Certes, lorsqu’une personne ou un groupe est cohérent avec ce qu’il pense, adhère fermement à des valeurs ainsi qu’à des convictions et développe une pensée, ceci profitera d’une manière ou d’une autre à la société. en langue française (24 septembre 2015), p. 13. Tb 4, 15). [98] Lettre enc. 24-25 ; cf. Discours aux participants à la rencontre mondiale des mouvements populaires (28 octobre 2014) : L’Osservatore Romano, éd. enc. en langue française (4 octobre 2018), p. 6. 27.7.1.a. [192] Audience générale (18 février 2015) : L’Osservatore Romano, éd. ap. en langue française (16 avril 2019), p. 6. [144] En ce sens, les “poètes sociaux” sont ceux qui travaillent, qui proposent, qui promeuvent et qui libèrent à leur manière. [29] La technologie fait sans cesse des avancées, mais « comme ce serait merveilleux si la croissance de l’innovation scientifique et technologique créait plus d’égalité et de cohésion sociale ! Cependant, chacune d’entre elles peut apporter « une contribution irremplaçable au bien commun à travers son parcours de vie original ». Seule une culture sociale et politique, qui prend en compte l’accueil gratuit, pourra avoir de l’avenir. 56. [155] Cela exige une consolidation des « instruments normatifs pour la solution pacifique des controverses [qui] doivent être repensés de façon à renforcer leur portée et leur caractère obligatoire ». 220. Il devient ainsi possible d’être sincère, de ne pas dissimuler ce que nous croyons, sans cesser de dialoguer, de chercher des points de contact, et surtout de travailler et de lutter ensemble ». Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. La grande question, c’est le travail. Mais les monologues n’engagent personne, au point que leurs contenus sont souvent opportunistes et contradictoires. [163], 179. Face à un objectif commun déterminé, il est possible d’apporter diverses propositions techniques, différentes expériences et de travailler au bien commun. L’amour qui s’étend au-delà des frontières a pour fondement ce que nous appelons ‘‘l’amitié sociale’’ dans chaque ville ou dans chaque pays. En effet, nos multiples masques, nos étiquettes et nos accoutrements tombent : c’est l’heure de vérité ! Vous savez bien à quelles brutalités peut conduire la privation de la liberté de conscience et de la liberté religieuse, et comment à partir de ces blessures se forme une humanité radicalement appauvrie, parce que privée d’espérance et de référence à des idéaux ». L’arrivée de personnes différentes, provenant d’un autre contexte de vie et de culture, devient un don, parce que « les histoires des migrants sont aussi des histoires de rencontre entre personnes et cultures : pour les communautés et les sociétés d’accueil, ils représentent une opportunité d’enrichissement et de développement humain intégral de tous ». Dans les dynamismes de l’histoire, de même que dans la diversité des ethnies, des sociétés et des cultures, nous voyons ainsi semée la vocation à former une communauté composée de frères qui s’accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres ». Comment peut-elle toucher ceux qui ont tendance à s’organiser de manière à empêcher toute présence étrangère susceptible de perturber cette identité et cette organisation auto-protectrice et autoréférentielle ? [211] Discours lors de la grande rencontre de prière pour la réconciliation nationale, Villavicencio - Colombie (8 septembre 2017) : AAS 109 (2017), pp. [66] Karol Wojtila, Amour et responsabilité, éd. [243] Il l’affirmait à un moment de forte tension internationale et il a ainsi exprimé le grand désir de paix qui se répandait à l’époque de la guerre froide. Dans ses desseins, « chaque homme est appelé à se développer »,[102] et cela comprend le développement des capacités économiques et technologiques d’accroître les biens et d’augmenter la richesse. [193] Les grands objectifs rêvés dans les stratégies ne sont que partiellement atteints. 9. Mais quand des progrès notables dans ce sens manquent, il faut respecter le droit de tout être humain de trouver un lieu où il puisse non seulement répondre à ses besoins fondamentaux et à ceux de sa famille, mais aussi se réaliser intégralement comme personne. Les préoccupations majeures d’un homme politique ne devraient pas être celles causées par une chute dans les sondages, mais par le fait de ne pas résoudre effectivement « le phénomène de l’exclusion sociale et économique, avec ses tristes conséquences de traites d’êtres humains, de commerce d’organes et de tissus humains, d’exploitation sexuelle d’enfants, de travail d’esclave – y compris la prostitution –, de trafic de drogues et d’armes, de terrorisme et de crime international organisé. Un nouveau style de vie est créé où l’on construit ce qu’on veut avoir devant soi, en excluant tout ce qui ne peut pas être contrôlé ou connu superficiellement et instantanément. Gaudete et exsultate (19 mars 2018), n. 115. Laudato si´ (24 mai 2015), n. 95 : AAS 107 (2015), p. 885. [236] Homélie lors de la Sainte Messe, Aman - Jordanie (24 mai 2014) : L’Osservatore Romano, éd. [...] Les agents culturels et des moyens de communication sociale ont aussi une responsabilité dans le domaine de l’éducation et de la formation, spécialement dans la société contemporaine, où l’accès aux instruments d’information et de communication est toujours plus répandu ». En revanche, un chercheur, qui avance avec efficacité dans ses analyses et qui est également disposé à reconnaître d’autres dimensions de la réalité qu’il étudie, parvient à connaître la réalité de manière plus intégrale et plus complète grâce au travail d’autres sciences et savoirs. [97] Tous les autres droits concernant les biens nécessaires à l’épanouissement intégral des personnes, y compris celui de la propriété privée et tout autre droit « n’en doivent donc pas entraver, mais bien au contraire faciliter la réalisation »,[98] comme l’affirmait saint Paul VI. La réconciliation est un fait personnel, et personne ne peut l’imposer à l’ensemble d’une société, même si elle doit être promue. [11] Card. [183] Cf. Quel est l’objectif que je vise réellement ?” En effet, dans quelques années, en réfléchissant sur le passé, la question ne sera pas : “Combien de personnes m’ont approuvé ? On travaille sur ce qui est petit, avec ce qui est proche, mais dans une perspective plus large. Ap. 95-106. Le problème, c’est que, Jésus le souligne intentionnellement, le blessé était un Juif – habitant de Judée – tandis que celui qui s’est arrêté et l’a aidé était un Samaritain – habitant de Samarie –. 159. [15] La marginalisation, en outre, prend des formes déplorables que nous croyions dépassées, telles que le racisme qui se cache et réapparaît sans cesse. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 212 : AAS 105 (2013), p. 1108. [195], 197. en langue française (3 décembre 2019), p. 5. Les joies et les peines de chacun sont assumées par tous. Rm 12, 21) et en cultivant les vertus qui promeuvent la réconciliation, la solidarité et la paix ». Nous avons besoin d’un ordre juridique, politique et économique mondial « susceptible d’accroître et d’orienter la collaboration internationale vers le développement solidaire de tous les peuples ». [95] Lettre enc. Le sens social le plus noble est aujourd’hui facilement réduit à rien en faveur de liens égoïstes épousant l’apparence de relations intenses. Dans le Nouveau Testament, l’appel à l’amour fraternel retentit avec force : « Car une seule formule contient toute la Loi en sa plénitude : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Ga 5, 14). Ce pacte implique aussi qu’on accepte la possibilité de céder quelque chose pour le bien commun. Tractatus de virtutibus theologicis, ed. Outre ces besoins élémentaires non satisfaits, la traite des personnes est une autre honte pour l’humanité, que la politique internationale ne devrait pas continuer à tolérer, au-delà des discours et des bonnes intentions. 259. Il ne s’agit pas de proposer un pardon en renonçant à ses droits devant un puissant corrompu, devant un criminel ou devant quelqu’un qui dégrade notre dignité. En effet, « il n’existe pas pire pauvreté que celle qui prive du travail et de la dignité du travail ». C’est sa visite au Sultan Malik-el-Kamil, en Égypte, visite qui lui a coûté de gros efforts du fait de sa pauvreté, de ses ressources maigres, de la distance et des différences de langue, de culture et de religion. Caritas in veritate (29 juin 2009), n. 67 : AAS 101 (2009), p. 700. Cette parabole illustre un arrière-plan de plusieurs siècles. Par ailleurs, il n’y a plus de place pour les diplomaties vides, pour les faux-semblants, pour le double langage, pour les dissimulations, les bonnes manières qui cachent la réalité. Christus vivit (25 mars 2019), n. 181. [205] Le polyèdre représente une société où les différences coexistent en se complétant, en s’enrichissant et en s’éclairant réciproquement, même si cela implique des discussions et de la méfiance. Chaque groupe humain s’intègre dans ce réseau de communion universelle qui trouve là sa beauté. en langue française (14 janvier 2016), p. 10. Je ne propose pas non plus un universalisme autoritaire et abstrait, conçu ou planifié par certains et présenté comme une aspiration prétendue pour homogénéiser, dominer et piller. 114. Il n’est possible d’accueillir celui qui est différent et de recevoir son apport original que dans la mesure où je suis ancré dans mon peuple, avec sa culture. [174] Conseil Pontifical Justice et Paix, Compendium de la doctrine sociale de l’Église, n. 207. Réapparaît « la tentation de créer une culture de murs, d’élever des murs, des murs dans le cœur, des murs érigés sur la terre pour éviter cette rencontre avec d’autres cultures, avec d’autres personnes. En posant cette question, Dieu met en cause tous les genres de déterminisme ou de fatalisme qui cherchent à justifier l’indifférence comme la seule réponse possible. [272] D’autres s’abreuvent à d’autres sources. [254] Epistula ad Marcellinum 133, 1 et 2 : PL 33, col. 509. [128] Cf. Soyons parties prenantes de la réhabilitation et de l’aide aux sociétés blessées. [14] Nous avons vu ce qui est arrivé aux personnes âgées dans certaines parties du monde à cause du coronavirus. [77] Message pour la Journée Internationale des personnes porteuses de handicap (3 décembre 2019) : L’Osservatore Romano, éd. 93. On ne doit pas exiger une sorte de “pardon social” de la part de celui qui a beaucoup souffert injustement et cruellement. Le respect de ces droits « est […] une condition préalable au développement même du pays, qu’il soit social ou économique. Quelle réaction une telle narration peut-elle provoquer aujourd’hui, dans un monde où apparaissent et grandissent constamment des groupes sociaux qui s’accrochent à une identité qui les sépare des autres ? Nous pourrons ainsi reconnaître l’abîme de mal qui se trouve au cœur de la guerre, et nous ne serons pas perturbés d’être traités de naïfs pour avoir fait le choix de la paix. [203] Cela ne conduit pas au fixisme éthique ni n’implique l’imposition d’un quelconque système moral, vu que les principes moraux élémentaires et universellement valides peuvent générer diverses normes pratiques. C’est dans ce sens qu’allait un conseil que j’ai donné aux jeunes : « Si quelqu’un vous fait une proposition et vous dit d’ignorer l’histoire, de ne pas reconnaître l’expérience des aînés, de mépriser le passé et de regarder seulement vers l’avenir qu’il vous propose, n’est-ce pas une manière facile de vous piéger avec sa proposition afin que vous fassiez seulement ce qu’il vous dit ? 222. En effet, « il ne s’agit pas d’imposer d’en haut des programmes d’assistance, mais d’accomplir ensemble un chemin à travers ces quatre actions, pour construire des villes et des pays qui, tout en conservant leurs identités culturelles et religieuses respectives, soient ouvertes aux différences et sachent les valoriser sous le signe de la fraternité humaine ». Aimons-nous notre société ou bien continue-t-elle d’être quelque chose de lointain, quelque chose d’anonyme, qui ne nous implique pas, que nous ne portons en nous, qui ne nous engage pas ? [194] Ibid., n. 279 : AAS 105 (2013), p. 1132. À plusieurs reprises, j’ai proposé « un principe indispensable pour construire l’amitié sociale : l’unité est supérieure au conflit. Si nous pouvions réussir à voir l'adversaire politique ou le voisin de maison du même œil que nos enfants, nos épouses, époux, nos pères ou nos mères, que ce serait bien ! Au contraire, l’aimer comme il faut, c’est œuvrer de différentes manières pour qu’il cesse d’opprimer, c’est lui retirer ce pouvoir qu’il ne sait pas utiliser et qui le défigure comme être humain. en langue française (11 mai 2017), p. 4. Il faut des artisans de paix disposés à élaborer, avec intelligence et audace, des processus pour guérir et pour se retrouver. [154] Conseil Pontifical Justice et Paix, Compendium de la doctrine sociale de l’Église, n. 437. en langue française (21 septembre 2017), p. 10. L’Église en a opportunément souligné quelques-uns, comme la possibilité de l’existence de l’erreur judiciaire et l’usage qu’en font les régimes totalitaires et dictatoriaux qui l’utilisent comme instrument de suppression de la dissidence politique ou de persécution des minorités religieuses et culturelles, autant de victimes qui, selon leurs législations respectives, sont des “délinquants”. [138], 164. Cela ne s’obtient pas en mettant ensemble uniquement les purs, car « même les personnes qui peuvent être critiquées pour leurs erreurs ont quelque chose à apporter qui ne doit pas être perdu ». 167. en langue française (14 janvier 2016), p. 10. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas ‘‘les autres’’, mais plutôt un ‘‘nous’’ ! Ce qui en résulte n’inspire pas confiance, car c’est une chose inconnue qui n’est pas familière, qui n’a pas droit de cité. Cette parabole est une icône éclairante, capable de mettre en évidence l’option de base que nous devons faire pour reconstruire ce monde qui nous fait mal. Le cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot a été particulièrement sensible à cette longue réflexion proposée par le Saint-Père, au huitième et dernier chapitre de son encyclique. [245] Cf. 189. Populorum progressio (26 mars 1967), n. 14 : AAS 59 (1967), p. 264. Il n’y a pas de point final à la construction de la paix sociale d’un pays. L’espérance est un message universel, de Wim Wenders (2018). Ce besoin d’aller au-delà de ses propres limites vaut également pour les divers régions et pays. Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres. en langue française (12 février 2019), p. 11. [23], 26. en langue française (16 juin 2020), p. 6. Cela implique des réponses indispensables, notamment face à ceux qui fuient de graves crises humanitaires. Sur ce point, il y a des développements théologiques de grande portée. Pendant que, dans la société actuelle, les fanatismes, les logiques de repli sur soi ainsi que la fragmentation sociale et culturelle prolifèrent, un bon responsable politique fait le premier pas pour que les différentes voix se fassent entendre. Laudato si´ (24 mai 2015), n. 204 : AAS 107 (2015), p. 928. […] L’espérance est audace, elle sait regarder au-delà du confort personnel, des petites sécurités et des compensations qui rétrécissent l’horizon, pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne ». 5 octobre 2020 : Une encyclique fraternelle © Antoine Mekary / Godong Pour avoir lu, hier après-midi, l’encyclique du pape François intitulée Tous frères , je puis garantir à ceux qui n’en ont pas encore pris connaissance qu’il s’agit d’un texte extrêmement dense, qu’il convient d’aborder avec la plus extrême attention, avant même d’énoncer un jugement de fond. Les Samaritains habitaient une région gagnée par les rites païens, et, aux yeux des Juifs, cela les rendait impurs, détestables, dangereux. Nous nous sommes rappelés que personne ne se sauve tout seul, qu’il n’est possible de se sauver qu’ensemble. [100], 123. [9] Plus que jamais nous nous trouvons seuls dans ce monde de masse qui fait prévaloir les intérêts individuels et affaiblit la dimension communautaire de l’existence. […] Si le droit de chacun n’est pas harmonieusement ordonné au bien plus grand, il finit par se concevoir comme sans limites et, par conséquent, devenir source de conflits et de violences ».[85]. Le droit à la propriété privée ne peut être considéré que comme un droit naturel secondaire et dérivé du principe de la destination universelle des biens créés ; et cela comporte des conséquences très concrètes qui doivent se refléter sur le fonctionnement de la société. Ça oui c’est être famille ! Celui qui a du mépris pour son propre peuple établit dans la société des catégories, de première ou de deuxième classe, de personnes ayant plus ou moins de dignité et de droits. C’est le territoire du ‘‘barbare’’ dont il faut se défendre à tout prix. L'encyclique "Fratelli tutti", un outil pour la construction de la paix, “Fratelli tutti”, l’encyclique sociale du Pape François : la synthèse, Votre contribution pour une grande mission: soutenez-nous pour apporter la parole du Pape dans chaque maison. De fait, un ancien texte juif qui mentionne les nations détestées se réfère à la Samarie, en affirmant même qu’elle n’est pas une nation (cf. Cependant, surtout dans le judaïsme qui s’est développé hors de la terre d’Israël, les frontières se sont élargies. Tout cela envahit le monde, comme une force de vie ». En se regardant soi-même par rapport au point de référence de l’autre, de celui qui est différent, chacun peut mieux reconnaître les particularités de sa personne et de sa culture : leurs richesses, leurs possibilités et leurs limites. Rappelons-nous que « le tout est plus que la partie, et plus aussi que la simple somme de celles-ci ». [75], Sociétés ouvertes qui intègrent tout le monde. Autrement, des idéologies de gauche ou des pensées sociales en viennent quelquefois à côtoyer des habitudes individualistes et des façons de faire inefficaces qui ne profitent qu’à une petite minorité. Ce voyage, en ce moment historique marqué par les croisades, révélait encore davantage la grandeur de l’amour qu’il voulait témoigner, désireux d’étreindre tous les hommes. Le bien, comme l’amour également, la justice et la solidarité ne s’obtiennent pas une fois pour toutes ; il faut les conquérir chaque jour. Il déclare heureux celui qui aime l’autre « autant lorsqu’il serait loin de lui comme quand il serait avec lui ». [72] L’attention affective, qui est portée à l’autre, conduit à rechercher son bien gratuitement. [18] Discours aux Autorités, Tirana - Albanie (21 septembre 2014) : L´Osservatore Romano, éd. 53. 72. 279. Il est une personne et il lui faut se rendre compte que « le monde moderne tend de plus en plus à rationaliser la satisfaction des besoins humains qui ont été étiquetés et répartis entre des services divers. 6. [218] Les manifestations publiques violentes, d’un côté ou de l’autre, n’aident pas à trouver d’issues. [136] Les mécanismes de production ont beau changer, la politique ne peut pas renoncer à l’objectif de faire en sorte que l’organisation d’une société assure à chacun quelque moyen d’apporter sa contribution et ses efforts. [178] Sans la vérité, l’émotivité est privée de contenus relationnels et sociaux. Lorsque le cœur adopte cette attitude, il est capable de s’identifier à l’autre, peu importe où il est né ou d’où il vient. Laudato si´ (24 mai 2015), n. 51 : AAS 107 (2015), p. 867. [288] Mais c’est seulement en s’identifiant avec les derniers qu’il est parvenu à devenir le frère de tous. en langue française (2 janvier 2014), p. 5 ; Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège (12 janvier 2015) : L’Osservatore Romano, éd. Au nom de la ‘‘ fraternité humaine’’ qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux. [201] Lettre enc. En effet, « la vérité est une compagne indissociable de la justice et de la miséricorde. 806-807. [92] De Lazaro Concio 2, 6 : PG 48, col. 992D. Quand un secteur de la société prétend profiter de tout ce qu’offre le monde, comme si les pauvres n’existaient pas, cela entraîne des conséquences à un moment ou à un autre. Dans les milieux riches de nombreux pays pauvres, et parfois chez ceux qui ont réussi à sortir de la pauvreté, on constate une incapacité à accepter des caractéristiques et des processus spécifiques, ce qui provoque du mépris pour l’identité culturelle comme si celle-ci était la seule cause des maux. D’autre part, il y a une grande noblesse dans le fait d’être capable d’initier des processus dont les fruits seront recueillis par d’autres, en mettant son espérance dans les forces secrètes du bien qui est semé. en langue française (15 janvier 2015), p. 8 ; cf. « La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais l’engagement inlassable – surtout de la part de nous autres qui exerçons une charge liée à une plus grande responsabilité – de reconnaître, de garantir et de reconstruire concrètement la dignité, bien des fois oubliée ou ignorée, de nos frères, pour qu’ils puissent se sentir les principaux protagonistes du destin de leur Nation ». (CNS photo/ IPA/Sipa USA, Reuters) Agence Catholic News Service 2020-10-06 19:01 || Vatican [85] Discours au Parlement européen, Strasbourg (25 novembre 2014): L’Osservatore Romano, éd. Par conséquent, ce texte, qui fait appel à la fraternité et à l’amitié sociale, est un bel instrument au service des croyants mais aussi de toute l’humanité afin que nous puissions ensemble vaincre, dans un esprit porteur d’espérance, toutes les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, en particulier durant cette période de pandémie de coronavirus. La vraie sagesse suppose la conformité avec la réalité. La recherche de l’amitié sociale n’implique pas seulement le rapprochement entre groupes sociaux éloignés après une période conflictuelle dans l’histoire, mais aussi la volonté de se retrouver avec les secteurs les plus appauvris et vulnérables. Qu’est-ce que la loi sans la conviction, acquise après un long cheminement de réflexion et de sagesse, que tout être humain est sacré et inviolable ? Publié le 04 octobre 2020 à 14h37 - Mis à jour le 05 octobre 2020 à 18h34. Alors nous pouvons tous donner sans rien attendre en retour, faire du bien sans exiger autant de cette personne qu’on aide. Laudato si´ (24 mai 2015), n. 93 : AAS 107 (2015), p. 884. Combien de personnes ont eu une image positive de moi ?”. en langue française (16 juillet 2015), p. 3. Centesimus annus (1er mai 1991), n. 35 : AAS 83 (1991), p. 838. [10] Exhort. Seigneur et Père de l’humanité, toi qui as créé tous les êtres humains avec la même dignité, insuffle en nos cœurs un esprit fraternel. Alors que nous voyons toutes sortes d’intolérances fondamentalistes détériorer les relations entre les personnes, les groupes et les peuples, vivons et enseignons la valeur du respect, l’amour capable d’assumer toute différence, la priorité de la dignité de tout être humain sur ses idées, ses sentiments, ses pratiques, voire sur ses péchés, quels qu’ils soient ! Comme l’ont enseigné les évêques de l’Inde, « l’objectif du dialogue est d’établir l’amitié, la paix, l’harmonie et de partager des valeurs ainsi que des expériences morales et spirituelles dans un esprit de vérité et d’amour ». Voilà pourquoi « nous avons besoin de communiquer, de découvrir les richesses de chacun, de valoriser ce qui nous unit et de regarder les différences comme des possibilités de croissance dans le respect de tous. Les autres sont constitutivement nécessaires pour la construction d’une vie épanouie. 84. C’est la réalité même qui gémit et se rebelle. La fragilité des systèmes mondiaux face aux pandémies a mis en évidence que tout ne se résout pas avec la liberté de marché et que, outre la réhabilitation d’une politique saine qui ne soit pas soumise au diktat des finances, il faut « replacer au centre la dignité humaine et, sur ce pilier, doivent être construites les structures sociales alternatives dont nous avons besoin ». Lorsque nous parlons de protection de la maison commune qu’est la planète, nous nous référons à ce minimum de conscience universelle et de sens de sollicitude mutuelle qui peuvent encore subsister chez les personnes. La spéculation financière, qui poursuit comme objectif principal le gain facile, continue de faire des ravages. Intégrer les différences est beaucoup plus difficile et plus lent, mais c’est la garantie d’une paix réelle et solide. 126. Ainsi, la vie locale n’est plus authentiquement réceptive, elle ne se laisse plus compléter par l’autre ; elle est par conséquent limitée quant à ses possibilités de développement, devient statique et dépérit. Ce sont les nouvelles formes de colonisation culturelle. Je voudrais mettre en exergue la solidarité qui « comme vertu morale et attitude sociale, fruit de la conversion personnelle, exige un engagement d’une multiplicité de sujets qui ont une responsabilité de caractère éducatif et formateur. La parabole commence par une allusion aux brigands. Par contre, « par rapport aux normes morales qui interdisent le mal intrinsèque, il n’y a de privilège ni d’exception pour personne. [71] Benoît XVI, Lettre enc. La théologie continue de s’enrichir grâce à la réflexion sur cette grande vérité. [262], 274. Ignorer l’existence et les droits des autres provoque, tôt ou tard, une certaine forme de violence, très souvent inattendue. Les héros de l’avenir seront ceux qui sauront rompre cette logique malsaine et décideront de défendre avec respect un langage chargé de vérité, au-delà des avantages personnels. C’est pourquoi « la vie politique authentique, qui se fonde sur le droit et sur un dialogue loyal entre les personnes, se renouvelle avec la conviction que chaque femme, chaque homme et chaque génération portent en eux une promesse qui peut libérer de nouvelles énergies relationnelles, intellectuelles, culturelles et spirituelles ». En même temps, il ne faut pas perdre de vue ce qui est local, ce qui nous fait marcher les pieds sur terre. 1105-1106. Énéide,1, 462 : « Sunt lacrimae rerum et mentem mortalia tangunt ». 1. Détruire l’estime de soi chez quelqu’un est un moyen facile de le dominer. [39] Benoît XVI, Message pour la 99e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (12 octobre 2012) : L´Osservatore Romano, éd. 253. En réalité, la foi fonde la reconnaissance de l’autre sur des motivations inouïes, car celui qui croit peut parvenir à reconnaître que Dieu aime chaque être humain d’un amour infini et qu’« il lui confère ainsi une dignité infinie ». J’invite à dépasser ces réactions primaires, car « le problème, c’est quand [les doutes et les craintes] conditionnent notre façon de penser et d’agir au point de nous rendre intolérants, fermés, et peut-être même – sans nous en rendre compte – racistes. Ceux-ci devraient d’un côté aider effectivement l’intégration des migrants dans les pays d’accueil, et en même temps favoriser le développement des pays de provenance par des politiques solidaires, mais qui ne soumettent pas les aides à des stratégies et à des pratiques idéologiquement étrangères ou contraires aux cultures des peuples auxquels elles s’adressent ». Certains pays économiquement prospères se présentent comme des modèles culturels pour ceux qui sont moins développés, au lieu d’œuvrer pour que chaque pays croisse à sa propre manière, afin de développer ses capacités à innover à partir des valeurs de sa culture. En suivant la même logique, on choisit les personnes avec qui on décide de partager le monde. C’est ainsi que saint Paul VI aussi le désignait, en louant son engagement : Populorum progressio (26 mars 1967), n. 12 : AAS 59 (1967), p. 263. 201. Le travail d’éducation, le développement des habitudes solidaires, la capacité de penser la vie humaine plus intégralement et la profondeur spirituelle sont nécessaires pour assurer la qualité des relations humaines, de telle manière que ce soit la société elle-même qui réagisse face à ses inégalités, à ses déviations, aux abus des pouvoirs économiques, technologiques, politiques ou médiatiques.