La CGT ne veut pas servir d’alibi à une conférence de financement qu’elle qualifie de mascarade. L’intersyndicale décide de poursuivre et d’amplifier la construction d’une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays, mardi 31 mars, pour mettre en échec ce projet de loi ainsi que les suites si nécessaire.
Le Premier ministre reste sourd aux propositions de la CGT.
La CGT a fait des propositions concrètes et étayées en matière de réforme des retraites améliorant le système actuel, lors de la conférence de financement du 18 février.
La CGT a adressé un courrier au Premier ministre, le 25 février, rappelant ses propositions et exigeant une réponse à celles-ci. Non seulement, le Premier ministre ne répond pas mais il choisit de recourir au 49-3 en confisquant le débat démocratique sur le projet de réforme des retraites, tout en adressant un courrier aux partenaires sociaux, persistant sur ses objectifs de régression sociale.
Le Premier ministre indique, si l’on en doutait, que les Français.e.s devraient travailler plus longtemps. De plus, il confirme qu’en cas d’absence d’accord dans la conférence de financement, le gouvernement décidera in fine d’imposer l’âge pivot. Encore un nouvel exemple de la conception autoritaire que l’exécutif en place a de la démocratie.
La CGT ne servira pas d’alibi dans une conférence où tout est joué d’avance.
En ce sens, la CGT décide de ne pas participer à une telle mascarade et quitte la conférence de financement.
Montreuil, le 3 mars 2020
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTERSYNDICAL
CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef, Unel
Les organisations syndicales de salarieÌÃÂ.e.s et de jeunesse (CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, FIDL, MNL, UNEF, UNL) ont pris acte de l’annonce par le Premier ministre, samedi dernier, en fin d’après-midi, d’utiliser l’article 49-3.
Cette procédure gouvernementale permet de faire passer sans vote, à l’Assemblée Nationale, le projet de loi portant sur le système de retraites par points. Cela démontre l’impuissance du gouvernement à répondre aux interrogations sérieuses et légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, très approximatif, aux multiples inconnues.
C'est une nouvelle preuve, si celle-ci était nécessaire, que le gouvernement refuse le débat et veut faire passer en force ce projet de régression sociale minoritaire dans l’opinion publique.
Deux motions de censure sont désormais déposées et imposent au gouvernement de s’expliquer par un discours de politique générale. Les organisations réaffirment leur opposition à ce projet et la nécessité de créer de nouveaux droits pour les salarieÌÃÂ.e.s, les privé.e.s d'emploi, les étudiant.e.s, les lycéen.ne.s, les retraité.e.s.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à poursuivre les actions sans relâche, sous toutes les formes décidées localement.
Elles appellent à multiplier, partout, localement, des rassemblements dès lundi 2 mars et à organiser des manifestations devant les préfectures et sous-préfectures le mardi 3 mars, y compris par le recours à la grève, au moment de ce passage en force au parlement, afin de signifier massivement avec force le rejet de ce texte.
Les mobilisations massives très importantes initiées depuis le 5 décembre n'ont pas étéÌàentendues par ce gouvernement mais le poussent à la faute.
Elles poursuivent et amplifient, dans ce cadre, la construction d’une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays, mardi 31 mars, pour mettre en échec ce projet de loi ainsi que les suites si nécessaire.
Montreuil, le 2 mars 2020
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