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Les fauteurs de troubles

Le mouvement d’opposition au projet de loi dit Travail s’amplifie. Face à ce mouvement François Hollande et Manuel Valls radicalisent leur discours et leur action contre les salariés en grève, les syndicats et la CGT en particulier. Mais ils auront du mal à cacher qu’ils sont à l’origine de la colère qui s’exprime dans le pays.

La grève est désormais votée dans huit raffineries sur huit en France, les contrôleurs aériens viennent de décider d’une grève du 3 au 5 juin, la RATP sera en grève illimitée à partir du 2 juin, nouvelle grève des cheminots….La liste des entreprises en grève ne cesse de s’allonger malgré les campagnes de dénigrement sur le thème de « la France prise en otage », « la pénurie d’essence qui pénalise les salariés qui veulent aller au travail », « la CGT joue son va-tout », malgré la perspective de perdre de l’argent alors que le pouvoir d’achat est en souffrance.

La peur change de camp

Les médias ne savent d’ailleurs plus comment prendre le problème. Pour Eric Brunet, « le pouvoir en France appartient à la CGT », pour Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique de France2, « C'est une radicalisation et une technique révolutionnaire bien orchestrée ou comment paralyser un pays malgré une base rabougrie et même si le mouvement s'essouffle », parlant de la CGT bien sûr. La dirigeante d’une chaîne de service public n’hésite pas accuser la CGT de faire « un pari risqué puisque jouer l'explosion sociale, c'est prendre la responsabilité qu'il y ait un accident, un blessé ou un mort et prendre le risque de se mettre à dos l'opinion publique ».

Le Premier ministre n’est pas en reste, il « estime que prendre la population en otage n’est «pas démocratique » tandis que François Hollande s'en est pris à une «stratégie de blocage, orchestrée «par une minorité». Chacun à sa manière tente de se dédouaner et de se rassurer en stigmatisant le rôle de la CGT. Mais ces accusations ne semblent pas décourager les salariés qui décident de s’engager en toute conscience dans le mouvement.

Qui est jusqu’au boutiste ?

"Le Premier ministre joue un jeu dangereux en essayant de diviser la CGT, d'opposer la CGT aux citoyens et d'opposer la CGT aux salariés", a alerté Philippe Martinez secrétaire général de la CGT sur RMC/BFM-TV. "Les grèves se votent à la majorité des salariés dans les raffineries avec des scores sans appel", a-t-il réaffirmé, en ajoutant que l'"opinion publique" restait toujours acquise à la "contestation" du projet de loi travail.

Lorsque plus de 74 % de l’opinion dit son opposition au projet de loi, que le gouvernement ne parvient pas à s’assurer la confiance d’une majorité de ses députés, que la très grande majorité des syndicats réclament le retrait du projet de loi, que les manifestations de jeunes et de moins jeunes se succèdent à un rythme accéléré, que les grèves s’étendent à de nouveaux secteurs, s’obstiner à vouloir imposer par la force son projet n’est-ce pas du jusqu’au boutisme ?

Poser la question c’est y répondre. Ce ne sont pas les salariés grévistes qui sont à blâmer, quand on sait les difficultés qu’il leur faut affronter pour faire grève et manifester leur mécontentement. Les fauteurs de troubles sont ceux qui s’accrochent à un projet que le pays réprouve.

61 % des Français rendent le gouvernement responsable

C'est le résultat d'un sondage Odoxa du Parisien : "61 % des Français jugent que si la situation continue de se dégrader jusqu'à affecter l'organisation de la compétition sportive, ce sera la faute du gouvernement qui a pris « de gros risques en voulant passer en force sur la loi Travail. Seules 37 % des personnes interrogées évoquent « l'irresponsabilité des syndicats radicaux, FO, CGT »... . Résultat d'autant plus remarquable qu'il a été fait au lendemain de la violente campagne médiatique et gouvernementale anti-grève et anti-CGT et alors que le sujet central du sondage portait sur les craintes d'une perturbation de l'Euro 2016 de football.

Demain jeudi, à l'appel de sept syndicats, nouvelle journée de grève et de manifestations sera une nouvelle démonstration de la nécessité de retirer ce projet de casse du droit du travail et de négocier enfin un code du travail favorable au monde du travail, ce monde qui, contrairement à celui des marchés et de la finance, est le véritable créateur des richesses du pays.

Pascal Santoni

VOIR l'appel du Comité Confédéral National de la CGT

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Télécharger le document : appel_ccn.pdf
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