Carven, Maquillage : Boileau et La chute est brève et inattendue, comme souvent dans une nouvelle, et laisse le lecteur dans son incompréhension. Les Diaboliques est un film français réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1955, inspiré du roman Celle qui n'était plus de Pierre Boileau et Thomas Narcejac. Les diaboliques Résumé Objet de scandale au XIXe siècle, ce recueil de six nouvelles nous plonge dans une atmosphère étrange et inquiétante où évoluent des personnages qui, portés par leurs passions, s'affranchissent des règles sociales et religieuses. Michel Delasalle dirige un pensionnat privé de garçons à Saint-Cloud. Anatole Paris, Direction artistique : C’est parce que, par-delà-même la maîtrise de l’acte créatif, ses films se nourrissaient de ce qu’il était, de son rapport au monde ou aux autres. ... Comme le précise le résumé, nous sommes en présence de six nouvelles. Michel Delasalle disparu ! Il faut croire que la tentation du fantastique aura largement effleuré l’esprit d’Henri-Georges Clouzot et que celui-ci aura peiné à y renoncer, puisque lorsqu’il s’agira d’achever le film, il réécrira au dernier moment une ultime séquence mettant en scène l’élève Moynet, le mythomane ayant « combattu un lion à la Foire du Trône » : cette fin, joliment ouverte, entrebâille in extremis la porte du fantastique, suggérant la persistance des âmes damnées dans cette grande demeure sombre aux couloirs mystérieux... Mais revenons à notre fameux plan et à ce qu’on y voit : une baignoire remplie d’eau, et un mort qui se relève. Véra Clouzot, Quelqu’un d’autre est là, et l’attire dans le bureau de Michel : le nom de celui-ci a été tapé, plusieurs fois, à la machine. plus encore, de braver tous les interdits pour satisfaire ses désirs? Vera Films S.p.a. Recommandé parWilliam Friedkin, Gérard Krawczyk, Marjane Satrapi. Michel Delasalle dirige à Saint-Cloud un pensionnat pour jeunes garçons qui appartient à sa femme Christina, jeune femme à la condition fragile. tuer... Christina attire Paul Meurisse, (2) Si l'on osait, on profiterait du terme pour signaler la présence, désormais célèbre, de Jean-Philippe Smet - alias Johnny Hallyday - parmi les jeunes pensionnaires. Avec Les Diaboliques, Barbey d'Aurevilly signe une œuvre particulièrement ambigüe et choquante pour l'époque. Les yeux révulsés, ça, par contre, il ne savait pas faire, et cela fut sur le plateau l’objet d’une remarque particulièrement humiliante de la part de Clouzot, qui attisa les tensions entre Meurisse et le clan Clouzot d’autre part (avec Simone Signoret, au milieu, qui avait bien du mal à trouver sa place). Le fait que Les Diaboliques, et encore plus précisément, le plan autour duquel tout ce texte a tourné, soit à ce point entré dans la légende du septième art français n’a finalement rien du hasard heureux : on est loin d’avoir fini d’écouter tout ce qu’il raconte, tout ce qu'il murmure... (1) Le film n’a pas conservé le titre du roman dont il est tiré : un temps titré Les Veuves - ce qui fut jugé trop peu attractif - il emprunte son titre sans genre à un recueil de nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly, auteur qu’il n’adapte pas littéralement mais sous l’égide vaporeuse et immorable duquel Clouzot souhaitait délibérément se placer (jusqu’à ouvrir son film par une de ses citations). Au moment de la réception frontale de ce plan, le cerveau du spectateur peut principalement l’analyser dans deux directions opposées, l’une d’entre elles étant immédiatement confirmée par les plans suivants (ce qui, pour autant, ne rend pas l’autre direction complètement dénuée d’intérêt) : soit Michel n’est pas mort, soit c’est un fantôme qui est revenu hanter Christina. » Rarement on aura entendu des répliques aussi cinglantes que celles qu’il jette, avec une violence inouïe, au visage de sa « petite ruine » d’épouse dans la première partie, à tel point que lorsque les deux femmes mettent en œuvre leur plan criminel (au bord de la piscine, tiens tiens), on a presque envie de les y encourager ! Christina Dellassalle est seule (du moins le pense-t-elle) dans la grande pension. Cliquer pour voir plus. Dans ce milieu bon enfant, sa personnalité détonne : elle … Surtout, les moyens mis en œuvre par Henri-Georges Clouzot pour illustrer les premières réapparitions de Michel lorgnent volontiers vers le fantastique, par exemple dans ses déclinaisons gothiques (le choix du huis clos dans un orphelinat déserté en témoignant à sa manière)... Il y a également dans le film une belle idée « spectrale », littéralement, dans l’impression laissée par le défunt sur la photo de classe, qui laisse planer un joli doute sur la nature de l’apparition. Il reste moins de 5 minutes de film. Une œuvre au parfum de scandale Le recueil de ces six nouvelles, écrites entre Valognes et Paris entre 1866 et 1872, porte à l'origine le titre de Ricochets de conversation, qui soulignaient l'importance des dialogues. Les Diaboliques. Si le cinéaste avait, en effet, souvent un comportement de tortionnaire lorsqu’il entrait sur ses plateaux, la réalité a depuis été rétablie par les principaux concernés, et non seulement l’eau était chaude, mais Meurisse était qui plus est régulièrement séché et changé pour ne pas risquer de prendre froid. La ville est plongée dans l'obscurité. On fait vider la piscine : le corps a Personnellement je ne suis pas fan de ce genre littéraire car les histoires sont souvent trop courtes et la chute brutale laissent le lecteur sur sa fin. Ce livre m’a semblé nébuleux et flou. Depuis son lit, elle devine une lumière, puis une silhouette évoquant celle de son mari assassiné. Attention : la suite contient de très importantes révélations Robert Juillard. Dans les plans suivants, parce qu’il enlève ses fausses pupilles et que Nicole le rejoint, on comprend que l’hypothèse surnaturelle doit s’effacer devant le pragmatisme froid de la machination : les diaboliques du titre, ce n’était donc pas le couple de mantes religieuses ayant manigancé l’assassinat de leur époux / amant (rayez la mention inutile), mais le couple Michel / Nicole ayant élaboré un stratagème particulièrement retors (et à l’efficacité contestable, tant il s’effondre vite) pour profiter des faiblesses cardiaques de Christina. Poussée à bout par le comportement de Michel, les deux femmes décident de le tuer : un week-end de vacances, elles attirent Michel à Niort, lui font boire un soporifique et le noient dans une baignoire. Résumé. Concentrons-nous, donc, sur ce plan, puisqu’il raconte tout le reste. Décryptez Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly avec l’analyse du PetitLitteraire.fr ! Un pacte diabolique réunit les deux femmes : elles décident de le foudroyée. Un inspecteur en retraite, Fichet, intrigué par son dans la salle de bains. Partie 2 | Le plan diabolique mis en œuvre par Fernand et sa maîtresse a parfaitement fonctionné : L’épouse a été endormie, puis noyée dans une baignoire avant d’être jetée dans un lavoir pour faire croire à une noyade accidentelle. comportement, se mêle à l'affaire. Le plan de Michel sortant de l’eau, dans cette perspective, développe quelques mégatonnes : il s’agit probablement, toutes époques confondues, de l’un des plans les plus marquants de l’histoire du cinéma français, et ce qui demeure fascinant dans Les Diaboliques, vision après vision et longtemps après que le mystère se soit éventé, est la manière dont ce plan apparaît en quelque sorte comme le point de fuite où de multiples perspectives parallèles (autour de l’intrigue, des choix narratifs ou formels de Clouzot, du tournage du film, de la relation entre Henri-Georges et Vera...) finissent par converger et donner globalement du sens. martyrise sa maîtresse attitrée Nicole, professeur dans l'établissement. Format: Zoom. Saint-Cloud et le jettent dans la piscine... Alors se Les lecteurs qui souhaiteraient poursuivre doivent donc être prévenus : nous allons, en images comme en mots, trahir le secret des Diaboliques. En écho contrasté au Salaire de la peur, film dominé par la roche et par le feu (à tel point que si l'on doit éteindre un incendie, on n’y utilise pas de l’eau mais de la nitroglycérine, et que si un personnage manque de se noyer, ce n’est pas dans l’eau mais dans du pétrole), Les Diaboliques est un film aqueux (2), qui suinte et sent la pourriture humide. Jacques Varennes, Ils ont une fille, Alberte, tout juste sortie du pensionnat pour vivre auprès d’eux. Les Diaboliques (French pronunciation: ​ [le djaboˈlik], released as Diabolique in the United States and variously translated as The Devils or The Fiends) is a 1955 French psychological horror thriller film directed by Henri-Georges Clouzot, starring Simone Signoret, … Filmsonor, Malgré sa condition cardiaque, elle se lève et marche péniblement dans les couloirs obscurs. Et d’autre part, il y a la relation étrange, irréductible aux mots ou aux idées simplistes, entre Henri-Georges et Vera. Mais mis dans la perspective du film, ce n’est pas tout à fait ce qu’il raconte : car si l’eau est omniprésente dans Les Diaboliques, ce n’est jamais pour ses vertus purificatrices, mais au contraire pour sa capacité à dissimuler ou à laisser croupir. Homme tyrannique et méprisant, il maltraite son épouse ainsi que sa maîtresse, Nicole, qui enseigne dans l'établissement. Pierre Larquey, Le parquet de Paris ne tardera pas à ce propos à lui intenter un procès pour attentat à la morale publique. Aperçu du corrigé : Jules BARBEY d'AUREVILLY: Les Diaboliques (Résumé & Analyse) Document transmis par : emmanuelle19559. C’est donc ce Paul Meurisse que l’on retrouve, dans notre fameux plan, sortant de l’eau avec les yeux révulsés : comme pour enfoncer le clou, la légende du tournage contribua à celle du plan en question, puisque très vite, il se dit que Clouzot avait laissé Meurisse mariner dans une baignoire d’eau froide, refaisant le plan encore et encore comme pour mieux le torturer. Les diaboliques. Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques Recueil de nouvelles Le rideau cramoisi Pendant un trajet en diligence, le narrateur rencontre le Vicomte de Brassard. Henri-Georges Clouzot, Jérôme Géronimi, D'après : Auteur dandy et flamboyant, Jules Barbey dAurevilly avait un goût affirmé pour la provocation et les coups déclat littéraires. Quelques années avant que Hitchcock n’impose des directives similaires pour Psychose, Clouzot avait même demandé aux exploitants de cinéma d’interdire les allers-et-venues des spectateurs en fermant les portes de leurs salles... S’il n’était pas forcément le premier « film à twist » de l’histoire, Les Diaboliques peut être considéré comme l’un des premiers exemples d’un film soutenu par une campagne promotionnelle utilisant son mystère comme un moyen d’attiser la curiosité des foules. cardiaque. Ces événements ont le pire effet sur Christina, qui est Sous le Premier Empire, le vicomte de Brassard, jeune sous-lieutenant, est en pension chez de braves bourgeois de province. À les en croire, un moraliste ne saurait, sans se contredire, montrer le crime victorieux : lintérêt de Barbey pour lhistoire prouverait sa délectation hypocr… Son rôle de Christina dans Les Diaboliques est, indéniablement, son plus beau rôle (sa participation au Salaire de la peur est anecdotique et sa prestation dans Les Espions est passablement agaçante), celui où sa fragilité et sa complexité ressortent le mieux, mais d’une manière presque morbide... Dans un supplément à l’édition du film parue en 2017 chez TF1 Video, Samuel Blumenfeld, interrogé sur la nullité effarante du remake américain qui sera fait des Diaboliques (Diabolique, en 1996, par Jeremiah Chechik), répond par ce qui semble être une lapalissade : « D’un côté, il y a un grand cinéaste, de l’autre, il y a un mauvais cinéaste. Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamais révél… 1Le débat sur les véritables intentions de Barbey dans les Diaboliques a commencé dès la publication, tumultueuse, du recueil (1874). 40 LES PERSONNAGES DES HISTOIRES RACONTÉES 40 LES PERSONNAGES DU « CADRE » 42 LES PERSONNES RÉELLES 43 L'IMMORALISME DE BARBEY 45 5.