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Le capitalisme prédateur d’une planète vivable ?

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, se tiendra à Paris une conférence intergouvernementale sur le climat. L’avenir de la planète et la qualité de vie des générations futures seront en débat. Après le peu d'effets de la précédente conférence de Kyoto celle de Paris dera-t-elle à la hauteur des enjeux ?  

Les retraités d’aujourd’hui ont la particularité d’avoir vécu l’essentiel de leur carrière professionnelle dans un contexte de croissance économique élevée et d’emploi relativement plus stable qu’en ce début de XXIème siècle. Grâce aux luttes qu’ils ont menées, ils ont aussi bénéficié durant leur vie active d’un partage des richesses moins inéquitable que de nos jours. Toutefois, la phase de développement économique du XXème siècle a démultiplié les émissions de gaz à effet de serre (GES) alimentant le réchauffement climatique.


Les risques induits qui en découlent sont assez bien identifiés depuis une trentaine d’années par les scientifiques dont les prévisions ne cessent de s’affiner. Certains effets sont de plus en plus visibles, qu’il s’agisse de sécheresses, de tempêtes ou d’inondations en différents points du globe, y compris en France. La nécessité de freiner ce réchauffement par la réduction des émissions de GES figurait dès 1997 dans les conclusions de la Conférence de Kyoto sur le climat. Néanmoins, les premiers engagements, visant à réduire les diverses pollutions, ne furent adoptées qu’en 2005 par quelques pays capitalistes dont ceux de l’Union européenne.


Kyoto, des engagements illusoires

Dans le même temps, ces derniers continuèrent de délocaliser des productions agricoles et industrielles dans des pays à bas coûts de main d’œuvre sans engagements à tenir en termes de réduction d’émissions polluantes. Autrement dit, l’Europe a davantage transféré en Chine et ailleurs des émissions de GES imputables à sa consommation qu’elle n’a réduit ses propres émissions dans le ciel européen.
Le carbone largué dans l’atmosphère continue d’augmenter car les pays qui avaient signé des engagements ont triché. Ils exportent leur surcroît de pollutions dans les pays non engagés. Il faut aussi se souvenir que les États-Unis n’ont pas signé le protocole de Kyoto, que le Canada a retiré sa signature et que des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil disposaient d’un sursis.

Paris, quel accord ?

Les conclusions de la conférence de Paris sont très attendues au sujet des solutions et des engagements pour réduire les émissions de GES. En 2020, les décisions qui y seront prises succèderont à celles du protocole de Kyoto. Cette fois, les spécialistes du climat nous disent qu’il faut diviser les émissions par quatre d’ici 2050 afin de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à la température moyenne que nous avions sur terre au milieu du XIXème siècle. Rien n’indique qu’un accord sera obtenu à Paris sur ces bases. Et, si accord il y a, sa mise en œuvre ne sera pas acquise pour autant.


Pour la France, Ségolène Royal, ministre en charge de l’Écologie et de l’Énergie, parle de réduire la consommation d’énergie de 20% d’ici 2030 et de 50% d’ici 2050. Mais, réduire la consommation d’énergie ne résoudra qu’une petite partie du problème si la France n’adopte pas une batterie de mesures que le gouvernement de Manuel Valls semble incapable de définir de manière ciblée. Par exemple, presque tous les dispositifs de la loi Macron sur la libéralisation de l’économie sont porteurs de pollution croissante.

Pour quel avenir ?

Avec moins de 1% de la population mondiale et environ 1,2% des émissions de GES, la France, quoiqu’elle fasse, ne jouera pas un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement. Mais, en raison de sa géographie, de sa position de pays tempéré bénéficiant d’une bonne pluviométrie pour une grande diversité de paysages, elle peut se montrer exemplaire, tant au sein de l’Union européenne qu’au-delà. Ce qui suppose de mobiliser, à bon escient, tout ce que le pays dispose de savoirs et de savoir faire dans une grande diversité de métiers. Dans ce domaine, nous ne devons pas tout attendre des décideurs politiques. Ce serait prendre le risque d’attendre trop longtemps pour agir. Dans son quotidien, chacun de nous peut payer d’exemple. C’est aussi de cette manière que nous contraindrons les décideurs politiques à se hisser au niveau de leurs responsabilités. À la lumière de leur maigre bilan depuis Kyoto, ce n’est pas gagné d’avance.

 Vie nouvelle a publié en 2015 des articles ciblés sur les mesures à mettre en place dans divers secteurs pour freiner le réchauffement du climat. Abonnez-vous ici

Le 20/09/2015

Gérard Le Puill - Dessin de Pierre Corneloup
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