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Repères › Santé

URGENCE : DES CENTRES DE SANTÉ DE PROXIMITÉ

Les déserts médicaux se généralisent. L’État ne garantit plus l’accès aux soins pour tous et partout. Face aux besoins de la population, la Cgt se mobilise pour la création de centres de santé publics et de proximité. À l’exemple de la Drôme.

Entre 2017 et 2022, la Drôme a perdu 20 médecins généralistes. Actuellement, il ne reste que 437 praticiens pour 520 000 habitants. Soit un médecin pour… 1 200 personnes !

Pour l’heure, rien ne vient inverser la tendance. Du plus petit village à la grande ville, les Drômois sont légitimement inquiets à l’idée de ne plus pouvoir se soigner. Une inquiétude partagée et prise en compte par la Cgt du département. Après une première réunion publique réussie, ayant réuni plus de 130 personnes à Saint-Paul-Trois-Châteaux en janvier 2022, l’Union syndicale des retraités CGT et l’Union départementale CGT poursuivent la mobilisation. C’est à Moras-en-Valloire, un bourg médiéval dans le Nord du département, que la Cgt a organisé, le 28 avril dernier, un deuxième débat public sur la question des déserts médicaux et des solutions à adopter pour retrouver une situation normale afin de répondre aux besoins des populations.

Le gouvernement reste arc-bouté sur sa logique néolibérale. Moins de médecins, c’est moins de prescriptions, donc moins de dépenses pour la Sécurité sociale ! Les syndicats corporatistes de médecins libéraux , quant à eux, tentent de préserver coûte que coûte leur système de soins libéral et lucratif.

Une alternative à la gestion publique

Pour la Cgt, comme pour bon nombres de collectivités territoriales d’ailleurs, contraintes à colmater les brèches d’un système qui faillit, les centres de santé à gestion publique semblent bien être une des réponses pour stopper l’hémorragie.

Pour Éric May, directeur du centre de santé de Malakoff (94) et vice-président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé, c’est même une évidence : « Les centres de santé sont des structures collectives pluridisciplinaires devant s’inscrire dans le cadre d’un grand service public de santé et d’action sociale. Le tiers payant y est pratiqué. Les praticiens sont salariés par les collectivités territoriales et exercent tous en secteur 1 sans dépassement d’honoraires. »

Patricia Boidin, conseillère départementale et maire d’Anneyron (26) témoigne des bienfaits de l’ouverture d’un centre de santé intercommunal à gestion publique à Saint-Rambert-d’Albon en décembre 2022 : « Le bilan est largement positif. 2 000 personnes du secteur ont retrouvé un médecin. Rien que pour cela, ça valait le coup. C’est une solution pour répondre aux besoins en palliant les carences de l’État. »

Prochainement, c’est à Bourg-lès-Valence, qu’une maison de santé initiée par le Conseil départemental devrait ouvrir. Des exemples à suivre, mais qui ne doivent pas masquer la réalité d’un système de santé publique toujours mal en point.

Michel Scheidt

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