Manuel Valls a reçu un courrier de la part de 110 députés socialistes « alarmés ». Ils « découvrent » que la hausse des impôts, qu'ils ont votée ou laissée en place, est insupportable pour des milliers de ménages modestes. Depuis 3 ans, pourquoi n'ont-ils pas abrogé les décisions iniques de Sarkozy ?

Pourquoi ont-ils fait la sourde oreille aux multiples démonstrations de colère des retraités ? Le gouvernement a réussi un tour de passe-passe inédit. Il a trouvé le moyen de faire augmenter les revenus imposables sans accorder un centime d'augmentation des pensions. Chaque retraité, avec les mêmes revenus déclarés, est taxé plus lourdement. À chaque annonce faite par Bercy, des acquis disparaissent et le pouvoir d'achat baisse d'un cran.

 Mesures restrictives

La majoration de la pension gagné pour avoir élevé au moins trois enfants est maintenant imposable. Cela touche près de 3 millions de retraités. Les veuves et les veufs qui bénéficiaient d'une demi-part fiscale supplémentaire pour le calcul de l'imposition sont ramenés à une part. Là aussi le revenu est le même mais le diviseur est plus petit pour le calcul de l'impôt. Et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, une taxe supplémentaire de 0,3% (la Casa) est prélevée sur les pensions pour alimenter la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, comme la journée de solidarité des actifs.

Conséquences insupportables

Toutes ces mesures fiscales se conjuguent et s'additionnent. Si le montant du revenu imposable augmente, l'impôt aussi. Des milliers de retraités modestes ont reçu, à leur grande surprise, un avis d'imposition pour la première fois. Ensuite, c'est comme une chute de dominos. Si vous payez des impôts sur le revenu, vous êtes assujettis à la taxe d'habitation, à la redevance télé, à la taxe foncière. Votre taux de taxation de la CSG peut passer de 3,8% à 6,6%. Sans parler des plafonds de ressources déterminant les barèmes pour obtenir des aides à domicile, des prêts pour adapter le logement etc. Le préjudice est très important. Cerise sur le gâteau, la TVA fixée à 20% depuis le 1er janvier 2014 accentue la perte de pouvoir d'achat des retraités à revenus modestes.

Augmentation misérable

Et ce n'est pas l'augmentation de 0,1% des pensions proposée par le gouvernement et signée par le Medef, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, qui va permettre d'améliorer la situation. Pour une pension de 1 200 €, cela fait 1,20 € par mois. Il y a de quoi hésiter sur son utilisation. Va-t-on s'offrir un croissant, un demi steak haché ou un esquimau ? Une seule fois dans le mois bien sûr ! Résultat, des milliers de retraités sont, pour la première fois, contraints de payer une taxe d'habitation, comme Geneviève, bretonne de 77 ans qui a vu ses impôts augmenter de 68%. Avec leur faible retraite, certains vont se retrouver insolvables. Malgré une vie de travail et de citoyenneté, ces retraités sont traités avec mépris par le gouvernement « socialiste ».

Autant de raisons pour continuer à dire NON à cette politique néfaste.