On les appelait hier les grandes fortunes. Aujourd’hui, vu l’énormité des sommes accumulées, on les appelle les ultra-riches. Qui sont ces nouveaux dinosaures qui profitent de l’essentiel des richesses du monde ?

Commençons par les profiteurs de la crise sanitaire, les Gafam. Google a fait 100 milliards de dollars de revenus publicitaires après avoir planqué 600 milliards dans les paradis fiscaux. Amazon, Facebook, Microsoft et Apple suivent sa trace. Passons ensuite par Sanofi, enfant des monstres, qui, pour garder sa compétitivité continue à élaguer les emplois jugés trop chers pour répondre aux exigences des actionnaires de la Big Pharma, dont le groupe américain Johnson & Johnson (56 milliards de dollars) est le leader, suivi par le suisse Roche et bien d’autres.

Ils ne sont pas invisibles

Parmi eux, nous pouvons citer 3 des 40 dirigeants du CAC40 qui veillent au grain de l’intérêt des gros actionnaires : Edward Bouygues, fils de papa, prend la tête du groupe des BTP et des médias ; Aditya Mittal, aussi fils de papa, règne sur le groupe sidérurgique mondial ; Nicola Hiéronimus est le petit nouveau de l’Oréal.
« Cocorico », grâce à ces dirigeants, la France est championne de l’accélération des augmentations de patrimoine, avec +439% devant les Allemands, +175%, les Américains, +170% et les Britanniques, +168%.

De cette logique implacable surgissent les 15 plus grandes fortunes de France dont Bernard Arnault de LVMH, leader avec 150 milliards de dollars, Françoise Bettencourt Meyers de L’Oréal, avec plus de 76 milliards de dollars, François Pinault de Kering, avec plus de 42 milliards de dollars.

L’homme redevenu le plus riche du monde est Jeff Bezos, plus de 186 milliards de dollars, dont la société Amazon se paye le luxe de ne pas contribuer à l’impôt en France en utilisant le chantage à l’emploi tout en le détruisant. À côté de tout cet étalage qui ravage le monde, le trou de la Sécu est dans la catégorie des lilliputiens.

Yvon Huet