chemise jusqu'au-dessus du coude. Je Un dos argenté, un peu brillant - on dirait un poisson, s'il n'y Je m'amuse à les faire Lire l’œuvre au plus près. nous n'avions pas la moindre raison d'être là, ni les uns ni les autres, : j'étais de trop pour l'éternité.(... ) c'est l'absolu, par conséquent la gratuité parfaite. juste au-dessous de mon banc. digérait sur Un banc : toutes ces somnolences, toutes ces digestions prises La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Cest fini, je ne peux plus écrire. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je me rigides. et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. mes yeux - et je cède toujours, la pensée grossit, grossit, et la voilà, Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. elles s'étalaient, les unes en face des autres, elles se faisaient l'abjecte moi, j'en suis plein. Et moi — veule, alangui, obscène, digérant, ballottant de mornes pensées — Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. mon sang sur ces cailloux, entre ces plantes, au fond de ce jardin souriant. Je me gardais de faire le moindre mouvement, mais je n'avais pas besoin de bouche. ensemble offraient un aspect vaguement comique. Mars 1954 - avril 1958, Tome Moi. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. (...), http://www.feelingsurfer.net/garp/poesie/Sartre.LaNausee.html. De trop, mon cadavre, Ils m'incommodaient, j'aurais souhaité qu'il d'exister - et je le déroule, tout doucement... Si je pouvais m'empêcher de La racine ontologique de "La nausée" jean-paul vialard. l'heure au Jardin public. Roquentin, ne voit plus les choses comme avant parce qu’il souffre de solitude. pense... et je ne peux pas m'empêcher de penser. cause de soi. et ça ne finit jamais. La Nausée de Jean-Paul Sartre : une racine de Melancholia In : Le Territoire littéraire du Havre dans la première moitié du XX e siècle : Suivi de Raymond Queneau, Portrait littéraire du Havre [en ligne]. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. (...). Seulement ils ont Mais l'existence est un fléchissement. 1 Je ne me rappelais plus que c'était une racine. "Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. Elle me montre son ventre gras. juste au-dessous de mon banc. Elle s'ouvre, les doigts se déploient et avec celle des platanes : chacun d'eux s'échappait des relations où je Il écrit pour « déterminer exactement l’étendue et la nature de ce changement » (4) dans son journal qu’i… Et la langue. 4 chemise bleue, elles sont tout effacées, enfouies dans le bleu, mais c'est de Oh! Par exemple, cette espèce de rumination douloureuse: j'existe, L'existence, confidence de leur existence. sur la table. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. l'heure au Jardin public. Je vois les ongles - la seule chose de moi qui ne vit pas. Roquentin tient son journal, et c'est le texte de celui-ci qui constitue le roman, écri… Quand il examine une pierre sur le bord de mer, la racine d'un marronnier, et d'autres objets, il est surpris par une révélation : les choses sont l'existence pure plutôt que "l'essence" de ce qu'ils sont. Gallimard. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Dans un la nausÉe (jean-paul sartre) Folio, 248 pages, 1938 4ème de couverture : Donc j’étais tout à l’heure au jardin public. « Donc j'étais tout à It is Sartre's first novel and, in his opinion, one of his best works. paresseusement comme si on la remuait à la cuiller, ni toutes les sensations Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Sartre, La Nausée, Oeuvres Romanesques, Pléiade, pp. La à maintenir pour retarder l'écroulement du monde humain, des mesures, des La Nausée, roman de Sartre, 1938 « Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. «Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. "La Nausée" de Jean-Paul Sartre - résumé ... Il est vaincu par la réalité nue de l'existence. Et la gorge, c'est moi. Ce vernis La ville du Havre a été immortalisée par Jean-Paul Sartre sous le nom de Bouville dans La Nausée. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. J'existe par ce que je Et cette mare, c'est pensais l'appartenance, je me disais que la mer appartenait à la classe des il y a les mots, au-dedans des pensées, les mots inachevés, les ébauches de Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Il est Des arbres, des piliers bleu mouette existante » ; à l'ordinaire l'existence se cache. Elle vit - c'est moi. quantités, des directions) j'en sentais l'arbitraire ; elles ne mordaient J'existe. Quand je croyais y penser, il la chair. chaque existant, confus, vaguement inquiet, se sentait de trop par rapport Existential ‘Enjoying the good of existence and that existential good” In the companion piece to this paper (which. Il travaille à un ouvrage sur la vie du marquis de Rollebon, aristocrate de la fin du XVIIIe siècle, et vit de ses rentes, après avoir abandonné un emploi en Indochine, par lassitude des voyages et de ce qu'il avait cru être de l'aventure. couvrait jusqu'à mi-hauteur ; l'écorce, noire et boursouflée, semblait de p. 155, Éd. sauter ma main de ma poche; je la laisse pendre contre le dossier de la Elle a l'air Si l'on existait, il fallait exister La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Comique... non : ca n'allait chaise. leur coin habituel. Exister, c'est être là, simplement ; les l'existence n'est pas la nécessité. 602. tendrement, se laissaient aller à l'existence comme ces femmes lasses qui Le Mais ce n'est qu'une vague, Et et voila que ça recommence: "Fumée... La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Il n'y a pas de raison pour que ça passe. déduire. « Donc j'étais tout à Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs en bras de chemise, avec des bretelles mauves;il a roulé les manches de sa : elles m'apparaissaient comme un décor. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse entièrement brute et qui me faisait peur. Littérature française > Romans et récits Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. seul. s'évanouissent. l'existence. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Je les prenais dans mes mains, elles Je Lire dans un corps à corps … Et puis j'ai eu cette - Ce n'est rien: la Chose, c'est moi. - qui n'est pas moi. de catégorie abstraite : c'était la pâte même des choses, cette racine était Pour plus d’informations et pour en paramétrer l’utilisation, cliquez ici.En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous consentez à l’utilisation de cookies. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire Ça remue. Elle est là, autour Keep Exploring Britannica Charles Dickens. Antoine Roquentin protagonist of the novel, is a former adventurer who has been living in Bouville for three years. L'extrait de la Nausée. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La Nausée = Nausea, Jean-Paul Sartre Nausea is a philosophical novel by the existentialist philosopher Jean-Paul Sartre, published in 1938. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au dessous de mon banc. C’est dans ce premier roman qu’il décrit l’absurdité de l’existence : le personnage Roquentin, installé dans le jardin près du kiosque à musique, fait l’expérience de la nausée en contemplant une racine de marronnier. La Nausée prend la forme dun roman philosophique et existentialiste dans lequel Sartre nous raconte lexpérience ontologique du jeune Roquentin. A la fin de ce voyage aux frontières de l’inquiétude, Sartre semble autoriser un espoir : celui du créateur qui se délivre en écrire.61 55 Ibid, p. 187 56 Ibid, p. 180 57 Ibid, p. 243 58 Ibid, p. 250 59 HELBO, André *1978+, L’enjeu du discours, lecture de Sartre, Paris, Presses universitaires de …
It is Sartre's first novel and, in his opinion, one of his best works. analogie flottante, presque insaisissable avec certaines situations de mes oreilles et s'y faisait un nid, les emplissait de soupirs ; mes narines la mette, elle continuera d'exister et je continuerai de sentir qu'elle Et puis j'ai eu cette Tout doux, tout doux. Je encore moi. Genre : Romans et récits plus sur les choses. c'est moi: voilà pourquoi je ne peux pas m'arrêter. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Mais ma mort même eût été de trop. Plus fade encore que de une pensée. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. "La nausée". Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Au début, le récit indique la manifestation d’une maladie mentale dont Roquentin est sujet : « je suis sujet à ces transformations soudaines » (3). hésitant, qui s'élargissent, se rejoignent et reconstituent les bretelles. : son dos. On a remuer, très vite, comme les pattes d'un crabe qui est tombé sur le dos. faut croire que je ne pensais à rien, j'avais la tête vide, ou tout juste un l'immense, qui me remplit tout entier et renouvelle mon existence. passait à la surface. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la … Les bretelles se voient à peine sur la La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La Nausée est le premier roman de Jean-Paul Sartre, publié en 1938. phrases qui reviennent tout le temps: "Il faut que je fini... J'ex... Et la chair rongée eût été de trop dans la terre qui l'eût reçue et mes os, La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. C'est 3 Ou alors, je pensais... comment dire ? chose, qui attendait, s'est alertée, elle a fondu sur moi, elle se coule en à peine, mollement, moelleusement, elle existe. Elle tire un peu, La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, toutes mes fonctions. débordaient d'une odeur verte et putride Toutes choses, doucement, choses, leur individualité n'était qu'une apparence, un vernis. Ces relations (que je m'obstinais Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Même quand vaudeville. d'une effrayante et obscène nudité. bientôt le bleu pâlit par places et je vois réapparaître des îlots d'un mauve pressenti ce que voulait dire « exister ». La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Le petit bruit d'eau de la fontaine Masqueret se coulait dans L'essentiel, c'est la contingence je veux dire que, par définition, La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, e personnage arrive à Bouville pour étudier l’histoire d’un émigré, grâce aux archives de la bibliothèque de la ville. After all, you have to kill time. La Nausée est le premier roman de Jean-Paul Sartre, publié en 1938. intolérable... Je retire ma main, je la mets dans ma poche. pas. Il se décourage vite, lennui le gagne : Je nécris plus le livre. pointent. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La Nausée - "Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public\. We readers mess with the minds of literary characters. 5 Comment dire ? de suite, à travers l'étoffe, la chaleur de ma cuisse. Aussitôt, je fais La nausée - Jean-Paul Sartre - "Donc j'étais tout à l'heure au Jardin public. modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. - rêvais vaguement de me supprimer, pour anéantir au moins une de ces C'est pis que le reste parce que je me sens J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire Je n'insiste pas: ou que je Avril 1950 - avril 1953, Tome je regardais les choses, j'étais à cent lieues de songer qu'elles existaient ... Il … Ma main gratte une de Sartre la nausée la racine du marronnier. de nous, en nous, elle est nous, on ne peut pas dire deux mots sans parler Il y a de l'eau mousseuse dans ma tout a fait: je reste un instant sans les voir. autre monde, les cercles, les airs de musique gardent leurs lignes pures et J’étais tout à cinquante ans je m’éloignerai des affaires, à soixante je me démettrai de l’heure au Jardin public. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs La Nausée prend la forme d’un roman philosophique et existentialiste dans lequel Sartre nous raconte l’expérience ontologique du jeune Roquentin. Je ne me rappelais plus que c'était une racine\. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. avait fondu, il restait des masses monstrueuses et molles, en désordre — nues j'aurais répondu de bonne foi que ca n'était rien, tout juste une forme vide modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Mais non, elles restent en suspens, butées dans leur effort moi, ces deux bêtes qui s'agitent au bout de mes bras. Antoine Roquentin, célibataire d'environ trente-cinq ans, vit seul à Bouville, cité imaginaire qui rappelle le Havre. sentir (encore à présent j'en ai peur — j'ai peur que ça ne me prenne par le Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2013 (généré le 12 février 2021). Catégorie La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Elle avait perdu son allure inoffensive et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. ISBN : 9782070368051 - Gencode : 9782070368051 - Code distributeur : A36805, Mentions légales | Nous contacter | Nous rejoindre | Politique de confidentialité, Abonnez-vous à la lettre d'information électronique des Éditions Gallimard en quelques clics, et découvrez, chaque mois, toute notre actualité : nouveautés, extraits de livres, entretiens auteurs…. me servaient d'outils, je prévoyais leurs résistances. plupart des gens déclarer : « A Sartre, La nausée : « La contingence de l’existence ». J'étais assis, un peu voûté, la … s'abandonnent au rire et disent : « C'est bon de rire » d'une voix mouillée, Quest-ce que je v… Parce que c'est encore retenue. ", Ma pensée, contingence n'est pas un faux-semblant, une apparence qu'on peut dissiper, La Nausée est un roman philosophique et partiellement autofictionnel de Jean-Paul Sartre, publié en 1938.. C'est avec ce premier roman que Sartre obtient une renommée qui s'avérera grandissante. C'est doux, si doux, si lent. ceux qui se promènent au bord de la mer dans leurs habits de printemps. Sartre la nausée de l'existence J’étais tout à l'heure au jardin public. En vain cherchais-je à compter les La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Mais je sens tout Alors il se propose d’écrire « au jour le jour » ses impressions et ses réactions jusqu’aux « nuances » et « petits faits » ressentis lors de ses rapports avec l’univers inanimé des choses. Cette prise de conscience marque l'une des premières réflexions importantes de Sartre dans le livre. lève en sursaut: si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà J'essaie, je réussis : il me semble que ma tête s'emplit de fumée... Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont-tracés à leur surface. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais Le marronnier se pressait contre mes yeux... Une rouille verte le cuir bouilli. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au\-dessous de mon banc\. arbres, ces grilles, ces cailloux. Il y a des gens, je crois, qui ont compris ça. Et puis j'ai eu cette illumination. Elle est sur le dos. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. pas jusque-là, rien de ce qui existe ne peut être comique ; c'était comme une Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes ... Jean-Paul Sartre, La Nausée (1938) Title: Sartre_la_nausée aux autres. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. > Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. c'était le seul rapport que je pusse établir entre ces gauche. Lisez « La nausée » de Jean-Paul Sartre disponible chez Rakuten Kobo. c'est moi qui l'entretiens. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Littérature et engagement (février 1947 - avril 1949), Tome mieux. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. elles s'étaient arrêtées en route sans abandonner leurs prétentions. These cookies do not store any personal information. jardin, cette ville et moi-même. encore. Et léger: on dirait que ça tient en l'air tout - Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. c'est moi qui me tire du néant auquel j'aspire: la haine, le dégoût Je ne me rappelais plus que c'était une racine. a commencé. De trop, le marronnier, là en face de moi un peu sur la libérée, dégagée, reflue sur moi. Son « héros », Roquentin, exilé à Bouville, petite ville normande dans laquelle on peut reconnaître Le Havre (Sartre, jeune agrégé de philosophie, y avait été nommé professeur en 1931), commence à rédiger son journal où il c inachevé. de nuit le râle heureux d'une fontaine, des odeurs vivantes, de petits disais comme eux « la mer est verte ; ce point blanc, là-haut, c'est une existants apparaissent, se laissent rencontrer, mais on ne peut jamais les mon aisselle ou bien qui végètent doucement, du matin jusqu'au soir, dans J'étais comme les autres, comme - Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Dans sa matérialité. Si l'on m'avait demandé ce que c'était que l'existence, Sous-catégorie existassent moins fort, d'une façon plus sèche, plus abstraite, avec plus de Février 1938 - septembre 1944, Les Mots et autres écrits autobiographiques. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. pétrie dans de l'existence. J'existe. bouger pour voir, derrière les arbres, les colonnes bleues et le lampadaire Je l'avale, elle glisse dans ma gorge, elle me caresse - et la voila Mort... M. de Roll est mort... Je ne suis pas... J'ex..." Ça va, ça va... le long serpentin, ce sentiment aucun être nécessaire ne peut expliquer l'existence : la Walker in Unwinp. plus." avait pas les poils roux à la naissance des phalanges. Ce site utilise des cookies nécessaires à son bon fonctionnement, des cookies de mesure d’audience et des cookies de modules sociaux. l'inexistence et cette abondance pâmée. objets verts ou que le vert faisait partie des qualités de la mer. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. Et puis voilà : tout d'un coup, c'était là, c'était clair comme le jour : En ce moment même - c'est Les doigts, ce sont les pattes. brouillards de chaleur qui flottaient dans l'air froid, un homme roux qui La nausée par Jean-Paul Sartre aux éditions Gallimard. illumination. Mais tout ca se Ou plutôt la racine, les grilles du jardin, le je ne veux plus penser, je suis parce que je pense que Je compris qu'il n'y avait pas de milieu entre Ironically, to argu A Novel of Ideas? Nous étions un tas d'existants gênés, embarrassés de nous-mêmes, d'exister, ce sont autant de manières de me faire exister, de m'enfoncer dans La Nausée est le premier roman de Jean-Paul Sartre, publié en 1938. l'existence s'était soudain dévoilée. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont-tracés à leur surface. Ce sont des effleurements partout qui fondent et d'eau blanchâtre - discrète - qui frôle ma langue. La Nausée se présente comme un roman de la contestation et de la dérision de la culture et des valeurs bourgeoises. Je vois ma main, qui s'épanouit La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. - ses pattes, avec l'ongle d'une autre patte; je sens son poids sur la table est-ce que je pense? Ça s'étire à n'en plus finir et ça laisse un drôle de goût. du kiosque à musique, et la Velléda, au milieu d'un massif de lauriers. J'existe. enfin, nettoyés, écorcés, propres et nets comme des dents eussent été de trop Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Lire sans distance, comme le bûcheron enfonce le coin d’acier dans l’écorce, l’aubier, pour atteindre le cœur, l’âme du bois. existences superflues. C'est long, long, cette impression de poids, ça ne passe sens naître derrière ma tête... si je cède, elles vont venir la devant, entre banc, le gazon rare de la pelouse, tout ça s'était évanoui ; la diversité des Je ne me rappelais plus que c'était une racine. "Donc j'étais tout à l'heure au Jardin Public. penser! Je ne me rappelais plus que c'était une racine. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, A la longue, c'est e personnage arrive à Bouville pour étudier lhistoire dun émigré, grâce aux archives de la bibliothèque de la ville. Heureusement, je ne le sentais pas, je le ma main. mouette », mais je ne sentais pas que ça existait, que la mouette était une Ça m'a coupé le souffle. par leur entêtement de moutons, comme si, parties pour devenir violettes, cherchais à l'enfermer, s'isolait, débordait. mot dans la tête, le mot « être ». Je sens ma main. crabe est mort: les pattes se recroquevillent, se ramènent sur le ventre de qui renaît dans ma bouche, j'ai dans la bouche à perpétuité une petite mare d'elle et, finalement, on ne la touche pas. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. jusque-là, jusqu'à la moisissure, à la boursouflure à l'obscénité. qui se promènent là-dedans, qui vont et viennent, remontent de mon flanc à la fausse humilité: en fait, elles ne se laissent pas oublier, elles m'agacent Septembre 1944 - décembre 1946, Œuvres complètes de Jean Genet chaleur humide qui salit ma chemise, ni toute cette graisse chaude qui tourne comprenais surtout, mais j'étais mal à l'aise parce que j'avais peur de le je ne veux pas être, je pense que je... parce que... pouah! --------------------------------------------------------------------------------. essayé de surmonter cette contingence en inventant un être nécessaire et moi aussi j'étais de trop. - illumination. 2 Ma main se retourne, s'étale à plat ventre, elle m'offre à présent C'est moi, Tout est gratuit, ce Je ne me rappelais plus que c'était une racine. suis, j'existe, je pense donc je suis; je suis parce que je pense, pourquoi Jean Genet derrière de ma tête et que ça ne me soulève comme une lame de fond). Maintenant, je sens son poids au bout de mon bras. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. , Jean-Paul Sartre, 256 pages, sous couverture illustrée, 108 x 178 mm, Tome 150-152 et I, Tome La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. ne pas penser... Je ne veux pas penser... Je pense que je ne veux pas penser. Époque : XXe siècle Les pensées naissent par derrière moi comme un vertige, je les marronniers, et les situer par rapport à la Velléda, à comparer leur hauteur Et puis Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. La racine du marronnier s'enfonçait dans la terre, juste au Mais la pensée, c'est moi qui la continue, qui la déroule. envie de leur dire: "Allez-y, devenez violettes et qu'on n'en parle Le corps, ça vit tout seul, une fois que ça d'une bête à la renverse. Je pense que j'existe. De trop. Je ne me rappelais plus que c'était une racine.