Seize millions de retraité-e-s en France. Jamais ils n'ont été aussi nombreux. Mais le nombre ne suffit pas pour influer sur la situation qui leur est imposée. La CGT les invite à rejoindre ses organisations. La préparation des journées d'actions des 9 et 10 mars est un moment privilégié pour les solliciter.
Ce n'est pas une invention des syndicats, ils ont bien des raisons de l'être. Cela fait maintenant 3 ans que leurs pensions n'ont pas été revalorisées, à l’exception de l'augmentation dérisoire de 0,1 % en octobre dernier. Les retraites complémentaires sont bloquées durant les trois ans à venir. Mais si le montant des pensions stagne la fiscalité, elle, s'alourdit : le cumul de la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs et la fiscalisation de la majoration de 10 % pour les pensionnés ayant eu au moins trois enfants, a entrainé une surimposition démesurée. Des retraité-e-s ont vu leur imposition doublée, voire triplée. Le résultat c’est une régression sensible de leur pouvoir d’achat qui rend difficile, parfois impossible, de se soigner, de se loger et même de se nourrir. Au point que 10 % des retraité-e-s vivent désormais sous le seuil de pauvreté. Ce qui est inacceptable dans un pays aussi riche que la France.
Si la France a vu la production de ses richesses doubler en 15 ans, elle le doit au travail de celles et ceux qui sont aujourd'hui à la retraite. Pourtant les politiques qui se sont succédées depuis 20 ans se sont acharnées à réduire leurs droits. Droit à la retraite à 60 ans, droit à une pension indexée sur le salaire moyen et non sur les prix, droit à une fiscalité juste. Dans le même temps jamais les profits dégagés par leur travail n'ont autant bénéficié aux détenteurs de capital, aux financiers.
Les politiques menées depuis des décénnies ne défendent pas l'Entreprise mais ses actionnaires, au détriment des investissements nécessaires et des salaires.
Il n'y a pas de crise économique en France, il y a une crise du partage des richesses, aux dépens de la rémunération du travail et de l'investissement productif durable, qui génère des inégalités destructrices. Les retraités comme les actifs, les sans emploi et les jeunes en sont les victimes. Et ça ne peut plus durer.
Mais les retraités comme les salariés savent que sans les capacités de conviction et d’organisation des syndicats, la colère ne s’exprimerait pas, sinon de façon isolée et vaine. Le formidable succès dans les réseaux sociaux de la pétition contre la loi Travail, le million de signatures est en passe d'être atteint, doit trouver son prolongement dans l'action collective et organisée du mouvement syndical. La dynamique des réseaux sociaux et l'action syndicale sur le terrain peuvent se conjuguer.
A l'engagement des jeunes lycéens et étudiants dans la journée de manifestations du 9 mars doit répondre celui des anciens qui se mobilisent et le 9 et le 10 mars, contre la "loi du Medef" et pour la revalorisation de leur pouvoir d'achat.
La CGT, ses organisations, ses militants, actifs et retraité-e-s sont pour beaucoup dans la réussite des mobilisations revendicatives et l'élaboration de solutions alternatives. Il faut renforcer son potentiel de militants et d’organisations.
Ne vous fiez pas à l’image que nombre de médias s’efforcent de donner de la première organisation syndicale du pays. Le plus souvent cela se résume à des protestations et des manifestations, des grèves décrites généralement sous l'angle de la gène occasionnée aux usagers. La CGT dérange. Elle proteste, manifeste, c'est nécessaire. Mais pas seulement. Elle propose des solutions aux salariés qui la sollicitent, elle élabore des réponses aux difficultés que rencontrent le monde du travail et la société Française. Elle n’a pas réponse à tout, elle se tourne en permanence vers les salariés et les retraités pour construire ensemble des solutions aux problèmes de la vie courante comme à la crise de notre société.
Ses valeurs sont celles du travail, de sa juste rémunération, en activité et à la retraite, de la solidarité entre travailleurs, entre les différentes générations de salariés, la défense de la Sécurité Sociale, que ses militants, à peine sortis des camps et de la résistance à l’occupant nazi, ont construit dans chaque département. Dans un pays aussi riche que la France, la simple justice veut que celles et ceux qui ont produit ses richesses en reçoivent une juste reconnaissance.
C’est un moment important et attendu de la vie d’un salarié. Partir enfin à la retraite après une vie consacrée au travail, cela est hautement légitime. Mais de réforme en réforme, les conditions de la vie à la retraité sont de plus en plus difficiles, d’autant qu’il faut souvent aider enfants et petits-enfants. La revendication ne s’arrête pas à la porte des entreprises, même quand on part à la retraite.
Il est important de soutenir la cause et les revendications des retraité-e-s. Et le mieux est de le faire en continuant son engagement dans la CGT pour les « cégétistes ». En rejoignant la CGT pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait.
Rejoignez-nous, nous serons heureux de vous accueillir dans nos réunions, nos discussions, nos fêtes, nos rassemblements.
La préparation et la réussite du 10 mars sont une bonne raison de rejoindre la CGT.
Pascal Santoni
L’Adresse de la CGT aux retraité-e-s
L’Appel des neuf organisations de retraités
La carte des manifestations du 9 mars
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis