Des témoignages édifiants

De nombreux témoignages ont fait état de difficultés pour trouver un médecin traitant, obtenir des rendez-vous dans des délais raisonnables. D’autres ont évoqué les dépassements d’honoraires insupportables freinant l’accès aux soins pour une grande partie de la population.

La dégradation de l’hôpital public a aussi été évoquée à cause du manque de lits, en grande partie lié au manque de personnels soignants. La mise en place de maisons de santé privées a été dénoncée, notamment celles implantées par le groupe Ramsay – Générale de santé à Pierrelatte, Bourg-de-Péage … où l’objectif semble plus être la course aux profits et à l’alimentation de leurs cliniques privées, plutôt que de répondre aux besoins de santé des populations.

La CGT a regretté publiquement l’absence de représentants du groupe Ramsay au débat public, alors qu’ils avaient été invités pour exposer leur point de vue. De même que l’absence de nombreux responsables politiques (Conseil Départemental 26, mairie de Pierrelatte, entre autres). A croire que le débat public démocratique est gênant pour certains !!! Cela n’a pas empêché la CGT de répondre aux nombreuses questions et sujets évoqués par les citoyens présents.

Réorganiser notre système de santé public

Christophe PRUDHOMME est largement revenu sur les propositions que porte la CGT pour réorganiser et développer notre système de santé public, à partir de ces deux piliers majeurs : * la Sécurité Sociale financée par les cotisations sociales, * l’hôpital public comme pivot du système de santé. Il est revenu sur le désastre engendré par le numerus clausus dès 1971 avec une diminution drastique du nombre de soignants et notamment de médecins, nous sommes passés de 8 588 étudiants formés à 3 500 en 1993. Un peu plus de 9 000 ont été admis en 2020, alors qu’il nous faudrait entre 12 000 et 15 000 formations chaque année pour remplacer les médecins partant en retraite.

Déficience de l’Etat

Le choc de la pandémie a aussi alimenté les débats à partir des insuffisances de l’Etat en terme de moyens financiers et matériels et les dégâts occasionnés, qu’ils soient physiques, psychologiques et sociaux, dont la jeunesse paye un lourd tribut.

Le forfait urgence de 19,61 € à la charge des patients a été dénoncé, sachant que nous sommes passés de 12 millions de passages aux urgences en 2002 à plus de 23 millions actuellement, à cause des déserts médicaux.

Des centres de santé publics !

La CGT propose l’installation de centres de santé publics, si possible rattachés à des hôpitaux, avec des médecins salariés appliquant le tiers-payant et ne procédant pas à des dépassements d’honoraires. L’urgence d’embauche de 100 000 soignants dans les hôpitaux, 200 000 dans les EHPAD et 100 000 dans le secteur de l’aide à domicile a été rappelée. Enfin, la nécessité d’une Sécurité Sociale intégrale couvrant à 100% l’ensemble des prestations en y intégrant la perte d’autonomie avec la branche Maladie, financée par les cotisations sociales, reste un enjeu majeur à gagner pour développer notre système de santé public.

L’intégralité du débat sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=lprqKGbsETE

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