Sorj Chalandon, aujourd’hui journaliste au Canard Enchaîné, après 34 ans passés à Libération, est un écrivain reconnu avec, notamment Une promesse, prix Médicis, et Retour à Killy-begs, prix de l’Académie française. C’est à la mémoire des 42 mineurs morts à la fosse Saint-Amé de Liévin-Lens, le 27 décembre 1974, que l’auteur nous fait vivre un fait divers pas ordinaire. Michel vengera par le crime son frère Joseph, mort dans le coup de grisou de la mine.

Jacques Lacaze, président du Tribunal populaire de mars 1975,
Sorj Chalandon et Christian Champiré, maire PCF de Grenay

La colère en acte, le procès, tout cela n’est que roman, certes, mais c’est avant tout la réhabilitation par la littérature de tous ces ouvriers qui ont été sacrifiés sur l’autel des intérêts des Houillères. Emile Zola avait tracé la route. Sorj Chalandon l’a rejointe à sa manière et lui a donné une nouvelle jeunesse, grâce à son talent d’écrivain imprégné du grand reporter qu’il est aussi. Un livre fort autant qu’émouvant.

Yvon Huet

Le jour d’avant, de Sorg Chalandon, 2017, éditions Grasset, 20,90€.