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Retraites. Le solidaire est efficace

Le nouveau gouvernement entame une logique de vases communicants entre salariés et retraités pour masquer une attaque en règle de la retraite par répartition, donc solidaire. Un enjeu de taille pour l’avenir.

La retraite par points et la retraite par capitalisation sont-elles les solutions d’avenir pour remplacer un système de retraite par répartition « archaïque » autant que « compliqué » ?Une bombe antisociale qu’il faut désamorcer ou un effet d’aubaine ?

Quand on veut tuer son chien…

Les caisses sont-elles à ce point vides pour qu’on en arrive à une telle extrémité ? Certainement pas, malgré le chômage de masse. Mais le déséquilibre chronique entre le nombre de salariés qui payent les cotisations et le nombre de retraités qui touchent une pension ne fait que s’accentuer. Les mesures prises pour combler les déficits, notamment par la baisse récurrente de la valeur des points et une augmentation de la CSG, aboutissent à une logique qui remet en cause à terme le droit à la retraite solidaire elle-même.

 …On dit qu’il a la rage

Les « experts » prévoient pour nos petits-enfants des retraites à 67 ans, voire plus, et pas forcément à taux plein, avec un accroissement du nombre de personnes âgées réduites au minimum vieillesse, largement en dessous du seuil de pauvreté. Les logiques exprimées, par exemple dans une pédagogie dessinée du journal Le Monde, aboutissent à un constat « d’échec ». Avec la retraite par répartition, « on va dans le mur », lit-on dans toute une littérature d’économistes aux dents longues dont les raisonnements foisonnent dans la presse et sur les réseaux sociaux. Il faut trouver « autre chose ».

Double offensive

Le tableau est idyllique pour les assureurs et les gestionnaires de portefeuilles bancaires :
– capitalisation avec des fonds de pension aboutissant à la concurrence entre les générations ;
– retraite par points avec individualisation des comptes aboutissant à une augmentation systématique de l’âge de départ à la retraite sans assurance de taux plein, si on ne prend pas une assurance-vie conséquente.

La Cgt ne s’accroche pas…

Dans ce contexte de combat idéologique intense, tendant à faire accepter aux salariés et retraités la fatalité des mesures libéralesbien entamées, la Cgt ne reste pas l’arme au pied. Elle ne nie pas qu’il faille trouver des solutions nouvelles à des situations nouvelles, mais pas dans le sens de la rapacité financière institutionnalisée. Les acquis sociaux et leurs principes restent une base fiable pour réformer le système de retraite en profondeur, mais dans le sens inverse de celui proposé par le pouvoir et le patronat.

Une retraite bien méritée, à 60 ans, à taux plein et un pouvoir d’achat suffisant (fondé sur un Smicsérieusement réévalué), en renforçant le système de retraite par répartition avec ses deux volets(régime général et complémentaire), et la valeur travail comme référence, c’est possible.Il suffit de maintenir la retraite en tant que salaire différé basé sur le développement de la création de richesses des actifs.

 …la Cgt propose

Pour la Cgt, les notions d’efficacité et de solidarité sont complémentaires. La première peut enrichir l’autre au profit d’un monde du travail revigoré, sans lequel rien de constructif ne pourra se faire. Au contraire, le patronat et le gouvernement les opposent.

D’un autre côté, la complexité des situations liées à l’évolution des différents secteurs de l’activité économique ne peut être surmontée que par trois mesures phares :
– la mise en place d’une véritable Sécurité sociale professionnelle ;
– la proscription des différences de traitement salarial que subissent les femmes ;
– la réduction à 32 heures du rythme hebdomadaire de travail comme objectif ambitieux permis par l’évolution des technologies, la révolution numérique, etc.

Aujourd’hui, c’est la double peine pour les peuples d’Europe qui subissent, depuis des décennies, les mêmes conséquences des politiques d’austérité de leurs gouvernements successifs. C’est le « toutes et tous perdants », en tant que salarié et ensuite à la retraite.

Les jours heureux des retraités ne peuvent pas se concevoir sans ceux des actifs. On préférera le « toutes et tous gagnants ». Le bras de fer continue.

Yvon Huet

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