« Tous les réveils ont-ils été activés ? » Grand-père, excité comme jamais, organisait la nuit. Tout le monde au lit (parents et enfants) avant 21h30. Extinction des lumières à 22h00. Le vieux allait faire le tour des chambrées. Et on ne discutait pas, car il fallait être en forme tôt le lendemain matin. Lever presque au son du clairon à 3h30 pour la mise en place. Grand-père menait l’affaire comme une véritable opération militaire. Et voilà toute la famille, encore embrumée de sommeil, installée devant le téléviseur Grandin noir et blanc. « Préparez-vous au spectacle du siècle », lançait le speaker.

3 heures, 56 minutes, 20 secondes, heure française. Neil Armstrong descend du module lunaire Eagle et pose son pied gauche sur la surface lunaire. Comme les quelque 600 millions de téléspectateurs témoins de ce moment historique, plus un mot dans le salon. On croit rêver.

Soudain, l'image s'anime. Une des caméras emportées par Neil Armstrong et Buzz Aldrin commence à retransmettre en direct des images de la Lune. Mais le cadre est inversé. Armstrong le rétablit aussitôt. L'image, en noir et blanc, est trouble et sombre. La silhouette d'Armstrong se dessine. Celui-ci descend lentement l'échelle du module lunaire, ne dit rien. Puis il prononce cette phrase, restée célèbre : « Un petit pas pour l'homme, mais un pas de géant pour l'humanité » (« One small step for man, one giant leap for mankind »). Une phrase non entendue à la télé, reprise quelques heures plus tard.

Les deux astronautes restent sur la Lune 2 heures, 36 minutes et 40 secondes tandis que Michael Collins, pilote du module de commande, le grand oublié de l’aventure, reste en orbite autour de la Lune. Armstrong collecte 21 kilos d'échantillons de sol lunaire, tandis que Aldrin photographie le site, l'empreinte de sa botte sur le sol lunaire. Lorsque Buzz Aldrin retourne dans le module pour quitter la Lune, il abîme l'interrupteur du moteur de l'engin. Il parvient cependant à appuyer sur le bouton de lancement avec la pointe de son stylo. Le module peut enfin quitter le satellite. Quelques minutes après le départ, le drapeau américain, planté trop près de l’appareil, est mis à terre par le souffle des réacteurs.

On ne mesure pas alors l’énormité de l’exploit réalisé quand on sait, aujourd’hui, que le module lunaire était doté d’un ordinateur de bord à la capacité égale aux plus petits smartphones de 2019.

Au-delà de l’extraordinaire réussite technique, Armstrong et ses collègues ont accompli une opération politique d’envergure. C’est le temps de la guerre froide, de la confrontation entre l’Union soviétique et les États-Unis. La première puissance avait remporté le premier bip, le premier homme, la première femme dans l’espace au grand dam des Nord-Américains. La seconde prendra sa revanche avec le premier homme sur la lune. Une aventure qui, quoi qu’il en soit des objectifs cachés, restera comme un moment exceptionnel de la découverte de la planète qui nous fait toujours rêver.

José Fort pour Vie nouvelle

Dix questions pour dix prix

Les 10 questions du quiz dressent un bref historique de l’aventure spatiale. Les réponses sont enfouies dans les articles du dossier de Vie nouvelle. Si vous n’êtes pas assuré de détenir les bonnes réponses le magazine vous sera d’un grand secours.

Les prix seront attribués par tirage au sort parmi les participant-e-s qui auront coché les bonnes réponses.

Le premier prix, un séjour d'une semaine pour deux personnes en France est le fruit d'un partenariat avec l'agence de voyages Touristra.

Le numéro de Vie nouvelle « L’Odyssée de l’espace » sera servi aux abonné-e-s de la fin juillet au 5 septembre. Nous serons heureux de vous compter parmi les participant-e-s au Quiz et les abonné-e-s à Vie nouvelle.

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  Le dossier de Vie nouvelle : "Lune : le rêve réalisé"
  
  - "Il était 3 heures, 56 minutes et 20 secondes..."
  - L’exploit anticipé par l’imaginaire
  - Laïka, Neil, Youri et les autres…
  - Du potentiel des satellites à la course au profit
  - L’espace, un nouveau champ de bataille entre puissances
  - Les futurs possibles et les futurs souhaitables
  - Francis Rocard : « Notre patrie, c’est le système solaire. »
  

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