Le 8 mars, ce n’est pas la journée de LA femme, ce n’est pas non plus la Saint Valentin ou la fête des mères…C’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes ! Retraitées, pensionnées, nous ne pouvons faire la grève féministe, mais nous pouvons nous faire entendre et revendiquer.

Je suis femme, je suis retraitée, je revendique, je me syndique.

Pour ce 8 mars, les territoires, les associations et les syndicats ont besoin de faire appel à toute leur imagination pour que cette journée trouve sa place dans l’actualité.
Actualité qui sera, comme ces derniers mois, centrée autour de la pandémie, du vaccin et des annonces du gouvernement, confinement, couvre-feu, restrictions de déplacement et interdiction d’avoir une vie sociale.

Avant la pandémie, combien de femmes retraitées ont été présentes dans les Ephad, dans les hôpitaux ou cliniques, ou bien au domicile, pour aider à la toilette, au repas, pour faire face à la pénurie de personnel ? Apprendre des gestes professionnels, pour soutenir et aider un enfant, un parent ? Les aidants sont en grande majorité des aidantes.

Avant la pandémie, combien de femmes retraitées ont été présentes dans les associations, dans les conseils d’administration, dans les mandats d’élues ?

Avant la pandémie, combien de femmes retraitées ont été présentes pour pallier l’insuffisance des effectifs ?

Avant la pandémie, combien d’alertes ont été lancées, y compris pour les femmes retraitées sur les violences conjugales, les violences sexistes et sexuelles ?

Avant la pandémie, combien d’alertes ont été lancées pour dénoncer l’installation de la pauvreté chez les retraités et chez les femmes en particulier ?

Aujourd’hui, nous ne sommes pas victimes que de la pandémie, le Covid est un accélérateur de la dégradation des conditions de vie des retraitées.
Alors oui, la situation que vivent les retraitées nécessite une grande journée du 8 mars, aux côtés des femmes actives d’aujourd’hui.

C’est bien de la responsabilité des gouvernements et des entreprises que découle la situation sociale des femmes retraitées et des femmes salariées qui seront demain des retraitées.
Ni coupables d’engorger les hôpitaux, ni coupables d’être des facteurs à risque, ni coupables de la situation des jeunes, les retraités et en particulier les femmes ont donné de leur temps et de leur savoir-faire avant la pandémie, pendant la pandémie et continueront après la pandémie.

Ce n’est pas aux retraité•e•s de payer la crise !!!!

Ce 8 mars nous serons présentes et visibles pour combattre toutes mesures qui amputeraient le montant de nos pensions et notre pouvoir d’achat, et dégraderaient notre niveau de vie.

Ce 8 mars, nous serons présentes et visibles pour revendiquer le maintien, l’élargissement aux concubin•e•s et pacsé•e•s et l’augmentation des pensions de reversions sans condition de ressource. C’est 1,1 million de bénéficiaires dont près de 90% sont des femmes.

Ce 8 mars nous serons présentes et visibles pour exiger des mesures d’accompagnement sociales, financières et en proximité, pour toutes les femmes victimes de violences.
« Partout dans le monde, les femmes se mobilisent et de plus en plus d’hommes refusent d’être enfermés dans des rôles stéréotypés et aspirent à sortir des rapports de domination.

Le 8 mars, femmes comme hommes retraité•e•s, manifestons !
Être syndiquée à la CGT pour une femme active prend tout son sens.
Etre syndiquée à la CGT pour une femme retraitée garde tout son sens.

L'UCR CGT

Le tract de l'UCR CGT