Les retraité-e-s étaient nombreux dans les manifestations du 12 septembre, ils le seront encore le 21 septembre et encore plus nombreux le 28 septembre. Pendant l’été les « fainéants » du président ont multiplié les initiatives sur les marchés, dans les points de rencontre, diffusant près d’un million de tract et organisant la consultation sur la hausse de la CSG.
Emmanuel Macron aura usé de beaucoup de cynisme pour tenter de décrédibiliser l’action des retraité-e-s : ils seraient suffisamment aisés pour sacrifier une partie de leur pouvoir d’achat pour que le gouvernement accorde une maigre augmentation de celui des salariés, ils devraient être considérés comme moins pauvres que les jeunes qui galèrent et ne devraient donc pas se plaindre de leur situation.
Le président-banquier manie la logique libérale avec un certain extrémisme : « en même temps » qu’il ampute les revenus des retraité-e-s dont les pensions excèdent 1200 €, il assure aux plus riches de la Nation une réduction d’impôts sur la fortune de l’ordre de 3 milliards. C’est ce qu’il appelle le partage des efforts. Y a-t-il « métier » plus paresseux et improductif que celui d’accumuler des richesses en spéculant sur la dette de la France, les matières premières dans le monde, la vente aux enchères des entreprises Grecques ou encore les guerres et les catastrophes naturelles ?
Il n’ignore pourtant pas qu'en 20 ans, la fortune des 500 familles les plus riches est passée de 80 milliards d'euros à 570 milliards d'euros... plus que le budget de l'Etat ! Les retraités, eux, ont perdu 20 % de leur pouvoir d’achat en 12 ans. Avez-vous vu que le pays s’en portait mieux ? Que l’économie de la France se redressait ? Que le chômage se réduisait ?
Non tout au contraire. On pourrait naïvement se demander pourquoi ce gouvernement poursuit et aggrave une politique qui, « en même temps », creuse les inégalités et affaiblit l’économie du pays. C’est la logique de cette politique qui est fondamentalement contraire aux intérêts du plus grand nombre et favorable à une minorité de privilégiés.
Combattre cette politique dans chacune de ses contre-réformes peut être considéré comme d’intérêt général et d’intérêt national.
C’est notre ambition. Nous voulons réussir toutes les manifestations d’opposition à cette logique libérale. Nous voulons réussir la journée d’expression, d’action et de conquête du 28 septembre. Le rendez-vous du Forum social en est une étape, il y en aura d’autres, beaucoup d’autres.
Pascal Santoni
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis