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Vents mauvais sur l’Europe

L’extrême droite aux affaires en Autriche, en Hongrie, en Italie, en Pologne. Percée des néo-nazis en Allemagne et des nostalgiques franquistes en Andalousie. Sans oublier les 10 millions de voix de Le Pen en 2017. Attention, danger.

C’est un fait. L’extrême droite atteint aujourd’hui en Europe des sommets.

En Autriche, en Finlande et en Italie, les formations fascisantes participent à des gouvernements de coalition. En Allemagne, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) a fait en septembre 2017 son entrée au Bundestag, devenant le troisième parti du pays, tandis qu’en Andalousie, fief historique des socialistes espagnols, une dizaine de membres du parti ouvertement franquiste viennent de se faire élire au parlement régional.

En France, le Front national, reconverti en Rassemblement national,réalise des scores à deux chiffres depuis 1988. Et en 2017, il s'est hissé au second tour pour la deuxième fois de son histoire, Marine Le Pen échouant finalement face à Emmanuel Macron.

Au Danemark, en Hongrie, en Suède et aux Pays-Bas, les partis d'extrême droite sont parvenus à la deuxième ou troisième place aux dernières élections législatives.

Dans certains pays, les partis dits « de gouvernement » empruntent la rhétorique, mais surtout le programme des formations d'extrême droite. Les deux cas les plus connus sont ceux de la Hongrie avec Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010, et la Pologne avec le parti Droit et justice qui gouverne depuis 2015.

Pourquoi une telle situation ?

Quelles sont les raisons expliquant la progression de l’extrême droite ? La crise ? Certainement. Le chômage ? Bien entendu. La précarité, l’absence de perspectives d’avancées ? Sûrement. Le bilan des politiques menées depuis des dizaines d’années appliquant à la lettre les directives européennes ? Immanquablement. La perte de confiance dans le personnel politique? Inévitablement.

Alors que l’Europe devrait être construite avec pour objectif central le progrès social, la coopérationdans le respect des souverainetés et de la solidarité, l’inverse s’est produit. Les bourgeoisies ont construit une Europe favorisant la finance, l’exploitation, cultivant les différences. Avec pour résultat : l’augmentation du chômage, la pauvreté, l’insécurité, la haine de l’autre. Des ingrédients servis sur un plateau pour nourrir les extrêmes droites.

Ceux qui ont dirigé l’Europe portent une terrible responsabilité dans cette dérive dangereuse pour l’avenir des populations de notre continent.

Ce n’est pas l’Europe qu’il faut changer. C’est sa construction. C’est l’utilisation de l’argent. C’est répondre à une question essentielle : à qui et à quoi doit servir l’Europe ? Au mieux être ou au pire ?Aux peuples ou aux capitalistes ?

Sans une réaction forte face à la menace brune,ce ne sont pas seulement des vents mauvais qui risquent de s’abattre sur l’Europe mais des tempêtes destructrices.

José Fort

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