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RETROUVER NOTRE SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

La France peut redevenir un grand pays agricole et réduire sa dépendance aux importations dans de nombreuses filières, à commencer par les fruits et légumes.

Afin de réduire le bilan carbone de notre assiette, notre pays devra importer moins de nourriture et en produire davantage, notamment des fruits et des légumes. Rallonger de deux mots la fonction officielle de Marc Fesneau, devenu ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ne suffira pas. Trop de produits vendus dans nos grandes surfaces viennent du Maroc, du Brésil, du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande… Ils voyagent sur des milliers de kilomètres avec un maintien permanent de la chaîne du froid et un bilan carbone très élevé. S’y ajoutent les importations en provenance des pays membres de l’Union européenne. Hormis les vins et spiritueux, les céréales et les produits laitiers, nos filières agricoles sont déficitaires en volume ou en valeur.

Contractualisation

Pour assurer notre souveraineté alimentaire, il faut que les paysans puissent vivre de leur travail. C’est possible par la contractualisation. Actuellement, les producteurs de lait à comté perçoivent 600 € pour 1 000 litres de lait. C’est 150 € de plus que le prix payé, en Normandie et ailleurs, par Lactalis et d’autres entreprises. Le cahier des charges du lait à comté sélectionne deux races de vaches, privilégie l’élevage à l’herbe et maîtrise les volumes de production. Cela oblige les distributeurs à payer le juste prix pour un fromage de qualité.

La firme Bonduelle produit des légumes de conserve et dispose de 11 sites de conditionnement en France. La production est contractualisée avec un prix fixé d’avance pour chaque kilo de haricots verts, de petits pois et autres légumes, ce qui rémunère correctement les producteurs sous contrat. On peut faire cela dans beaucoup de filières déficitaires en volume, dont la graine de moutarde, de lentille, de pois chiche. C’est aussi possible dans l’élevage ; cela se fait un peu dans la volaille.

Et d’autres pratiques

Il convient aussi de développer l’agroécologie et l’agroforesterie. Cela suppose des pratiques comme les mélanges de graminées et de légumineuses pour produire de l’herbe sans engrais azotés. Le non-labour remplacé par un griffage du sol, réduit aussi les émissions de CO2. En agroforesterie, on plante des arbres dans les champs et les prés pour capter du carbone tout en produisant des noix ou des châtaignes, par exemple. On plante aussi des chênes et d’autres essences pour avoir du bois d’œuvre plus tard. Les sécheresses estivales fragilisent nos forêts et favorisent les incendies. L’agroforesterie est une alternative crédible, validée par une étude de terrain, suivie par l’Inrae* sur 25 ans dans l’Hérault.

Gérard Le Puill


* Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.

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