A l’heure où ces lignes sont écrites si l’augmentation de la CSG de 1,7 point au 1er janvier 2018 a été confirmée rien n’a filtré sur la revalorisation de nos pensions.

N’oublions pas qu’Emmanuel Macron était à Bercy lorsque le gouvernement Hollande-Valls n’a pas appliqué la loi pour la revalorisation du 1er octobre 2015. En fonction des dispositions de l’article L 161-23-1 du Code de la Sécurité Sociale en vigueur à cette date c’est une augmentation de 0,9 % qui aurait dû être appliquée pour les retraites de base au lieu du 0,1 % décidé.

Le président de la République appliquera-t-il la loi ?

En application de la Loi de Finances du 29 décembre 2015, la revalorisation au 1er octobre de chaque année des pensions de retraite des régimes de base est déterminée en fonction des prévisions d'inflation. Or, dans son rapport publié en juillet dernier, la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) préconise une hausse des pensions en raison d'une légère reprise de l'inflation.

En fonction des dispositions en vigueur et compte-tenu que l’indice annuel moyen d’août 2016 à juillet 2017 est de 100,763 et celui d’août 2015 à juillet 2016 est de 100,007, l’augmentation au 1° octobre 2017 doit être de 0,8 % pour toutes les pensions de retraite des régimes de base.

Plus 0,1 % depuis 2013 !

En appliquant le dispositif actuel à la période du 1er avril 2013 (dernière revalorisation significative) au 1er octobre 2017 c’est une revalorisation de 1,8 % qui devrait intervenir (1,9 – les 0,1 du 1er octobre 2015). Le gouvernement osera-t-il ne pas accorder au minimum les 0,8 % résultant du dispositif législatif, alors que les retraites n’ont été revalorisées que de 0,1 % depuis le 1er avril 2013 et que la CSG va augmenter pour au moins 60 % des retraité-e-s ?
Les manifestations des 12 et 28 septembre vont le lui rappeler.

Alain Guichard
UFR Finances