C’est que, roman après roman, il a choisi de parler des humbles et des laissés-pour-compte. C’est dans le Nord, sur fond de casse industrielle et de nature hostile, le long d’une côte où même dunes et blockhaus disparaissent, que nous suivons sept personnages ordinaires que la vie a cabossés, et qui, à défaut de vivre, se contentent d’exister. Quelques espoirs, plus encore de chagrins, sur fond d’écluses, de remorqueurs, de bateaux gigantesques, de souvenirs et d’illusions perdues.

Avec une infinie tendresse, l’auteur donne la parole à ses anti-héros, pétris de faiblesses et de contradictions, de grandeur aussi. Pour certains, il est déjà trop tard, mais, comme le phoque et le faucon du récit, d’autres échapperont à la fatalité.

Le chemin d’arrêtera là, Pascal Dessaint, éditions Rivage/thriller, 18€