La science-fiction populaire a précédé l’aventure des cosmonautes, s’inspirant de la curiosité des hommes, prolongée par leur goût de l’aventure extrême. Les fondations du rêve, nous les retrouvons, certes, dans les mythologie grecque et romaine qui ont donné leur nom aux planètes du système solaire, mais elles prennent un coup de vieux avec la nouvelle aventure humaine qui se prépare.

Inspiration boulimique

Contrairement à Victor Hugo, qui avait plutôt les pieds sur terre ou sur mer, Jules Verne a puisé toute son inspiration dans la boulimie de découvertes qui ont traversé un siècle d’intuitions et où les théories scientifiques nouvelles n’ont trouvé leurs ap-plications qu’au XXe siècle. Il a osé imaginer l’impossible, alors que les objets volants n’en étaient qu’à leur balbutiement.
Ce qui est nouveau aussi dans son ouvrage, c’est la mise en scène d’une communau-té scientifique active dans le nouveau monde, boostée par des savants praticiens opiniâtres comme Barbicane, un des héros du livre. En cela, Jules Verne a tapé dans le mille en bousculant les règles de la convenance académique et religieuse encore vivace en son temps. Il a participé au remplacement du héros antique par l’aventurier de la science dans la conscience collective. Georges Mélies lui rendra hommage en animant pour la première fois le rêve spatial avec Le voyage dans la Lune.

L’art cinématographique prend son envol

En regardant le film de Mélies, on est enthousiasmé par sa grande fraîcheur autant que par l’extraordinaire sens de l’humour qui le parfume. Quand la Lune reçoit la fu-sée, elle montre d’abord un visage clownesque qui se transforme en tarte à la crème. C’est le choc entre l’ancien monde et le nouveau transformé en éclat de rire.
« Caricaturiste, illusionniste, homme de théâtre, Georges Méliès fut le premier à se saisir de la dimension spectaculaire et artistique du cinéma », écrit François-Olivier Lefebvre dans la revue DVD Classic. C’est comme si, en ce début de XXe siècle, un grand prestidigitateur avait fait d’une pierre deux coups, tout d’abord intimer à l’humanité l’ordre de se surpasser en allant sur la Lune, dès que les techniques le permettraient, et dans le même temps, organiser un bond en avant décisif pour faire d’une technique révolutionnaire un nouvel art. 67 ans après, l’aventure spatiale lui rendra hommage à sa manière à l’heure des débuts de la télévision en noir et blanc.

Après la Seconde Guerre mondiale, Hergé enverra sur la Lune une fusée à propulsion nucléaire inventée par le professeur Tournesol. Le rêve se rapprochera de l’accomplissement.

Yvon Huet pour Vie nouvelle n° 212

Dix questions pour dix prix

Les 10 questions du quiz dressent un bref historique de l’aventure spatiale. Les réponses sont enfouies dans les articles du dossier de Vie nouvelle. Si vous n’êtes pas assuré de détenir les bonnes réponses le magazine vous sera d’un grand secours.

Les prix seront attribués par tirage au sort parmi les participant-e-s qui auront coché les bonnes réponses.

Le premier prix, un séjour d'une semaine pour deux personnes en France est le fruit d'un partenariat avec l'agence de voyages Touristra.

Le numéro de Vie nouvelle « L’Odyssée de l’espace » sera servi aux abonné-e-s de la fin juillet au 5 septembre. Nous serons heureux de vous compter parmi les participant-e-s au Quiz et les abonné-e-s à Vie nouvelle.

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  Le dossier de Vie nouvelle : "Lune : le rêve réalisé"
  
  - "Il était 3 heures, 56 minutes et 20 secondes..."
  - L’exploit anticipé par l’imaginaire
  - Laïka, Neil, Youri et les autres…
  - Du potentiel des satellites à la course au profit
  - L’espace, un nouveau champ de bataille entre puissances
  - Les futurs possibles et les futurs souhaitables
  - Francis Rocard : « Notre patrie, c’est le système solaire. »
  

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