Après « Les jours heureux » consacré au programme du Conseil National de la Résistance, sa naissance et surtout son actualité, Gilles Perret se propose de réaliser un nouveau film, sur la Sécurité Sociale, « d'où elle vient, comment elle a été mise en place, qu'est-elle devenue et que pourrait-elle devenir.
Nous connaissons mal cette histoire et pourtant elle bénéficie à 60 millions de français ! Cette aventure prodigieuse à laquelle la CGT a contribué de façon décisive et qu'elle défend depuis. Car depuis sa création le patronat et les gouvernements successifs n'ont cessé de la combattre et de réduire le rôle de la CGT dans sa gestion.
Une fois instituée en 1946, il fallait la faire vivre dans un pays dévasté par la guerre et le temps pressait. Il fallait ouvrir un peu partout des bureaux de la Sécurité Sociale (...) et tout à coup les gens retrouvaient ce qui leur manquait : la dignité » Michel Etievent, historien.
Ce qui se joue en 1946 c'est la capacité du mouvement ouvrier à gérer un budget supérieur à celui de l'Etat. C'est précisément ce que ne voulait pas le patronat, cela lui était insupportable, Ce qui fait dire à Bernard Friot, économiste et historien de la Sécurité sociale, que « le problème du patronat et des classes dirigeantes ce ne sont pas les sous, mais le pouvoir ».
Ambroize Croizat, ouvrier à 13 ans, secrétaire de la fédération CGTU de la métallurgie en 1928, a produit une innovation proprement révolutionnaire : il a mis en place un régime général de couverture sociale et en a confié la gestion aux salariés. La collecte des cotisations ne dépendait ni du patronat, ni de l'Etat mais d'une caisse gérée par les représentants des salariés. C'est ce qui ne lui sera jamais pardonné au point de tenter de nier sa paternité dans la création de la Sécurité Sociale.
« Peu à peu on voit la dimension politique de la Sécurité sociale se réduire, on ne débat plus de la place de la Sécurité sociale dans la société mais dans l'économie (...) la question que l'on devrait se poser c'est que doit être la Sécurité sociale dans notre société actuelle ? », déclare Colette Bec, sociologue. C'est aussi l'ambition du film de Gilles Perret.
Le film documentaire « La Sociale » est destiné au cinéma. La production va bientôt démarrer et comme pour la production de « Les jours heureux », il est fait appel à des souscripteurs.
Vous pouvez dès à présent souscrire en commandant par avance le DVD du film (25 €) ou plus, selon vos possibilités. Le DVD vous sera envoyé 4 mois après la sortie du film au cinéma. Pour cela rendez-vous sur le site du film.
Chacun(e) des souscripteurs sera tenu(e) au courant régulièrement des avancés du projet par une lettre d'information.
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis