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Repères › Santé

SANTÉ. NON ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER

Alors que le variant Omicron semble se propager à une vitesse telle que notre appareil de santé risque d'être rapidement saturé, le gouvernement poursuit la casse de l'hôpital. En pleine crise sanitaire l'accès aux soins n'a jamais été aussi compliqué, que ce soit à la ville ou à la campagne.

En Ile-de-France, 76% de la population vit dans un territoire déficitaire en offre de soins, une commune sur deux est sans médecin généraliste. Les délais d’obtention d'un rendez-vous ne cessent de s'allonger. Un mois pour une consultation non urgente avec son généraliste, six mois, voire un an, pour un spécialiste.

Déserts médicaux préoccupants

Partout en France, la situation est identique. Plus de 650 communes n'ont plus de médecins. Le manque de professionnel de santé de proximité est préoccupant. De plus, certains ne sont pas accessibles car pratiquant des dépassements d'honoraires dissuasifs.

Près d'un quart des médecins partiront en retraite d'ici 10 ans. Des services hospitaliers ferment. Le manque de personnel est criant et les budgets hospitaliers ne permettent pas d'embaucher, même des intérimaires.

Le gouvernement ne propose que cautère sur jambe de bois. Le numerus clausus fixe le nombre de médecins à former. Il va être remplacé par un numerus apertus. Nouveauté, le seuil d'admissions en 1ère année sera confié aux régions, mais avec les mêmes moyens financiers attribués aux facultés !

Retraités en première ligne

La crise sanitaire a été un révélateur des très grandes insuffisances dans les Ehpad et les services d'aide à domicile. Elle a fait des milliers de morts. Ce désastre aurait pu être évité si l'accès aux services d'urgence et de réanimation ne leur avait pas été refusé dans les hôpitaux.

La continuité des soins est constamment rompue. Les généralistes qui orientent leurs patients vers un confrère spécialisé peuvent attendre plusieurs mois la confirmation du diagnostic. Les traitements sont, de ce fait, mis en route tardivement. Pourtant, la guérison dépend de la rapidité de la mise en place des soins. C'est de la non-assistance à personne en danger.

Yolande Bachelier


Jean-Claude, retraité de Loire-Atlantique

Sur le conseil de son généraliste, Jean-Claude doit rencontrer un dermatologue pour une petite grosseur sur la lèvre. Entre cette consultation et celle du spécialiste, trois mois se sont écoulés. Une biopsie est alors prescrite. Le service étant surbooké, le prélèvement ne se fera qu’un mois et demi plus tard ! Puis, nouvelle attente pour revoir le dermatologue et entreprendre un traitement. Conclusion, 6 mois entre l’apparition de la grosseur et la mise en place des soins. Espérons qu'il ne s'agisse pas d'un mélanome méchant. Jean-Claude pourrait s’entendre dire : « il aurait fallu venir plus tôt, Monsieur !».


 

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