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Discours de clôture

Au terme des travaux, il faut bien se quitter. Non sans rappeler les principaux actes du Congrès et la richesse des débats qui l'ont animé. L'occasion aussi de remercier les militants de l'organisation du Congrès qui ont permis que tout se passe bien.

Nous voici donc déjà au terme de nos travaux.
Nous le savons, tout a une fin, même les meilleures choses et, ce 10éme congrès en fait partie.
Alors bien évidemment nous sommes traversés par des sentiments contradictoires.
Content de rentrer chez soi, un peu triste de se quitter, d’autant que l’accueil de nos camarades a été tellement chaleureux.


Merci aux plus de 100 camarades levés aux aurores et rentrant à pas d’heures, pour notre bien-être au congrès.
Toujours souriants, assurant avec autant de sérieux que de dextérité toutes les taches.
Les inscriptions, le bar pendant les poses, le vestiaire, les visites de la ville, les distributions diverses, les demandes individuelles les plus insolites, etc… Merci, Merci à tous.


Ceci dit, nous allons très bientôt nous revoir.
Les camarades des ports et docks ont demandé que l’on adresse une motion au Président de la République et au premier Ministre.
Je pense que nous avons mieux à faire.


Effectivement, être à nouveau tous ensemble, mais avec des milliers d’autres, le 3 juin lors de la manifestation nationale que nous avons décidé d’organiser et de réussir ensemble.
Et puis, il y a l’appel de la CE confédérale qui nous invite, entre autres, à nous emparer de la journée de mobilisation du 4 avril prochain pour porter la revendication d’un plan de relance de l’investissement industriel et de l’emploi de qualité, en convergence donc avec l’ensemble du mouvement syndical européen.


Et la CE confédérale appelle aussi à faire du 1er mai, un véritable événement au cœur du printemps social, qui aura donc son prolongement le 3 juin.
3 juin qui peut, qui doit, qui va être grandiose si l’on en croit les échos de la préparation engagée dans nos sections, nos UFR et USR et que vous avez-vous-mêmes relaté.
Cette marche de protestation et revendicative contre les attaques gouvernementales viendra s’ajouter aux 110 000 cartes de vœux que nous avons déjà adressées au président de la République.


Dans un pays de football comme St-Etienne, nous pouvons dire que nous lui avons infligé un carton rouge. Il nous reste plus qu’à envahir le terrain.
Et le terrain des retraités, c’est toute la France ; les quartiers des grandes villes, les bourgs, les petits villages, les marchés.


Nous devons dire stop aux reculs en termes de pensions de retraites complémentaires.
« L’argent existe, il vient de notre travail, il doit nous être restitué » clamait un camarade lors du débat général.
Cette exigence d’une autre répartition des richesses a été présente dans tous les débats. Elle justifie largement la campagne organisée par la confédération sur le coût du capital.
François Thiery-Cherrier a proposé dans son rapport d’ouverture de mettre en place, pour la nouvelle direction de l’UCR, mis aussi partout où c’est possible, des journées d’étude.

Un prochain Comité Général pourrait également y consacrer une demi- journée.
Cette proposition n’est pas à négliger, bien au contraire.
Nous savons combien il est difficile, parfois, de convaincre que d’autres choix sont possibles que ceux que l’on nous impose à l’heure actuelle.
Cela participe aux efforts de formation que nous devons développer, dans nos UFR et USR, en direction de nos militants, de nos adhérents, afin qu’ils soient mieux armés, pour expliquer, argumenter sur les origines véritables de la crise, que le problème c’est bien le coût du capital et non le coût du travail.


Plusieurs camarades sont intervenus sur le projet de loi d’adaptation de la santé au vieillissement, pointant par la même occasion les questions de son financement, celui de la Sécurité Sociale, au sein de laquelle nous demandons que soit intégrée la compensation de la perte d’autonomie.
D’autres camarades ont souligné les dangers que porte en germe la loi d’adaptation de l’ANI et plus particulièrement la partie se rapportant à la généralisation de la complémentaire santé.
Je crois que les réponses sont contenues dans les paragraphes 13-24 et 13-25 que nous avons adoptés hier.


La question qui nous est posée aujourd’hui, c’est comment faire vivre ces orientations, ces revendications dans notre activité en direction des retraités ?
On l’a dit, la CGT et plus particulièrement l’UCR, dès 2010, s’est fortement impliquée dans la construction d’une loi sur la prise en charge de la perte d’autonomie.
Ce serait également l’occasion de revendiquer avec force un GRAND SERVICE PUBLIC DE L’AIDE A L’AUTONOMIE, revendication qui a d’ailleurs toute sa place dans notre initiative du 3 juin.
Le projet de loi présenté par le Premier Ministre, le 12 février dernier, s’il retient nombre de pistes tracées par la CGT, n’est pas le projet de loi de la CGT. Sinon, on le saurait et nous n’aurions pas besoin d’en débattre. Il faut rappeler que oui, nous sommes contre la CASA dans son principe même et oui nous restons opposés à la journée de solidarité.


D’autre part, il ne sert à rien, aujourd’hui de rester bloqué sur la prise d’acte factuelle de nos représentants au sein des conseils des Caisses de sécurité sociale.
Regardons ce qui est bon, certes, dans ce cadre-là, mais surtout regardons ce qui manque, ce qui ne répond pas à nos revendications et décidons d’aller partout au débat et à l’action pour que la loi soit modifiée.
Ce serait le meilleur des prolongements à donner à la table ronde de mercredi relative à l’action sociale, en gagnant partout la participation de tous les acteurs de l’action sociale et donnons encore plus d’ampleur et de force à notre revendication d’un GRAND SERVICE PUBLIC d’aide à l’autonomie.
Pour cela, fort des propositions que nous portons, prenons aussi la décision de peser sur les parlementaires dans le débat qui va s’ouvrir demain, ce serait aussi la meilleure façon de préparer le 3 juin.
Juste quelques mots sur les dispositions de l’ANI, transcrites dans la loi. Si le texte de loi a été adopté en juillet 2013 nous pouvons encore peser sur les décrets d’application qui restent à paraître.


Des camarades ont soulevé les dangers du dispositif qu’il instaure en positionnant les complémentaires santé (mutuelles-institutions de prévoyance et assureurs) au centre du futur système de protection sociale et de son rôle de protection universelle et solidaire voulue par le CNR.
C’est une attaque contre la conception solidaire que nous avons de la société, acquise par les luttes.
Nous avons un devoir d’alerte en direction des retraités qui vont être exclus de tout système de solidarité.


L’histoire nous a appris que le mouvement syndical a su relever les défis, en particulier quand la sécu a été attaquée. Aujourd’hui, nous sommes sûrs que toute la CGT, toutes nos organisations vont relever ce nouveau défi.
Dans son rapport introductif, François a évoqué, entre-autres, la situation des retraités « recalculés ».
Des camarades de Marseille sont aussi intervenus en leur faveur.
Je propose que la nouvelle direction que vous venez d’élire s’adresse à la Chambre d’Appel d’Aix-en-Provence, en ces termes :
« Depuis 2011, les retraités que l’on appelle « recalculés » subissent des accusations infondées de fraude, sans bénéficier de présomption d’innocence.
Nous vous faisons remarquer que jusqu’alors les tribunaux condamnent les caisses (URSSAF-MSA) sur 3 aspects : la charge de la preuve, la réalité de la preuve apportée par les Caisses, la recevabilité des preuves nouvelles apportées par l’assuré : Cour d’Appel Rennes, Bordeaux, Grenoble et la Cour de Cassation.
Lors de la rencontre du jeudi 20 mars avec le cabinet du 1er Ministre, une délégation conduite par M. Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT, il nous a été assuré que des consignes sont données aux dirigeants des Caisses concernées afin que les Caisses ayant été déboutées au TASS, arrêtent toute poursuite.
Le 10e congrès de l’Union Confédérale Retraités CGT vous demande de prendre en compte les décisions des Cours d’Appel citées ci-dessus et de la Cour de Cassation, et rétablisse dans leurs droits et leur dignité, les retraités concernés ».
Cela pose la question du rapport de forces à construire. Être plus nombreux pour être plus fort, cela n’est pas qu’une formule.
Une nécessité qui s’impose à toute la CGT, donc y compris à nous-mêmes.
Il faut d’abord inverser la courbe et gagner de nombreux nouveaux adhérents. C’est tout l’objectif du projet de syndicalisation pour la période 2014-2017 que nous proposons.


Un projet en deux volets :
- la continuité syndicale.
- la syndicalisation de masse.
10 UD et USR qui ont un projet syndicalisation et 7 UFR ont été ciblées.
Le renforcement concerne l’ensemble de nos organisations.
- Aller à la rencontre des retraitables, des retraités, là où ils se trouvent. Dans leur entreprise, service, administration pour les uns, sur leur lieu de vie pour les autres.

- Projet qui sera d’autant mieux pris en compte que nous aurons partout, dans nos UFR et USR un responsable à la vie syndicale.

- Nécessité de ne pas ou plus se laisser faire, d’exiger une société plus juste, solidaire, intergénérationnelle, une société pour tous les âges qui pose donc la place des retraités dans cette société qui ait pour finalité l’homme, le bonheur de l’homme, son épanouissement tout au long de la vie, humain jusqu’au bout de la vie, nécessite aussi une certaine prise de conscience.
Les gens marchent avec leur tête.


Déconstruire la propagande libérale :
Éclairer,
Convaincre,
Argumenter.


Tout le rôle de notre magazine VIE NOUVELLE, magazine pour la lutte, pour l’action.
Le rythme des nouveaux abonnements, depuis le début de l’année réalisés ici depuis lundi, vos parrainages tendent à démontrer que 1 adhérent = 1 abonné, n’a rien d’utopique, bien au contraire.
1 lecteur de plus, cela peut être 1 adhérent de plus et vice-versa.
C’est aussi 1 retraité de plus pour la lutte.
Là encore, nous nous mettrons en situation d’atteindre nos objectifs si Vie Nouvelle fait partie intégrante de notre activité et si nous gagnons dans toutes nos UFR et USR, un (e)responsable à la diffusion.
A cet égard, la direction de l’UCR a décidé de renouveler ce que nous avons expérimenté en octobre 2013 avec succès, la rencontre entre les responsables à la Vie Syndicale et les responsables à la diffusion et de réunir, à Montreuil, en 2015, tous les diffuseurs.
À l’occasion du Forum de Bordeaux, du tour de France des USR, ici même, nous avons beaucoup débattu de la question de l’évolution de notre syndicalisme pour qu’il soit vraiment utile, la force dont les retraités ont aujourd’hui besoin.
L’activité territoriale et de proximité, en particulier la place des multipros, y a été pointée.
La feuille de route que nous avons adoptée pour les 3 années à venir, le document d’orientation, nous invitent à poursuivre le débat tant dans les professions que dans les territoires.
Pour faciliter ces débats, un document « pointant des repères historiques communs » devrait être édité et publié par la nouvelle direction de notre UCR, comme F Thiery-Cherrier l’a proposé.
Comme nous le soulignons dans un document intitulé « notre démarche syndicale en territoire ».
« le temps de la retraite est à la fois redouté et espéré », c’est la fin d’une activité et le commencement d’une autre. L’allongement de la durée de vie sans invalidité a transformé complètement cette étape de l’existence et a contribué à l’émergence d’attentes et de besoins beaucoup plus affirmés.
La retraite correspond à une aspiration légitime à vivre mieux, à vivre autrement, à vivre dignement.


Pour que ces aspirations ne se transforment pas en illusions ou en déceptions, il est nécessaire de répertorier les besoins mais aussi de créer les conditions et un mieux vivre pour les retraités.
Une action syndicale concertée permet de peser sur les décideurs pour améliorer le cadre de vie avec les équipements collectifs, les services de proximité, indispensables, permettant l’accès aux soins, aux transports, aux services sociaux.


Notre démarche consiste donc à s’ancrer aussi dans la proximité de lieux de vie des retraités.
Aujourd’hui, de nombreuses questions se posent concernant la mobilité, la culture, les loisirs, la santé, les nouvelles technologies…. les services à domiciles.
Les retraités, comme tout être humain, vivent en société, cela implique la connaissance et la prise en compte des conditions indispensables à leur vie.
Il s’agit de comprendre les besoins des retraités et d’anticiper dans la mesure du possible, les comportements des nouveaux retraités qui ne sont plus ceux des générations précédentes.
Voilà, chers camarades.
Le temps nous a sans doute manqué pour que nombre d’entre vous puissent s’exprimer.
Nous avons cependant vécu 5 jours très intenses, de grande qualité, de belle fraternité.

Il nous reste maintenant à faire vivre les décisions que nous avons collectivement prises à l’appui des orientations, perspectives que nous nous sommes fixées en adoptant :
- Le document d’orientation,
- De nos repères revendicatifs, également, largement adoptés, donc partagés.
Ce sera le rôle de la nouvelle direction que vous avez élue :
25 femmes,
Et 25 hommes.
Il est bon de le préciser, ne sommes-nous pas la 2e organisation de la CGT à faire vivre la parité.
Cela méritait ce petit clin d’œil.
Bon retour.


Vive le 10e congrès de l’UCR CGT.
Vive l’UCR CGT.
Vive la CGT.

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