diminuer leur temps de repos et de récupération. Ces « invisibles » d’hier, ces derniers de cordées, ces « privilégiés » des régimes spéciaux, sont celles et ceux qui tiennent, aujourd’hui, la France debout au péril de leur santé. Ils et elles ont besoin d’être prioritairement dotés des outils de sécurité sanitaire, de reconnaissances effectives par une amélioration de leurs conditions de travail et de vie, mais certainement pas de subir de nouvelles régressions de leurs droits !

Déni de démocratie sociale

Les organisations syndicales n’ont à aucun moment été associées à la préparation de cette loi d’urgence sanitaire et la liste des secteurs concernés par ces déréglementations est définie unilatéralement par le gouvernement. Des possibilités de « réquisitions » sont prévues de façon suffisamment floue pour contraindre au travail les milliers de salariés qui ont exercé massivement leur droit de retrait, alors que leurs entreprises ne relèvent pas d’un secteur de production essentiel à la résolution de la crise sanitaire. Le risque est bien de voir ces dispositions étendues à tous les secteurs d’activité et que certaines deviennent pérennes.


Extrait du dossier de Vie nouvelle « Préparons demain »
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