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FRUITS D’ÉTÉ. FLAMBÉE DES PRIX

À cause des gelées printanières, les cerises, les abricots et les pêches seront rares cet été. Les producteurs français perdront du revenu et les grandes surfaces augmenteront leurs marges sur les produits importés, en faisant payer la note aux consommateurs.

En avril, le gel a frappé 80% du vignoble français. Dans la Sarthe, celui de la famille Gigou, que nous avions présenté dans le numéro 221 de Vie nouvelle, aura des rendements en baisse de 40% sur une année moyenne. Celui de Tessa Laroche à Savennières (n°222), subira une chute de 30% et celui d’Alain et Céline Vidal, que nous présentons dans ce numéro, perdra le quart de sa production. Dans tout le pays, c’est un peu la même chose.

Aux dégâts causés sur les vignobles s’ajoutent ceux de la filière arboricole. Dès le 16 avril, Florian Bernard, producteur de cerises, de prunes et de raisin de table sur quarante hectares à Beaumont-du-Ventoux dans le Vaucluse, faisait ce constat : « Nous avons perdu plus des trois quarts de la production de cerises. Dans la nuit du 7 au 8 avril, les températures sont descendues entre -4 et -7°C en l’espace de quelques heures. À ce jour, nous ne savons pas si nous allons atteindre 20% du potentiel de production ».

La pénurie coûtera cher

Les pertes de récoltes sont annoncées comme pouvant atteindre entre 50 et 80% dans les vergers d’abricots et de pêches de la vallée du Rhône et de l’Occitanie. Du coup, les fruits d’été présents en magasins seront surtout importés et coûteront très cher aux consommateurs. Il en ira de même à partir de l’automne, voire avant, pour les pommes et les poires dont les récoltes seront aussi en baisse sensible cette année. L’occasion faisant le larron, les enseignes de la grande distribution augmenteront leurs marges en faisant payer aux consommateurs des prix élevés pour des produits importés. Ajoutons qu’au début du printemps, la très faible pluviométrie dans la moitié nord de la France, n’a pas permis une repousse satisfaisante de l’herbe dans les prairies. Cela augmentera durablement les coûts de production du lait et de la viande, alors que la météo annonce déjà un été sec.

Le libre-échange mondialisé que promeut la Commission européenne réduit les emplois industriels et agricoles dans notre pays. Ce qui donne plus de chômage et d’emplois précaires pour les actifs, des pensions bloquées pour les retraités, des coûts de production en hausse pour les paysans, lesquels subissent des pertes de récoltes imputables au changement climatique. Il est plus que temps de remettre en cause cette mondialisation capitaliste qui réduit notre souveraineté alimentaire et fait croître globalement le bilan carbone de notre assiette, via la déforestation dans les pays tiers et les longs transports des produits alimentaires.

Gérard Le Puill

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