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Économie. La tourmente

Le confinement a révélé par son ampleur la fragilité d’un modèle économique étouffant les peuples. La France n’y échappe pas. La crise économique est-elle inéluctable ? Le système actuel est-il viable ? La réflexion est engagée.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie : « La crise économique sera de même ampleur que celle de 1929 », explique-t-il dans Le Figaro. Les mesures qu’il préconise, « le chômage partiel soutenu par plusieurs milliards de subventions », devrait, encore selon lui,« éviter les licenciements massifs », avec un plan d’urgence qui devrait être coordonné sur le plan européen.

Constat de glaciation

« La dette devrait grimper à 112 % du PIB dans le cadre d’une explosion du déficit public », annonce Le Monde.
Sur le terrain, les PME qui constituent le principal foyer d’emplois dans le pays sont, pour 60% d'entre elles, au bord de la faillite, selon Les Échos. Tous les indicateurs sont au rouge sur l’ensemble des activités économiques du pays, qu’elles soient essentielles ou non. Seules les activités de l’armement et de la grande distribution tiennent le coup.

« 500 milliards d’euros seront donc débloqués, avec une réponse sur trois axes : jusqu'à 240milliards d'euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), un fonds de garantie permettant à la Banque européenne d'investissement (BEI) de déployer jusqu'à 200 milliards pour les entreprises, et jusqu'à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel », annoncent Les Échos du 10 avril dernier.

Traitement différencié selon les pays

Tout cela risque d’être très mal partagé, comme le prouve le tableau publié par la fondation Robert Schuman. On peut constater que la différence de traitement est énorme, selon le poids économique de chaque pays. Par exemple, l’Allemagne débloquerait une aide de 1100 milliards d’euros, la France 345 milliards, l’Espagne 200 milliards… dans une échelle qui ne fait qu’accentuer le différentiel de moyens entre pays et qui explique pourquoi tel pays a les moyens de réaction et tel autre très peu ou aucun dans la crise sanitaire.

Ce qu’il faut retenir du pouvoir actuel, c’est l’acceptation d’une « crise longue, difficile et coûteuse », martèle Gérard Darmanin, dans laquelle « il faudra bien que la France rembourse sa dette », conclut Bruno Le Maire. Quant aux éventuelles nationalisations, elles ne sont prévisibles que dans un cadre « transitoire », au coup par coup.

Les règles du marché qui ont pour but de maintenir l’existant à flot, essentiellement pour les entreprises du CAC 40, risquent bien de plonger notre pays dans une accélération abyssale de la précarité et de la déréglementation des solidarités sociales à un niveau jamais atteint dans le modèle que nous connaissons. De quoi faire réfléchir quant à la réponse à donner à une telle perspective.

Yvon Huet
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