A contrario des mesures gouvernementales qui continuent, malgré quelques aménagements, à favoriser une inflation galopante risquant de toucher la barre des 10 % à la fin de l’année 2022, la Cgt s’inscrit dans le cadre d’un changement radical de tendance.
Elle revendique :
Comment peut-on demander à ceux qui sont obligés d’utiliser leur voiture parce qu’éloignés de leur lieu de travail - tenaillés par des loyers ou des prix de l’immobilier insoutenables - de supporter l’inflation actuelle ? On peut citer aussi le quasi doublement des frais de gestion des piscines municipales pour cause d’augmentation de la facture de gaz et d’électricité, autant de poids financiers qui pèsent sur le fonctionnement du service public et se répercutent essentiellement au niveau de la TVA, l’impôt le plus injuste qui soit.
Pendant que le gouvernement tergiverse après avoir consenti une ristourne de 18 centimes sur le prix du litre de carburant en août pour essayer de calmer les esprits, les compagnies pétrolières continuent de se gaver dans un marché fluctuant où la loi du plus juteux est toujours la meilleure.
Les bénéfices pleuvent, avec 18 milliards de dollars pour Shell, 10 milliards en six mois pour Total, pour ne citer qu’eux. Au point que le secrétaire général de l’Onu, lui-même, finit par réagir : « Il est immoral que les firmes de pétrole et de gaz fassent des profits records sur le dos des plus pauvres avec un énorme coût pour le climat. Je presse tous les gouvernements de taxer ces profits excessifs. »
Le message n’a pas été entendu par la gouvernance Macron, alors qu’on pourrait très facilement, dès maintenant, opérer une baisse de 35 centimes du litre à la pompe en organisant dans la foulée une régulation cohérente des prix. Ce qui est vrai pour le pétrole et l’énergie l’est aussi pour les produits alimentaires et de première nécessité, à condition que les pouvoirs publics obligent les distributeurs à réduire leurs marges bénéficiaires en respectant les producteurs, leurs salariés autant que les consommateurs. Comme pour le reste du cahier revendicatif de la Cgt, la question de la maîtrise des prix par la collectivité nationale devient, plus qu’une urgence de crise, une nécessité absolue.
Extrait du dossier n°231 Vie nouvelle
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis