A. B. Guthrie, seuls des érudits du western écrit le connaissent, mais Howard Hawks, qui adapta ce livre au cinéma avec Kirk Douglas : mais si, bien sûr ! Le mieux, c’est de comparer ces deux chefs-d’oeuvre d’une épopée que l’auteur a écrite en première partie de The Big Sky avec, dans la foulée, la Route de l’Ouest et Dans un si beau pays.
Le livre est plus complet et fait transpirer dans les moindres détails cette ruée vers l’Ouest d’un monde qui a fui au début du XIXe siècle une Europe qui fabriquait des millions de pauvres, de Dublin à Palerme.
En 1832, Boone Caudill, trappeur, traverse avec ses comparses le Haut-Missouri, région où vivent les indiens Blackfeet (Pieds noirs). Teel Eye, enfant indienne aux yeux bleus intenses, est mêlée à ce voyage tumultueux où les relations entre la nature et les hommes sont décrites dans une langue qui fait respirer les odeurs crues d’une nature encore bien sauvage.
L’imprévisible se produit, une histoire d’amour, prémisse d’un monde implacable où chacun défend jalousement son territoire. À dévorer sans modération.
Yvon Huet
La Captive aux yeux clairs, A. B. Guthrie, 2016, collection Babel Poche, 10,70 €.
Photo de Une : extraite du film de Howard Hawks
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Nous lui avons demandé de revenir sur les épisodes marquants de cette vie incroyable.