Les retraités CGT ont décidé de faire signer massivement la carte-pétition de 9 syndicats et associations pour obtenir le relèvement des pensions dès cette année.
Signez la pétition en ligne ICI.
Il y avait de l’exaspération et de la détermination chez la centaine de responsables des USR et des UFR qui participaient à ce Comité général. En effet, même si l’inflation reste relativement faible en France, jamais le pouvoir d’achat n’avait été aussi malmené en raison du blocage des pensions de retraite pour la troisième année consécutive. Une situation intolérable pour la majorité des retraités dont on sait « qu’un sur dix vit en dessous du seuil de pauvreté et que des millions d’autres ont des pensions inférieures au Smic » a rappelé Marie-Paule Poussier dans son rapport. Ces mêmes retraités sont aussi confrontés à « une progression des charges incompressibles (...), un blocage des retraites complémentaires Agirc et Arcco ». Ces pensions complémentaires concernent 12 millions de retraités et représentent 25 à 56% de la retraite totale.
Qui plus est, le Medef veut réduire les retraites complémentaires des futures retraités qui arrêteraient de travailler avant 67 ans. Il propose désormais d’aller encore plus loin dans le démantèlement des caisses de retraites complémentaires par son refus obstiné d’augmenter la part patronale des cotisations à l’Agirc et à l’Arcco. Cette nouvelle attaque contre le niveau des retraites intervient alors que la Loi santé, votée en première lecture le 14 avril dernier, « instaure une régression sociale supplémentaire en matière de réponse aux besoins des usagers » a relevé Marie-Paule Poussier. De plus, la loi d’adaptation de la société au vieillissement n’est pas accompagnée des moyens financiers qui lui permettrait de répondre aux trois volets de sa mission : anticipation et prévention, adaptation de la société aux personnes âgées et accompagnement de la perte d’autonomie.
Face à cette situation de plus en plus intolérable, de nombreux intervenants ont insisté sur la nécessité de développer les actions revendicatives, à commencer par la signature massive, durant cet été, de la carte-pétition lancée par les neufs organisations syndicales et associations de retraités. Elles demandent notamment l’arrêt du gel des pensions, l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités et aucune pension inférieure au Smic pour une carrière complète, le développement et le renforcement des services publics indispensables à une vie digne. Ces pétitions seront remises à l’Elysée le 1er octobre.
A aussi été mise en avant par plusieurs intervenants, la nécessité de réactualiser à la hausse la revendication CGT de 300€ de plus par mois afin de compenser la perte de pouvoir d’achat subie depuis plusieurs années. Ce travail peut aussi être mené dans le cadre des initiatives prises par les organisations CGT sur les lieux de vie des retraités.
Alors que le gouvernement a tendance à considérer les retraités « comme des variables d’ajustement budgétaire par le biais de la suppression des avantages acquis, François Thiery-Cherrier, secrétaire général de l’UCR-CGT, a insisté sur le fait que les retraités d’aujourd’hui, nés sur quatre décennies, représenteront bientôt le tiers de la population française. Selon lui, il s’agit là d’une force qui doit se donner les moyens d’agir pour ne pas être mise au ban de la société. Cela suppose aussi d’agir de manière convergente avec les actifs pour peser davantage. Dès lors et d’ici la rentrée de septembre, aller à la rencontre des retraités avec la carte-pétition constitue de meilleur moyen de ne pas relâcher la pression. L’UCR-CGT peut se fixer un objectif de 100 000 signatures, voire davantage, si toutes ses organisations prennent les choses en main.
Gérard le Puill - Vie Nouvelle
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis