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Repères › Santé

Les vaccins, des biens communs

La vaccination rapide et massive de la population est le seul espoir de voir s'améliorer la situation ubuesque dans laquelle nous sommes. Mais la pénurie d'approvisionnement le compromet ! Début mars, à peine 4% des Français étaient vaccinés, 30e au rang européen.

Pour la population, l'incompréhension s'ajoute à la colère. La plupart des médias se font les complices du Gouvernement pour cacher la vérité. Ils développent des arguments fallacieux en entretenant la méfiance, mais la répétition d'un mensonge n'en fait pas une vérité ! Ils martèlent que les gens ne veulent pas se faire vacciner - Faux, ils ne peuvent pas s'inscrire -, que les Français ne sont pas assez assidus pour obtenir un rendez-vous avec Doctolib ou le numéro de téléphone dédié - Faux, ils sont épuisés par les multiples tentatives journalières négatives, sans parler de ceux qui ont un accès difficile à l'informatique.

Alors que les doses de vaccins sont attribuées par département par les ARS, les inscriptions sont ouvertes aux plus rapides des internautes. Chacun peut « butiner » dans tous les centres de France pour tenter d'obtenir un rendez-vous. C'est le sauve-qui-peut !

Vaccins objets de surenchère et de spéculation

On assiste à une course folle. Dès le mois de mai 2020, le PDG de Sanofi jouait la concurrence entre les Américains et les Européens pour essayer de vendre au plus offrant un vaccin qui n'existait pas encore. Ça a marché ! Sanofi a obtenu 2,1 milliards de dollars des États-Unis et 200 millions d'euros du Gouvernement français. Ce qui ne l'a pas empêché d'annoncer la suppression de 1700 emplois en Europe et 700 en France.

L'opacité autour des négociations menées par l'Union européenne avec les firmes alimente doute et méfiance. Les choix effectués, à partir de critères essentiellement économiques, génèrent des retards de livraison. Les « clients » offrant un meilleur prix sont servis les premiers, au détriment de la couverture vaccinale de la population.

L'État doit reprendre la main

Plus de 10 milliards de dollars d'argent public ont été déversés aux grands laboratoires, depuis le printemps, pour engager les recherches sur les formules de vaccins. Face à cette montagne de financements publics, on est en droit d'attendre que cet effort soit utilisé pour le bien commun. Pourtant, les brevets déposés restent la propriété des entreprises pharmaceutiques, qui continuent de verser des dividendes à leurs actionnaires. C'est un puits sans fond.

Nous sommes en guerre sanitaire, prenons les décisions d'un état d'urgence ! La France dispose d'outils juridiques dans le droit commun pour suspendre des brevets, afin d'assurer la production d'un médicament dont la quantité proposée par le laboratoire n'est pas satisfaisante, si les conditions sanitaires l'exigent. Faisons-le immédiatement ! C'est une première étape vers le partage des droits de propriété intellectuelle et des savoirs. C'est un choix politique !

Yolande Bachelier

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