La maladie

« La branche maladie de la Sécurité sociale assure la prise en charge des dépenses de santé des assurés malades et garantit l’accès aux soins. Elle mène également différents programmes de prévention, et grâce à son action sociale, favorise l’accès à la santé des plus démunis et contribue au fonctionnement d’établissements médico-sociaux », pour ne citer que ce préambule dont les détails pourraient nous faire croire que nous vivons dans un véritable paradis terrestre (maternité, invalidité, accidents du travail, risques décès, couverture maladie universelle depuis le 1er janvier 2000, etc.).

La famille

Elle gère les prestations familiales. Sa mission essentielle est d’atténuer les inégalités de niveau de vie entre les ménages selon le nombre d’enfants. L’aide apportée par la branche famille porte sur 4 domaines prioritaires :
• l’accompagnement des familles dans leur vie quotidienne,
• l’accueil du jeune enfant,
• l’accès au logement,
• la lutte contre la précarité et le handicap.

Les accidents du travail et maladies professionnelles

Elle gère les risques professionnels et le système légal d’assurance des dommages corporels liés au travail : accidents du travail, accidents de trajet et maladies professionnelles. À ce titre, elle indemnise les victimes, fixe la contribution respective des entreprises au financement du système et met en oeuvre la politique de prévention des risques professionnels.

La retraite

L’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 avait permis une avancée sociale majeure : la retraite à 60 ans avec 37 ans et demi de cotisation et un taux calculé sur les dix meilleures années dans un cadre d’application très large, plus de 600 régimes de retraite et 6 000 régimes complémentaires. Depuis, c’est plutôt la descente abyssale dans un climat de remise en cause de la retraite par répartition.

La perte d'autonomie

Dans ce cadre, les missions de la Sécurité sociale concernent :
• les actions dans la mise en oeuvre d’un plan d’aide à l’investissement en direction des logements-foyers. Il doit permettre le financement de travaux de réhabilitation et de modernisation afin d’améliorer le cadre de vie, le confort et la sécurité des personnes âgées qui y résident,
• les actions relatives aux pertes d’autonomie :
- le repérage précoce et coordonné au domicile des personnes en risque de perte d’autonomie par les professionnels de santé et les services sociaux (infirmiers, aides-soignants, prestataires d’aide à domicile, etc.),
- l’organisation d’une offre d’hébergement temporaire gratuit en sortie d’hospitalisation en cas de nécessité,
- la mise en place de plans personnalisés de santé partagés entre les différents professionnels de santé et du social qui interviennent dans la prise en charge,
• la création d’un numéro unique pour aider les professionnels à orienter leurs patients vers le bon intervenant.

Avec quel financement ?

Chaque année le plafond de la Sécurité sociale est revalorisé en fonction de l’évolution des salaires. Les salariés cotisent en fonction de leurs revenus et les entreprises doivent envoyer leurs déclarations annuelles de données sociales pour alimenter les comptes retraites des assurés.
Tout va bien Madame la Marquise ? Hélas non. Toutes ces missions ne peuvent atteindre leur but faute de moyens principalement dus au chômage et aux dettes patronales, dans un climat de remise en cause de la démocratie sociale depuis plus de trente ans.

Article paru dans Vie Nouvelle n°190.

 Dessins de Pierre Corneloup.