Malgré les terribles et dramatiques événements qui se sont déroulés à Paris le 13 novembre dernier et l'état d'urgence, les retraités se sont rassemblés pour dire l'urgence de répondre à la dégradation de leur situation.
Même s’il a fallu faire avec les interdictions préfectorales et l'émotion suscitée dans la population. La mobilisation organisationnelle et physique des retraités a donc été modifiée par l'ensemble de ces aspects.
Cette initiative unitaire s'est inscrite dans la continuité des luttes des retraités pour leurs libertés et droits à revendiquer. Pour autant, au regard du recensement, ces nombreuses initiatives portées à notre connaissance ont permis aux retraités et à leurs représentants d'affirmer leurs revendications sous de multiples formes décidées localement : manifestations, rassemblements devant les Sous-préfectures, Préfectures, Hôtels de villes, interpellations d’Elus, débats publics, etc… Délégations avec audiences et/ou avec dépôt de motion. Les médias ont été largement sollicités et les conférences de presse ou communiqués assez bien retraduits.
Les retraités ont largement porté leurs revendications en insistant sur la baisse de leur niveau de vie, consécutive à l’augmentation du coût de la vie et l’ensemble des mesures régressives prises depuis 1993. C’est avec force et détermination que les retraités ont dénoncé l’indécence de la revalorisation de 0,1% consentie au 1er octobre 2015. Ni mendiants, ni privilégiés, les retraités ont réaffirmé leur droit à pouvoir vivre de leur retraite dignement.
Il n’est malheureusement plus à démontrer que les difficultés vécues au quotidien s’aggravent pour de plus en plus de retraités, conduisant beaucoup d’entres eux à vivre sous le seuil de pauvreté et à solliciter les aides sociales. L’urgence sociale doit devenir une priorité. Cela nécessite d’autres choix politiques et sociaux qui passent par une répartition des richesses créées, permettant une revalorisation des pensions, l'amélioration du pouvoir d'achat, la mise en place de la Loi d'orientation et d'adaptation de la société au vieillissement, assortie des moyens financiers nécessaires dans le cadre de la Sécurité sociale.
Les Organisations syndicales et associatives se rencontreront à nouveau le 18 décembre pour envisager et décider, dans l’unité la plus large, d’un prolongement à ces actions sur nos revendications par de nouvelles initiatives en début d’année.
L'Ucr rappelle la journée d’action interprofessionnelle du 2 décembre, décidée par la CGT, pour dire « NON A LA VIOLENCE SOCIALE » et « OUI » à l’efficacité sociale.
Montreuil, le 25 novembre 2015
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis