Environ huit cents cousins à travers le monde qui ont quand même un point commun, ils rampent à peu près tous ou s’accrochent pour se développer. Certains spécimens atteignent des poids répertoriés dans le livre des records : 821 kg en 2010 aux États-Unis. Entrons dans la grande famille des cucurbitacées.
Question goût, il y en a pour tous les palais : melons sucrés, cornichons et concombres acres, pastèques rafraîchissantes, potirons, potimarrons, courges, courgettes et citrouilles plus ou moins savoureux. Dans les formes et les couleurs, c'est un régal pour les yeux tant la nature peut être inventive : vert tendre et jaune éclatants qui côtoient des rouges et beiges, des gris délicats ou des blancs subtils.
Ces légumes fruits aux saveurs douces, au goût d'amande, de châtaigne ou de noisette, sont de véritables trésors de vitamines, d'anti-oxydants et de minéraux bons pour la santé. Leur magie, c'est d'être à la fois très riches en fibres et en nutriments divers, mais très pauvres en calories. Idéal pour les régimes alimentaires hypocaloriques.
Faciles à cuisiner, ils s'accommodent sous toutes les formes : soupe, purée, gratin, tarte, gâteau et même confiture. Ces filles de l'hiver sont gorgées de vitamine C et de beta-carotène, vitamines à privilégier pendant les mois froids. Leur couleur orangée est un véritable éclat de soleil dans les assiettes.
Alors, pourquoi, avec tant de qualités, les cucurbitacées d'hiver sont-ils si peu consommées ? Probablement que leur diversité ne joue pas en leur faveur. Les consommateurs ne parvenant pas à les reconnaître ressentent une certaine méfiance sur la façon de les accommoder. D'autre part, ils ont une peau dure, difficile à peler, qui permet certes de les conserver pendant plusieurs mois, mais qui rebute les cuisinières.
Pour en rajouter sur les aspects négatifs, dans la mémoire collective, certaines soupes de citrouilles sucrées n'ont pas laissé que des sensations agréables. Surtout qu'à cette époque l'éducation des enfants ne permettait pas que l'on ne finisse pas son assiette. Dans certains pays, ils sont cuits en tranches fines sur une « plancha » et servis directement avec des grillades.
La nuit du 31 octobre, la fête Halloween (dont les origines sont païennes ou chrétiennes selon les sources) utilise des citrouilles creusées avec une bougie allumée dedans pour faire peur aux enfants. Il s'agit, à des fins mercantiles, de « vendre » ce qui a rapport avec le sombre, le mystérieux, la magie et la mort ! Les citrouilles ne subissent, dans cette initiative, que des dégâts collatéraux, car la plupart du temps, elles sont jetées après la fête, alors que dans la tradition, on utilisait des betteraves creusées, récoltées en octobre justement !
Yolande BachelierLa vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis