Il n’est pas fréquent pour ne pas dire exceptionnel de voir un film aborder la vie et l’avenir d’une entreprise à partir de l’action de ses ouvriers, ses employés et ses cadres. Généralement le sort de nos entreprises se règle dans le secret des conseils d’administration voire dans les calculs boursiers inaccessibles au commun des mortels.

Gilles Perret, le réalisateur, nous a habitué à des documentaires sociaux percutants et pertinents, son ambition étant de « donné à voir » pour comprendre notre monde et le changer.

Là il s’agit d’une fiction, une première pour lui et pour celles et ceux qui verront le film. « Ce sujet aurait été difficile à traiter en documentaire, les personnes auraient pu se mettre en danger vis à vis de leurs clients ou patrons. En plus la fiction pouvait porter un discours optimiste. C’est avec les affects positifs qu’on peut donner envie aux gens de se relever. Si avec ce film seulement 50 spectateurs se disent qu’ils peuvent eux aussi reprendre en main leur boîte, alors je serai heureux. » précise Gilles Perret.

Et c’est vrai que le film donne la pêche. « J'ai l'impression qu'un film comme ça, quand on le voit ça nous redonne du pouvoir, ça nous redonne conscience de notre pouvoir », confie l'actrice Laetitia Dosch

En ces temps de bouillonnement social « Reprise en main » signifie avec éclat que les travailleurs ont certes des revendications essentielles, ils ont aussi des solutions aux problèmes de leur entreprise, de leur région, du pays lui-même.

Allons voir nombreux « Reprise en main » afin qu’il reste le plus longtemps possible à l’affiche et suscitons les débats qui nous permettent de construire des alternatives dont nous avons toutes et tous besoin.

Pascal Santoni

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