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JO de Rio : qu'il serait fou de faire la fine bouche

J’étais un parmi les quatre milliards d’hommes, de femmes, de jeunes et de ceux qui le sont moins, accrochés à mon téléviseur pour suivre la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques dans le mythique stade Maracana à Rio de Janeiro.

Une nuit blanche pour un spectacle lumineux, pour un salut à la jeunesse et aux sportifs du monde entier, pour une démonstration de fraternité et un vibrant appel en faveur de la paix dans ce monde malmené. Il n’y aura eu qu’un seul bémol dans ma nuit brésilienne : l’indigence des commentateurs de France2 se croyant investis d’une mission géostratégique alors que leur inculture crasse crevait nos tympans.


Comme avant chaque JO, nous avons entendu les éternelles pleurnicheries sur les retards, les malfaçons, les plomberies défectueuses. Les aigris et autres pisse-vinaigres en resteront toujours à la petitesse alors que les Brésiliens ont réussi avec talent l’épreuve des premiers Jeux Olympiques organisés sur le continent latino-américain.

La fête a été totale

Avec un public chaleureux accueillant dans la joie les 207 délégations et un peu plus de 10.000 athlètes venus du monde entier et conspuant brièvement mais bruyamment le président fantoche Michel Temer, un des auteurs du coup d’Etat institutionnel commis contre la présidente élue démocratiquement par 52 millions de Brésiliens, Dilma Rousseff.

Hymne brésilien chanté en version acoustique, stade résonnant des plus belles mélodies brésiliennes et transformé en sambodrome avec le défilé d'une douzaine d'écoles de samba, un millier de figurants, triporteurs aux couleurs acidulées précédant les délégations, scènes évoquant les étapes marquantes de l'histoire du pays hôte, insectes, araignées, chenilles en structures métalliques vivant dans l'épaisse forêt amazonienne, caravelles européennes bravant la tempête sur l'océan Atlantique avant d'accoster sur les côtes brésiliennes, esclaves venus d'Afrique, urbanisation chaotique... Avec la volonté affichée de préserver la planète des pollutions meurtrières. Et surtout l’accueil émouvant des sportifs « réfugiés » regroupés sous le drapeau olympique. Devant un tel spectacle qu’il serait fou de faire la fine bouche.

Et puis, il y a la réalité politique

Les auteurs du coup d’Etat contre Dilma Roussef ont été copieusement conspués. Dans la tribune officielle, on notait surtout les absences des principaux chefs d’Etat. Exit Obama, Merkel, Poutine. Exit, les présidents chinois, indien, indonésien… Exit, les présidents vénézuélien, chilien, mexicain, bolivien, équatorien, cubain… Seulement trois présidents latino avaient fait le voyage : le Paraguayen Horacio Cartes, créature d’un coup d’Etat contre le président légalement élu, Fernando Lugo ; le sinistre nouveau président argentin, Mauricio Macri qui après avoir licencié à tour de bras et ouvert le pays à la finance internationale s’attaque désormais aux « Mères de la Place de Mai ».

C’est au milieu de ce sinistre entourage mafieux que François Hollande est venu promouvoir la candidature de Paris pour les JO de 2024. Il aura tout faux. Y compris sur cette question qui aurait mérité d’autres lieux, d’autres moments et d’autres interlocuteurs.

José Fort

 

 

 

 

 

 

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