Quelle place pour le syndicalisme retraité ?

Pour préparer son congrès l'UCR propose aux syndiqués retraités et actifs d’échanger leurs points de vue dans neuf villes réparties sur le territoire. L'introduction préalable à la discussion sera identique dans tous les lieux. Il s'agit de vérifier la pertinence de notre syndicalisme spécifique retraité, son apport, sa cohérence dans la démarche confédérale et de faire vivre la résolution adoptée au 51ème congrès.La réflexion ne peut se limiter à « un syndiqué, une voix » ou le « lien entre taux de cotisation et nombre de voix ».

Nous devons définir qu'elle est la place et le rôle du syndicalisme dans le concept d'une société pour tous les âges que nous avons élaboré. Comment imaginer un syndicalisme immobile dans une société en forte transformation ? Quelles formes d'organisation de retraités dans la Cgt ? Et la continuité syndicale ?
Dans la bourse du travail marquée historiquement par Jean Jaurès, l'accent chantant des 150 camarades (dont 43 femmes) présents fleurait bon le sud.

Paroles de retraités militants

• À propos des forces organisées et de la continuité syndicale
  « Dans les prochaines années 470 000 métallurgistes vont partir en retraite, le lien avec les actifs est indispensable pour travailler en amont dans l'entreprise. »
  « La Cgt ne doit pas laisser le patronat organiser les formations de préparation à la retraite. »
  « Pourquoi ne pas réfléchir à une carte syndicale permanente actif et retraité ? »
  « Un syndiqué actif qui part à la retraite est quelqu'un qui a une conscience de classe, il ne faut pas le laisser dans la nature ! »
  « On ne veut pas être une force d'appoint, nous avons toute notre place aux cotés des actifs. »
  « Chaque syndiqué devrait être un faiseur de syndiqué. Pourquoi pas à chaque syndiqué, son syndiqué ? »
  « Les USR manquent de bras et de moyens financiers pour travailler. »
  
  
• Sur l’utilité du syndicalisme retraité et ses revendications
  « La vie dans les territoires n'est pas simple, dans notre syndicat professionnel nous n'avions pas l'habitude de traiter les problèmes d'habitat, d'accès aux soins, de la loi sur le vieillissement. Il faut comprendre les évolutions législatives, nous avons besoin d'outils. »
  « Le vieillissement amène de nouveaux axes revendicatifs. Des problématiques liées à la maladie, aux transports, à la proximité des services publics, au coût des soins, à l'accès à l'aide sociale, et l'adaptation des logements. »
  « Les cotisations des complémentaires santé ont augmenté de 40% en 10 ans. Pourquoi ne pas proposer une fiscalisation des cotisations versées qui feraient l'objet d'une réduction d'impôts ? »
  « La revendication des 32H nous intéresse car elle sous-entend une qualité de vie que nous défendons. »
  
  Il n'y a pas de concurrence entre les champs revendicatifs de territoires et professionnels à condition de chercher une cohérence entre actifs et retraités. Ensemble nous pouvons construire une société de liberté !

Yolande Bachelier

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