Jeudi 28 avril nouvelle étape de la mobilisation contre le projet de la loi dite Travail. Les retraités comme les salariés et les jeunes ont toutes les raisons d’agir pour le retrait de ce projet. Alors demain rassemblons nos forces.
Le gouvernement a tenté d’empêcher que les différentes composantes du mouvement d’opposition à son projet se rejoignent. En négociant avec la CFDT puis avec les organisations de jeunesse des concessions censées satisfaire les salariés et les jeunes. Mais en conservant l’essentiel de la philosophie de son projet, si tant qu’on puisse parler de philosophie pour un projet aussi régressif : réformer le code du travail afin que salariés et futurs salariés soient contraints de se conformer aux objectifs du patronat. Objectifs qui ont le plus souvent peu de choses à voir avec l’intérêt des entreprises mais plutôt avec les seuls intérêts des gros actionnaires et des marchés financiers.
Le scandale des sociétés offshore réfugiées au Panama démontre à l’évidence que le produit des richesses produites par le travail n’a pas pour finalité l’investissement, l’emploi et l’activité mais l’enrichissement d’une poignée de milliardaires. Et Panama ne constitue que le haut du panier de crabes.
L’enjeu est tel pour cette minorité que les femmes et les hommes qui ont eu le courage de révéler l’évasion et la fraude fiscale sont traduits devant les tribunaux, condamnés et réduit au chômage. Le Parlement européen vient de voter pour la protection du secret des affaires, grâce au concours des voix des représentants de la droite, des partis socialistes et des partis d’extrême droite dont ceux du Front National. Et cela après une succession de révélations sur les mécanismes d’évasion et de fraude fiscale.
Les retraités se sont fortement mobilisés le 10 mars à l’appel de neuf organisations pour refuser le blocage de leurs pensions, l’injustice fiscale, la régression de leur pouvoir d’achat. Le projet de loi en discussion, en voulant abaisser encore la rémunération du travail par une précarisation généralisée va réduire l’apport des cotisations sociales pour la sécurité sociale et pour les régimes de retraite de base ou complémentaires. L’avenir de nos retraites, celles de nos enfants et petits-enfants serait gravement compromis.
Malgré la répression dans les entreprises, les lycées, les universités et sur les places de nos villes la nuit, un mouvement social est en formation riche de toutes les convergences, lucide de plus en plus, debout.
L’intérêt immédiat et l’avenir des jeunes, des salariés et des retraités commande que tous ensemble nous obtenions le retrait du projet de loi, dite "Travail" dans le langage libéral mais qui signifie non-travail, austérité et précarité dans la vie.
Ce ne sera pas facile certes, mais la mobilisation a déjà fait reculer le gouvernement, et nous pouvons encore l’obliger à retirer son projet. Le congrès de la CGT a appelé l’ensemble de ses militants à multiplier les réunions d’information et les actions et dans l’unité la plus large possible.
Le 28 rassemblons-nous dans toutes les villes de France.
Pascal Santoni
♦ VOIR notre article : Le projet de loi produit de l'intox, sur les exemples Italien et Espagnol
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