Le colloque sera consacré au travail forcé dont l’exploitation des enfants. Cette question est plus que jamais d’actualité et contrairement aux idées reçues cela ne concerne pas uniquement les pays du Sud.
Savez-vous par exemple que des enfants sacrifient leur santé pour extraire le Cobalt nécessaire au fonctionnement des smartphones, ordinateurs portables et autres objets connectés ?

Arnaud Faucon interrogé par Pascal Santoni

Dans un film intitulé « The dark side of chocolate » tourné en Côte d’Ivoire on peut voir des enfants immigrés non rémunérés, qui ne vont pas à l'école, et qui manipulent des pesticides du matin au soir. La plupart d'entre eux travaillent dans des exploitations familiales ou avec leurs parents et sont exposés à des conditions de travail à risque : 94% des enfants utilisent des outils dangereux comme la machette et 80% portent des charges lourdes. L'une des formes de travail forcé la plus répandue est la servitude pour dette, les enfants travaillant pour acquitter une dette ou une autre obligation contractée par la famille.

Martine Sellier, présidente d'Indecosa CGT, présente l'Association

L’Union européenne n’est pas épargnée. Dans une enquête diligentée par le Conseil de l’Europe en 2013, on s’aperçoit que le travail des mineurs n'a pas disparu du vieux continent. Par exemple, près de 29 % des enfants âgés de 7 à 14 ans travaillent en Géorgie et ils seraient 19 % en Albanie.

Plus de 5 % des enfants italiens de moins de 16 ans essaient de gagner leur vie, selon une autre étude datant de juin 2013. En Bulgarie, certains travaillent même jusqu’à dix heures par jour, dans l’industrie du tabac notamment. Le Royaume-Uni non plus n'est pas épargné. De nombreux enfants y auraient « des horaires de travail très lourds ».

Une enquête du Conseil de l'Europe fait ce constat inquiétant : . « Le travail des enfants risque aussi de se développer dans les pays durement frappés par des mesures d’austérité : Chypre, la Grèce, l’Italie et le Portugal »

Martine SELLIER
Présidente de l’Association INDECOSA-CGT
Frédéric IMBRECHT
Dirigeant de la CGT en charge des questions européennes

Le déroulement du colloque

9h30 : Rapport Introductif L’ECU (Européan Consumers Union)

I) Le travail des enfants : Un phénomène mondial

1) Alimentation, extraction minière, textile, petite mécanique, verreries, Smartphones : comment les marques cachent la vérité sur l’emploi de main d’œuvre infantile. (Amnesty International).
2) Quels sont les principaux facteurs du travail des enfants ? (une ONG) ;
3) Accords commerciaux et respect des droits humains : l’union Européenne joue t-elle le jeu ? (Un député européen ) ;
4) Portée et limites des conventions 138 et 182 de l’OIT contre le travail des enfants. (Bernard Thibault).
11h à 12h15 Débat avec la salle animé par une journaliste de la NVO

14h à 15h30

II) Quelles mesures pour contraindre les multinationales à respecter leurs engagements en matière de RSE

1) Faut-il boycotter les marques qui font travailler les enfants ?
2) L’apport de la RSE à la chaîne de valeur d’un produit (INC)
3) Les labels sociaux : avantages et inconvénients (AMUNDI sous réserve)
4) Le devoir de vigilance : une nouvelle arme dissuasive à destination des Maisons Mères ? (ONG : Ethique sur l'Etiquette)

15h30 à 16h30 : débat avec la salle

16h45 : bilan et perspectives du colloque

Le colloque se tiendra dans le complexe de la CGT à Montreuil ( Salle du CCN)

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• Le site d'Indecosa CGT