Les retraités sont dans la cible du gouvernement. Alors que les plus riches se voient offrir des cadeaux fiscaux, le pouvoir d’achat des retraités fond comme neige au soleil.
Le 8 novembre, la CGT-retraités s’indignait de voir 60% des retraités payer « la suppression des cotisations famille et chômage imaginée pour accorder une augmentation du pouvoir d’achat des salariés sans que cela coûte un seul centime à leurs patrons», via l’augmentation de la CSG de 1,7 points.
Le même jour, on apprenaitpar le scandale des Paradise-Papers, que ces patrons font exploser leurs profits en créant des filiales fictives dans des paradis fiscaux comme les Bermudes, l’île de Man,Malte, leLuxembourg…En France,Emmanuel Macron a fait voter 4,5 milliards de cadeauxfiscaux à des gens comme Bernard Arnault, Serge Dassault, François Pinault, Vincent Bolloré et quelques autres, grâce à la fin de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)devenu Impôt sur la fortune immobilière (IFI).Le président de la République favorise ceux qu’il a récemment nommé les « premiers de cordée». Ceux-là coupent la corde derrière eux au moment de franchir les frontières pour « planquer l’oseille » en Suisse ou en d’autres lieux sûrs.
Et en même temps, comme dirait Macron, les députés de La République en Marche et quelques autres valident l’amputation des pensions avec cette hausse de la CSG à travers le vote du projet de Loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018.
Ce n’est pas tout. Le pouvoir veut aussi reporter à janvier2019, la maigre revalorisation des pensions prévue pour octobre 2018, alors que les retraites complémentaires de l’Arrco et de l’Agirc sont gelées depuis 2014. Plus grave encore, les services de ces deux caisses de retraites complémentaires ont produit un document de négociation qui préconise de ne plus augmenter les cotisations patronales et salariales. Cela les mettrait en déficit permanent.
Ils préconisent alors de baisser les pensions chaque fois que de besoin pour maintenir l’équilibre des comptes, selon un document de 80 pages révélé par Le Parisien daté aussi du 8 novembre.
Parallèlement, on sait que les dépenses de santé des retraités augmentent et qu’elles sont moins couvertes par la Sécurité sociale. Les locataires subissent la baisse de l’Aide personnalisée au logement (APL). Le prix de l’électricité a augmenté de 40% entre 2003 et 2015, soit plus du double de la moyenne des prix sur la même période.
Ne laissons pas le président de la République s’attaquer ainsi aux droits acquis des retraités par une vie de travail et de cotisations! Dénonçons son comportement en informant les retraités qu’Emmanuel Macron, salarié à la banque Rothschild, s’était fait verser pour la seule année 2011, 403 600€ de salaire, plus 291 000€ de dividendes, plus 706 300€ de bénéfices industriels pour avoir négocié une transaction entre l’Américain Pfizer et le Suisse Nestlé. Leur avait-il montré comment "planquer l’oseille" dans des paradis fiscaux en échange d’une telle somme ?
Gérard Le Puill
Photo à la Une : rassemblement des retraité-e-s de l'Ile de France à l'appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU devant la Conseil régional ce 30 novembre, pour exiger le respect d'une promesse de la présidente du Conseil Régional d'une réduction de la tarification pour les retraités dans les transports. Voir le communiqué des organisations à l'issue du rassemblement.
Voir le communiqué des 9 Organisations nationales de retraités (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR/CFE-CGC, FSU, UNIRS-Solidaires, FGR-FP, Ensemble &Solidaires-UNRPA, LSR), qui, réunies le 27 novembre, ont fait le bilan de la campagne de mobilisation contre la hausse de la CSG, dans la semaine du 6 au 10 novembre 2017.
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis