60% de notre corps et tellement plus, c’est un bien commun sans lequel l’humanité risque de ne pas faire long feu. Après deux siècles d’une évolution fulgurante des technologies autant que de la démographie, les signaux sont au rouge…
La société humaine, dans sa volonté de maîtriser la nature sous l’angle du profit, a déstabilisé le rythme des évolutions naturelles d’une planète qui a accouché des origines de la vie dans l’eau. Cela risque bien de nous y replonger, si nous n’y prenons pas garde. Dans ce sens, de très nombreuses organisations (ONG et autres) ont tiré la sonnette d’alarme le 22 mars, journée internationale de l’eau, initiée par l’ONU.
Dans notre quotidien, le mille-feuille qui nous sépare de la source d’approvisionnement de notre eau fait intervenir un rapport de force entre les communes, qui nous fournissent, et le monopole Véolia, joue un rôle dans le prix de l’eau autant que dans la démocratisation et la transparence de son accès ou non. Actuellement, en France, cette situation découle de choix initiaux qui ont mis tout le savoir-faire des secteurs publics au service d’intérêts privés qui n’achètent un barrage hydroélectrique que pour se servir en spoliant ainsi le bien commun. L’esprit de la réforme du projet Hercule accélère cette tendance contre laquelle la Cgt se bat bec et ongles.
Nous avons avec l’eau des réserves infinies d’approches culturelles qu’un philosophe du début du siècle dernier, Gaston Bachelard, a su exprimer dans son essai sur la matière, L’eau et les rêves. On retrouve ce thème dans de très nombreux romans et poésies autant que dans l’aménagement de nos territoires où l’essentiel des villes et villages sont proches des cours d’eau. L’eau présente une synthèse des motivations créatives développées tant dans l’expression collective qu’individuelle.
Yvon Huet
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis