Pas étonnant que les résidents passent l’arme à gauche… Un brin rebelles et idéalistes, les cinq héros de ce roman décident de ne pas rester un jour de plus dans ce mouroir et de se lancer dans le grand banditisme. Avec leurs cheveux blancs et leurs déambulateurs, ils s’apprêtent à commettre le casse du siècle.

Tout était bien organisé et anticipé, sauf que l’aventure s’emballe et que rien ne va se passer comme prévu. Le gang des dentiers n’allait pas tarder à faire parler de lui. Après plusieurs romans historiques, Catharina Ingelman-Sundberg, auteure suédoise, signe là sa première incursion dans le monde contemporain. Elle réussit un polar bien ficelé qui se dévore presque d’une seule traite, emporté par l’énergie de ce joyeux quintet de retraités que l’on retrouvera avec bonheur dans une suite : Le gang des dentiers a fait sauter la banque.

Michel Scheidt

Comment faire sauter la banque sans perdre son dentier, Catharina Ingelman-Sundberg, 2014, Fleuve éditions, 8,50 €.