Partout où les militants sont sur le terrain, ils reçoivent un bon accueil de la part de la population, et des retraités adhèrent à l’UCR-CGT. Une contagion indispensable pour combattre les incessantes attaques gouvernementales.
Comment organiser la Cgt-retraités sur les lieux de vie pour répondre aux préoccupations spécifiques des retraités que ce soit en matière de pouvoir d’achat, de maintien des services publics, de besoin de se soigner, se déplacer, de vie digne en maison de retraite tout en favorisant l’adhésion à la CGT ? Voilà la question à laquelle nous devons répondre collectivement.
Dans son rapport introductif à la rencontre des animateurs de la vie syndicale qui s’est tenue le 19 septembre à Montreuil, Alain Laporte part du constat que « notre syndicalisme étant traditionnellement rattaché au travail, l’idée que l’action revendicative s’arrête en même temps que l’activité de salarié peut paraître comme une évidence, plus encore lorsque le départ à la retraite se conjugue avec un changement du lieu de vie. » Pourtant, il y a toujours des revendications et des besoins à satisfaire.
Que ce soit à Paris, en Haute-Garonne, en Seine-et-Marne, en Haute-Vienne, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Vaucluse, le Rhône, en Charente et bien d’autres départements, les témoignages de militants recueillis lors de cette journée ont montré que la Cgt est bien reçue sur les marchés et autres lieux publics lorsqu’elle exprime le refus de l’augmentation de la CSG, du gel des pensions, de la baisse des APL…
La nouvelle attaque menée contre les 9 à 10 millions de retraités avec la hausse de la CSG de 1,7 point soit une augmentation de 25 %, montre que le syndicalisme CGT au service des retraités dans la proximité devient une nécessité permanente. En effet, partout où les militants de l’UCR-CGT ont informé les retraités et fait signer les pétitions sur les marchés, le succès a été au rendez-vous.
Voilà qui justifie pleinement la décision prise par l’UCR-CGT lors de son 11ème Congrès d’entreprendre un tour de France des USR en 95 étapes et de faire un état des lieux département par département afin d’avoir partout un syndicalisme actif et combatif au service de tous les retraités.
L’année 2018 deviendra-t-elle l’an 1 d’un processus de mise en cause des droits acquis par des millions de salariés qui ont souvent cotisé plus de 40 ans pour acquérir le droit à une pension permettant de vivre décemment une fois en retraite ? L’astuce pour Macron et son gouvernement consiste à supprimer les cotisations chômage et maladie jusque là retenues sur chaque bulletin de salaire. Afin de combler le manque à gagner pour l’Unedic et l’Assurance maladie, le gouvernement augmente la CSG de 1,7 point pour les salariés mais surtout pour les retraités dont la pension dépasserait 1394 € par mois pour une personne seule.
Plusieurs millions de retraités seront, selon les propos d’Emmanuel Macron, « les seuls contributeurs nets ». Dit autrement, ils seront les seuls à subir ce vol, sans compensation, même partielle.
Cette augmentation aura aussi des conséquences inattendues dont le président Macron et son gouvernement n’ont pas mesuré toute la portée. Il y a aujourd’hui plus de 700 000 personnes âgées dans des maisons de retraites et autres établissements médicalisés. On sait que leur nombre va augmenter dans les prochaines années. Alors que le niveau des retraites ne suffit presque jamais à financer ces lieux d’hébergement, cela entraîne souvent une participation de leurs enfants, voire leurs petits-enfants. Réduire la pension via des prélèvements accrus de la CSG, va conduire de plus en plus de familles à payer davantage pour l’hébergement de leurs parents.
On peut se demander dans quelle mesure une telle spoliation est conforme au droit français.Voilà près de 25 ans, avec la réforme Balladur, on était passé progressivement de la prise en compte des 10 meilleures années de la carrière d’un salarié aux 25 meilleures années pour le calcul de la pension. Mais aussi de 150 à 160 trimestres pour bénéficier d’une pension complète à raison d’un trimestre de plus par an. Le gouvernement avait aussi déconnecté l’augmentation des pensions des richesses produites pour les faire évoluer au seul rythme de l’inflation mesurée par l’Insee. Facteur aggravant, les retraites complémentaires n’augmentent plus et celles versées par la Cnav ont été bloquées durant plusieurs années. Ce n’est pas les 0,8% octroyés en octobre 2017 qui vont compenser la baisse de pouvoir d’achat.
Pour toutes ces raisons, le pouvoir d’achat des retraités ne cesse de reculer et la colère monte partout comme les militants de l’UCR-CGT ont pu le constater sur les marchés ou lors de la journée d’action du 28 septembre.
Là où les retraités CGT mènent des actions au plus près des retraités, le dialogue s’établit. Qu’ils aient été syndiqués ou non durant leur vie professionnelle, des millions de retraités ont désormais besoin de la Cgt et sont prêts à agir pour défendre et préserver leurs droits.Nous allons leur donner l’occasion de le faire partout où c’est possible avec la carte en main de la Cgt.
Gérard Le Puill
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis