Rares sont les auteurs à triompher des pièges du roman noir humoristique. Michel Embarek est de ceux-là.
Dans un récit échevelé truffé de péripéties hautes en couleur, il réussit à nous arracher des rires rabelaisiens sinon homériques, tout en illustrant avec brio le vers de Beaumarchais : « Je m’empresse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ».
C’est que des bayous de Louisiane sacrifiés au capitalisme le plus sauvage à Saproville-sur-Mer, en passant par la jungle d’un Vietnam encore ravagé par les guerres, l’agent Orange et les « bienfaits » de la planification bureaucratique, Victor Boudreaux, son privé migraineux aux méthodes radicales, enquêtant sur la mort d’un chanteur altermondialiste célèbre, n’en finit pas de trancher les têtes sans cesse renaissantes d’une hydre dont les bras s’appellent trafics de pierres précieuses, devises, drogues, influences et marchés publics truqués.
Truculent et picaresque, un roman qui en dit plus long que bien des documents plus « sérieux ».
« Personne ne court plus vite qu’une balle ». De Michel Embareck . Éditions l’Archipel, 18,95 €.
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Roger MartinLa vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis