Entretien réalisé en octobre 2017

Le physique d’un rugbyman et l’allure chaloupée, Jean-Pierre Grenon a le regard malicieux de ceux qui en savent long sur la vie syndicale, sociale et politique du pays.
Pourtant sa rencontre avec le syndicat, la CGT en l’occurrence, a été le fruit du hasard, comme souvent d’ailleurs pour nombre de militants. Mais lui il a persévéré. Très vite porté à des responsabilités il a conjugué sa passion pour le rugby et son intérêt pour l’action syndicale, et même politique.

En l’interrogeant on le sent habité par un profond humanisme et c’est probablement ce qui a guidé son parcours de militant et de dirigeant, sa vie tout simplement. « Défendre les gens a toujours été ma passion » dit-il. Très attaché à l’indépendance de l’action syndicale vis-à-vis des institutions comme des partis, il a accompagné les efforts de la direction de la CGT aux côtés de Louis Viannet et Bernard Thibault.

Son départ à la retraite ne l’a pas éloigné de la vie syndicale, il s’est engagé pleinement dans l’Union Confédérale des Retraités où, là encore, il a exercé les plus hautes responsabilités. Il a décidé de lever le pied et de se retirer de la direction de l’UCR au 11e congrès sans pour autant nous priver de son expérience et de ses réflexions toujours pertinentes. Et nous en sommes très heureux.

Ecoutons-le raconter son parcours d’homme et de militant. Un cinglant démenti à ceux qui s’obstinent à nier le rôle éminemment positif de l’action syndicale.

Pascal Santoni