Les retraité-e-s ont reçu leur pension du régime général et ont pu, pour 60 % d’entre eux constater la baisse « promise » par le président Macron. L’exonération de la taxe d’habitation elle, se déroulera sur 3 ans. Les retraités sont clairement les sacrifiés de la politique d’un président qui en même temps accorde de larges cadeaux aux plus riches. Le 15 mars à l’appel de 9 organisations, les retraités se rassembleront partout en France pour refuser cette injustice.
Nombreux sont les retraité-e-es qui ont été surpris d’avoir été touchés par la hausse de la CSG. Les explications ont été confuses à souhait. Car il fallait prendre en considération le revenu fiscal de référence, soit le montant net de la totalité des revenus.
Le taux de CSG a en effet grimpé de 1,7 point le 1er janvier, à 8,3% pour les retraités dont le revenu fiscal de référence figurant sur l’avis d’impôt de l’année 2017 a dépassé 14.404 euros, pour une personne seule en métropole, ou 22.096 euros pour un couple. Par exemple, pour une pension de 2.000 euros brut par mois, la baisse est de 34 euros par mois.
Pour ceux dont les revenus sont inférieurs à ces seuils, ils continueront à bénéficier d’un taux de CSG allégé. Pour ceux dont le revenu fiscal de référence est compris entre 11.018 et 14.404 euros pour une personne seule (16.902 euros à 22.096 euros pour un couple), le taux de CSG se limite à 3,8%. Ceux dont le revenu est inférieur à ces planchers sont exonérés.
Au total ce sont près de 7 millions de retraité-e-s qui vont voir leur pouvoir d’achat régresser, tandis que plusieurs millions de ceux qui ne sont pas touchés par la hausse de la CSG vivent sous le seuil de pauvreté. C’est donc la très grande majorité de celles et ceux qui ont produit les richesses du pays ces dernières décennies qui font les frais de la politique libérale d’un président qui prétendait n’être « ni de droite ni de gauche ». Ce qui est clair c’est qu’il est du côté de la finance internationale.
Il ne faut rien attendre de bon d’une telle politique. Les justifications énoncées au nom du redressement du pays sont démenties par les faits : les cadeaux faits au patronat et aux plus riches depuis 30 ans n’ont fait qu’aggraver le chômage et la pauvreté en France.
Fort de sa majorité législative obtenue dans un contexte d’abstentions inédit, Emmanuel Macron craint par-dessus tout la mobilisation des retraités et des salariés. Elle est en train de se concrétiser un peu partout dans le pays. Les mouvements sociaux se multiplient dans tous les secteurs d’activité. Il est possible de convaincre de la nocivité de cette politique pour les retraités, les salariés et le pays.
Les 9 organisations de retraité-e-s lancent un appel à une journée nationale d’actions le 15 mars, pour dire haut et fort « Non à la hausse de la CSG, non à la baisse des pensions ».
L’UCR CGT met tout en œuvre pour faire de cette journée un rassemblement dynamique des retraité-e-s dans tous les départements. Après les personnels des EHPAD, les cheminots, les salariés de centaines d’entreprises, soyons au rendez-vous. Tous sur le pont pour réussir le 15 mars !
Pascal Santoni
Voir la déclaration des 9 organsiations de retraités
De nombreux rassemblements ont eu lieu dans le pays, ici le 9 février devant la Préfecture de l'Isère avec remise de plus de 2000 cartes de vœux signées par les retraité.e.s du département, à l'attention du Président de la République.
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