L’Union confédérale des retraités CGT va tenir son 11e congrès du 13 au 17 mars 2017 à Bordeaux. Nous avons recueilli l’avis de François Thiery-Cherrier, secrétaire général de l’UCR-CGT.
François Thiery-Cherrier : Je pense que nous débattrons des sujets qui préoccupent les retraités en ce moment : le pouvoir d’achat, le niveau des pensions et des retraites. Nous aurons aussi à discuter de la continuité syndicale du syndiqué actif au syndiqué retraité, du renforcement de nos organisations et de la pertinence de notre outil syndical pour aller à la rencontre des retraités aussi bien professionnels que territoriaux.
Et de façon plus générale : comment obtenir un véritable statut du retraité ? Cela me paraît indispensable car on voit bien que les retraités n’ont pas les mêmes droits, n’ont pas accès aux mêmes services selon qu’ils soient issus d’une grande ou d’une petite entreprise qui bien souvent ne dispose pas d’un Comité d’entreprise.
Autre préoccupation, la paupérisation grandissante d’une partie des retraités. Enfin, n’oublions pas que le congrès se tiendra à la veille du premier tour des élections présidentielles, et les retraités ne sont pas indifférents à la situation politique du pays, notamment avec la menace que représente l’extrême droite.
François Thiery-Cherrier : La préparation se fera différemment des précédents congrès. Nous allons tenir neuf réunions décentralisées avec un seul thème à l’ordre du jour : à la suite de la résolution du 51e Congrès confédéral visant à accorder les mêmes droits statutaires aux retraités qu’aux actifs, il nous faut préciser comment ils peuvent assumer leur rôle. Non pas comme une force d’appoint, mais comme une organisation aux revendications spécifiques qui développe son activité en lien avec les actifs, en dehors de tout esprit de concurrence évidemment.
Ces débats nous permettront de dégager des propositions concernant, par exemple, le rôle que nous pourrions jouer dans les comités régionaux de la Cgt. Dans ce sens, nous avons invité à nos débats les unions départementales et les syndicats d’actifs.
François Thiery-Cherrier : Elle est capable de porter les revendications qu’elle connaît, là où elle existe. On sait qu’il y a des déserts syndicaux et c’est vrai aussi chez les retraités. Il faut être lucide : on ne peut prétendre représenter réellement le monde des retraités. En particulier, nous sommes peu représentatifs des petites pensions où l’on trouve peu de syndiqués à la Cgt. Je pense aussi que nous ne sommes pas une véritable organisation syndicale de retraités.
Notre forme d’organisation et notre façon de faire constituent le plus souvent un appui aux organisations d’actifs en palliant à leurs carences, notamment dans les unions locales et les permanences juridiques plutôt que d’être des structures d’accueil des retraités dans leur diversité. Cela prive l’UCR de forces nouvelles, mais c’est aussi un inconvénient pour les actifs car le maintien chez eux de retraités freine l’accession de jeunes actifs à des responsabilités et risque à terme d’appauvrir la CGT.
Malgré ces difficultés, l’UCR est très présente sur le front des revendications, son action a permis d’initier et de maintenir depuis des années maintenant une intersyndicale forte de revendications communes. Cela doit nous permettre de nous ouvrir plus largement aux autres organisations et associations de retraités sur des sujets ponctuels. Chaque fois que nous adoptons cette démarche, nous obtenons des résultats et nous devons poursuivre pour construire un grand mouvement revendicatif de retraités dans notre pays.
Propos recueillis par Pascal Santoni
le 23 octobre 2016
TOULOUSE : | 8/11 |
LILLE : | 18/11 |
PARIS : | 21/11 |
NANTES : | 8/12 |
BORDEAUX : | 13/12 |
LYON : | 24/01 |
METZ : | 12/01 |
MARSEILLE : | 19/01 |
TOURS : | 26/01 |
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