Malgré les mesures imposées par la crise sanitaire, les retraités CGT de Loire-Atlantique ont su se mobiliser et préserver l’essentiel de la vie syndicale, qu’ils veulent redynamiser.
Avec ses 3800 adhérents, l’USR-CGT de Loire-Atlantique est une USR importante mais, comme beaucoup d’autres, elle subit une érosion régulière de ses effectifs.
La nouvelle équipe, élue lors de son 13e congrès au mois de février, était déterminée à rapidement tout mettre en œuvre pour redresser la courbe des adhésions par une activité dynamique et une organisation efficiente.
Elle ne s’attendait pas à voir son élan brisé dès le mois de mars par le confinement, avant même d’avoir pu réunir le nouveau Conseil départemental et décider des mesures à prendre.
Sous l’impulsion de Yves Weber, le tout nouveau et dynamique secrétaire général, une « organisation de campagne » s’est rapidement mise en place :
La sortie du confinement n’a pas pour autant été un retour à une activité normale. Les difficultés à trouver des lieux pour se réunir, la limitation imposée du nombre de participants, sans compter les réticences de camarades à retrouver une vie collective, ont été autant d’obstacles à surmonter.
« Mais, nous dit Yves, le 1er Mai, si particulier mais exceptionnel d’inventivités, puis les retrouvailles dans les mobilisations et actions en juin ont été les étincelles qui ont permis la sortie d’hibernation et le réveil de celles des USLR et des sections qui s’étaient assoupies ».
Des échanges avec les autres organisations représentées dans le CDMCA (Conseil départemental métropolitain de la citoyenneté et de l’autonomie) ont débouché sur une pétition en ligne, des communiqués de presse et une adresse au préfet, à l’ARS et aux élus locaux, exigeant que tous les moyens de prévention et de soins soient donnés aux personnes âgées à domicile et dans les Ehpad afin qu’elles ne soient pas les sacrifiées de la crise sanitaire.
Ce couvercle brutalement mis sur la vie des organisations des retraités CGT du département a agi comme un révélateur. Là où l’activité syndicale était faible, elle s’est éteinte. Mais heureusement, dans beaucoup d’autres secteurs, les militantes et militants ont fait preuve de trésors d’inventivité et d’initiatives pour maintenir des liens et une activité qui méritent d’être salués.
L’USLR des Pays de Retz, elle, a interpellé les 17 mairies de son territoire pour que soit mise en place une aide d’urgence et de soutien aux personnes âgées isolées et aux plus démunis.
Cathy, des Multipro de Saint-Brévin, nous a dit combien les adhérents, dont beaucoup vivent isolés dans des localités rurales, ont apprécié d’être contactés chaque semaine par les membres du bureau de la section, toute la durée du confinement.
Le 31 juillet, les militants de ces deux structures étaient encore présents à la gare de Pornic, station balnéaire du département, pour accueillir les usagers et vacanciers avec des tracts demandant le maintien de l’ouverture du guichet au-delà de la période estivale et la réouverture d’une ligne locale. Un soutien au service public ferroviaire qui a été très apprécié par la population.
En août, c’est avec l’UL de Saint-Nazaire et de Paimbœuf qu’ils ont animé la campagne nationale de la Cgt en direction des travailleurs saisonniers, précaires et privés d’emplois.
Ces quelques exemples du dynamisme des retraités du département et les témoignages recueillis auprès de Francis, Guy, Jean-Jo, Bernard, Christian et Michelle, militants de sections syndicales de la toujours très dynamique USLR de Saint-Nazaire sont rassurants pour l’avenir.
Cependant, tous sont conscients que la période difficile que nous venons de vivre a laissé des traces. Avec le virus qui circule toujours, des camarades sont réticents à reprendre une vie collective, des sections ont cessé toute activité et leurs adhérents ont quitté le syndicat.
Il va falloir beaucoup d’énergie pour reconstruire ce qui a disparu et réveiller la flamme partout où c’est possible.
Mais ce sont des militants particulièrement motivés, bien décidés à remettre tous les rouages de la vie syndicale en marche que Vie nouvelle a rencontrés. Ce qu’ils ont su réaliser dans cette période difficile montre qu’ils sauront relever le défi.
Hélène Salaün
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis