Les pensions de retraite n’augmenteront que de 0,3% en 2019 et en 2020, alors qu’elles ont perdu plus de 4% de pouvoir d’achat en 2018 via le prélèvement de la CSG et la hausse des prix. Trop c’est trop, révoltons-nous !
La Une du numéro 206 de Vie nouvelle, avec un Emmanuel Macron disant aux retraités : « Je vais vous saigner» était prémonitoire. Dans un entretien au Journal du Dimanche, daté du 26 août, le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé le comportement méprisant du président de la République et son gouvernement vis-à-vis de 16 millions de retraités. Avec l’augmentation de la CSG de 1,7 point en janvier de cette année, les pensions nettes ont baissé de 1,83 %, tandis que la hausse moyenne des prix a été de 2,3% entre l’été 2017 et l’été 2018.
Cela se traduit par plus de 4% de perte de pouvoir d’achat sur un an. Il faut aussi se souvenir que les pensions n’avaient quasiment pas été augmentées durant le quinquennat de François Hollande.
Comme si cela ne suffisait pas, les retraites n’augmenteront que de 0,3% en 2019 et en 2020. Si l’inflation continue sur le même rythme dans les deux années à venir, cela se traduirait par 1,5 à 2% de perte de pouvoir d’achat chaque année, après les 4% perdus en 2018.C’est du jamais vu.
Dans un pays où la pension brute moyenne par retraité est de 1 389€ par mois -mais nettement moins pour les femmes- le cumul des pertes de revenu, imputables au prélèvement accru de la CSG et en même temps au quasi gel des pensions en 2019 et 2020, s’apparente à du vol au regard de nos droits acquis par le travail. Occultant cette réalité, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a déclaré le 27 août dernier sur RTL : « Aucune prestation ne sera réduite. Les retraités ne seront pas perdants, leur pension sera revalorisée moins vite, mais elle continuera d’être revalorisée. Nous ne leur prenons pas d’argent ».
Mais les chiffres montrent que cette équipe gouvernementale veut réduire nos pensions de 10 % durant le quinquennat de Macron. Une autre mesure impose aussi une double peine aux retraités vivant en HLM et bénéficiant de l’Aide personnalisée au logement. Cette dernière a déjà baissé de 5 € par mois en 2018. Elle ne sera augmentée que de 0,3% en 2019 et en 2020. Elle progressera donc moins que les loyers, ce qui augmentera le taux d’effort des locataires retraités qui ont droit à l’APL.
Le cynisme de ce pouvoir ne connaît pas de limites. Mais la colère des retraités est en train de monter dans le pays. Dans les villes comme en milieu rural, les organisations de retraités CGT bénéficient d’un taux d’écoute bien plus élevé que par le passé et entraînent de plus en plus de retraités dans l’action pour défendre leurs revendications. Journaux et chaînes de télévision se sentent obligés de parler désormais des injustices dont sont victimes les retraités.
Nous arrivons à un moment où l’audace et la combativité dont font preuve nos syndicats de retraités CGT sur le terrain vont mieux payer que par le passé.
Adressons-nous aux retraités sur leurs lieux de vie. Ensemble, refusons de nous laisser saigner par Emmanuel Macron, l’homme à qui la banque Rothschild a versé deux millions d’euros en salaire et primes pour la seule année 2011. Cette année-là, il a empoché l’équivalent de 140 fois le Smic, chaque mois, pour avoir vendu à Nestlé une filiale de Pfizer au prix de 9 milliards d’euros.
Gérard Le Puill
Le gouvernement promet de supprimer les charges salariales sur les heures supplémentaires à partir de septembre 2019, afin d’augmenter la paie des salariés qui les accepteront, sans que cela ne coûte un centime de plus à leur patron. On supprime ainsi une partie du salaire différé servant à alimenter la Sécurité sociale et les caisses de retraite pour augmenter le salaire net. Le Premier ministre annonce 200€ de plus par an pour le smicard, soit 16€ par mois !
À supposer que cette mesure incitative fasse augmenter le nombre d’heures travaillées chaque mois par les salariés, les patrons embaucheront moins. Car les ponctions sur le pouvoir d’achat des ménages via le quasi blocage des pensions des retraités, des allocations familiales et des APL pour les locataires se traduira par moins d’achats, faute d’argent. Cette moindre demande réduira l’activité de nombreuses entreprises, alimentaires et autres. Dans ce contexte de recul du pouvoir d’achat, le recours accru aux heures supplémentaires fera augmenter le chômage, désormais financé par la CSG. L’autre effet pervers sera une baisse des recettes pour la Sécurité sociale et les caisses de retraite.
Voilà aussi ce que veulent nous cacher les nouveaux truands du patronat installés à l’Elysée, à Matignon et à Bercy.
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 Le programme de la journée de délégations du 3 octobre
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis