Depuis 2013, le 27 mai est la date officielle inscrite au calendrier de la République comme Journée Nationale de la Résistance. La CGT y tient toute sa place.
Outre la commémoration du 27 mai 1943, jour où Jean Moulin présida la première réunion du Conseil National de la Résistance. un grand festival culturel porte la mémoire et l'actualité de ce moment fort de notre histoire collective. Cette année ce sera à la mairie du 19e arrondissement de Paris.
Parmi les organisateurs, trois retraités CGT un métallo Roger Gauvrit de l'IHS Métaux, deux cheminots, dont Guy Hervy secrétaire général du Comité parisien de libération et Philippe Beaudelot, Président du comité de Paris de l’Amicale Châteaubriant Voves Rouilé Aincourt et membre du bureau des Amis de la résistance nationale (Paris) nous le confirment :
« 72 associations, 8 institutions mémorielles et 10 institutions, collectivités et ministères seront présentes et contribueront à cette journée, sans compter la participation de 7 musées nationaux.
Parmi elles, la CGT sera particulièrement active avec l’Union départementale CGT de Paris, l’Institut CGT d’histoire social d'Île de France et 6 autres IHS. » Ils œuvrent activement à la réussite de cette troisième édition de la Journée Nationale de la Résistance qui a commencé en 2014.
Le CNR à la Libération, la CGT était représentée par Louis Saillant
Pour eux, le contenu social du programme du CNR n’est pas un hasard. La majorité de ses membres, 9 sur 17, étaient syndiqués. 7 à la CGT, 1 CFTC et 1 journaliste résistant syndicaliste. Parallèlement, la CGT, par les accords du Perreux s’était réunifiée le 17 avril 1943, moment incontournable de l'unification de la résistance.
Du social à la culture il n’y aura eu qu’une marche, celle franchie par ces artistes réunis dans le Front national des musiciens quasiment tous syndiqués à la CGT clandestine, à l'image d'Henri Dutilleux, compositeur, qui sera, à la libération, un des initiateurs de la RTF qui donnera entre autre France Inter et France Musique.
Le poème « Liberté » de Paul Eluard éclairera la capitale de sa force universelle, en présence d’artistes et écrivains, de chanteurs dont quelques surprises.
Entre autres initiatives, aux Buttes Chaumont, en accord avec la SNCF, une fresque en Street art sera réalisée à l’endroit où a été attaqué par un détachement de FFI conduit par Madeleine Riffaud lieutenant FTP un train de munition passant sous le parc.
Autant dire que nos camarades syndicalistes retraités auront été sur le pont du bateau France résistante, jusqu’au jour J du 27 mai.
Jeudi 26 mai
– Parcours de la mémoire aux Buttes Chaumont ;
– Dépôt de gerbe 48 rue du Four, Paris 6e.
Vendredi 27 mai
A la Mairie du 19e
– Dépôt de gerbe à 11 h au monument aux morts ;
– Village des associations : place Armand Carel avec les Tréteaux de France, Jean Claude Drouot, le Club des poètes, Fanny Colin, la Chorale populaire de Paris, l’Echo râleur, l’UT en Cœur ;
– 3 expositions : « Jean Moulin », exposition « la Résistance dans le 19e, avec 10 vidéos et une exposition sur Lucien Sampaix ;
– Débats : « les éditions et écrivains de la Résistance de 1936 à nos jours », avec Jean Yves Mollier, historien et de nombreux éditeurs ;
– Espace Street art animé par Paris Sketch Culture ;
– Exposition : les Artistes de la Résistance, 30 panneaux sur les grilles des Buttes Chaumont ;
– Espace Bande dessinée avec Jeanne Puchol et xavier Aumage.
Dans les centres d’animation du 19e
– 7 expositions réparties dans les centres d’animation ;
– Projection du film « Une jeunesse parisienne en Résistance » réalisé par Mourad Laffitte et Laurence Karsznia.
A l’Espace Niemeyer, 2, place du Colonel Fabien, Paris 19e
– Du 26 mai au 18 juin Exposition « A l’appel de la liberté, résister par la culture » réalisée par 7 musées et le comité d’histoire de la Ville de Paris.
A Radio France, 116 avenue du Pt Kennedy, Paris 16e
– Concert : Le 27 mai au studio 104, (retransmis en direct sur France Musique -14h00 1600) : œuvres de compositeurs et musiciens résistants avec lecture de textes et poésies par les Tréteaux de France (800 places sont réservées aux jeunes scolaires).
Le programme du CNR a posé les bases d’une république démocratique et sociale. Les dirigeants de la résistance, politiques, syndicalistes et associatifs ont su surmonter leurs différences pour permettre sa mise en œuvre à la libération. Ses acquis ont faire rebondir et actualiser à l’époque ceux de 1936, dans un pays qu’il exsangue qu’il fallait reconstruire.
Les mesures phares
– Rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse ;
– Mesures économiques, caractérisées par l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie Mise en place des nationalisations et retour à la nation des grands moyens de production, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
– Mesures sociales, avec un rajustement important des salaires, le rétablissement d'un syndicalisme indépendant et des délégués d'atelier et un plan complet de sécurité sociale, avec gestion paritaire des assurés et de l’État.
Yvon Huet
VOIR le site du film que Gilles Perret a réalisé sur le programme du CNR
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis